Cette étude menée par des chercheurs australiens de la Curtin University montre une association bénéfique entre allaitement et le risque de cancer de l'ovaire. Alors que le cancer de l'ovaire est une tumeur difficile à diagnostiquer et à traiter, la prévention -et ici par l'allaitement maternel- reste la meilleure stratégie. Conclusions publiées dans l'édition de février de l'American Journal of Clinical Nutrition, qui ajoutent aux bénéfices de l'allaitement maternel.
Menée sur 493 femmes chinoises, diagnostiquées avec un cancer de l'ovaire et 472 volontaires en bonne santé du même âge, âgées en moyenne de 59 ans, l'étude a analysé les données d'un questionnaire validé portant sur la durée de l'allaitement et le nombre d'enfants allaités.
· Une association inverse significative et dose-dépendante a été identifiée entre l'allaitement, sa durée et le nombre d'enfants allaités. Ainsi,
o pour une femme ayant allaité au moins 31 mois dans sa vie, le risque de cancer de l'ovaire est réduit de 91% (ou quasiment supprimé) en regard de femmes ayant allaité moins de 10 mois dans sa vie,
o pour une femme ayant allaité au moins 3 enfants, le risque de cancer de l'ovaire est réduit de 62% en comparaison des femmes qui n'ont allaité qu'un seul enfant.
L'allaitement prolongé est donc bien associé à un moindre risque de cancer de l'ovaire. L'explication réside sans le retard dans l'ovulation entraîné par l'allaitement maternel, un plus grand nombre d'ovulations augmentant le risque de formation de cellules mutantes, ce qui pourrait favoriser le développement du cancer.
Source: American Journal of Clinical Nutrition February 2013 doi: 10.3945/ajcn.112.044719Ovarian cancer risk is reduced by prolonged lactation: a case-control study in southern China
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