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Du bon sens

Publié le 11 janvier 2013 par Wtfru @romain_wtfru

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Nous avons frôlé le pire : Monsieur Gérard Depardieu ministre de la culture mordave. Lors de son déplacement en ex-territoire soviétique,  il est ensuite allé retrouver le président Poutine à Sochi pour une accolade franche. C’est d’une manière quasiment instantanée que Gad Elmaleh fait trembler le PAF en s’esclaffant : « mais j’adôôôôre les Sochi !» Ce qui a amené Gérard à quitter la France pour s’installer en Belgique et à ensuite obtenir la nationalité russe c’est François Hollande et ses 75%. Alors, va-t-il changer son adresse MSN en franç[email protected] pour profiter des derniers mois du service ?

Cette problématique – celle des impôts pas celle de MSN – les Etats-Unis la connaissent bien. Entre 1944 et 1945 la taxe sur les plus riches s’élevait à 94% pour graduellement baisser à 91% entre 1945 et 1964 puis 70% ensuite. Le taux d’imposition influe-t-il réellement la croissance ? A vrai dire, les arguments sont plutôt emmerdant et long à expliquer, mais de manière générale, il a été démontré qu’à cette époque aux Etats-Unis lorsque les taux d’imposition des hauts revenus étaient élevés la croissance n’avait pas diminué et inversement proportionnel aux deux. Ceci étant dit, cette augmentation peut toujours se justifier pas un impératif national d’urgence. C’est ce qu’on appelle à l’Elysée l’effort collectif des riches pour les moins riches. Pour mieux comprendre, cet impératif national d’urgence s’appelle aux Restos du Cœur l’effort collectif des pauvres pour ceux qui galèrent.

 Puisque nous parlons d’efforts collectifs, il nous paraît sincèrement légitime de voir les fortunes les plus importantes contribuer au système qui les fait vivre. Nous pensons ici aux grands chefs d’entreprise qui ont réussi à travers une œuvre collective. Pensons maintenant à ceux qui se sont enrichis à travers leur talent. Ce point de vue et de suite un peu plus discutable. Mathieu Kassovitz à la haine du cinéma français, Brigitte Bardot veut laisser ses initial B.B. en Sibérie et Gérard Depardieu se gaver de moules-frites-borsh-vodka pour le reste de sa vie. Qu’il en soit ainsi et à vrai dire, on s’en branle. Certes, ils emportent avec eux un bout de l’histoire de la culture française.
Mais le ministère d’Aurélie Filippetti pendant les dernières vacances n’était pas dans l’urgence comment l’annonce le président «François Hollande [qui] a autorisé Aurélie Filippetti à partir si loin à titre exceptionnel, pour des raisons privées. La ministre de la Culture n’est pas, dans son ministère, dans un rythme d’urgence quotidienne, à l’inverse du ministre de l’Intérieur, par exemple ».

La rupture entre les élites doit être à tout prix évitée, pas parce qu’on a besoin de leur portefeuille mais parce qu’ils contribuent largement au rayonnement économique et culturel de la France. Evidemment, la notion d’élite reste elle-même discutable puisqu’à la moindre étincelle, ce sont eux qui seront mis sur l’échafaud. Du «casse-toi riche con ! » au 75% tout montre qu’être riche est ingrat et peut apporter un tas d’emmerdes. 

Ce que la société doit attendre des riches c’est alors du bon sens.


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