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Les caractéristiques émergentes du dirigeant

Publié le 17 janvier 2013 par Christophefaurie
En 30 ans d’existence professionnelle, il me semble avoir apparaître un nouveau type de dirigeant. Et cela dans tous les domaines : entreprise, politique, fonction publique. J'ai même assisté à sa prise de pouvoir. Une tentative de présentation de ses caractéristiques.
Le haut fonctionnaire Le dirigeant d’antan était un gros diplômé de type haut fonctionnaire. Il avait une caractéristique que les psychologues ont trouvé chez l’homme (trop) rationnel : l’incapacité à décider. Mais peut-être n’était-ce pas son rôle ? Il était supposé appliquer les ordres de l’Etat ? C’était un technocrate.
Émergence du dirigeant nouveau Un nouveau dirigeant a émergé des profondeurs, poussé en grande partie par une sorte de ressentiment.  Il a fait des études. Mais le système ne l’a pas jugé digne de rejoindre l’élite. On s’attendait à ce qu’il intériorise le mépris que l’on avait de lui. Il s'est jugé victime d'une injustice. Il s'est même dit qu'il détenait la vérité, qu’il devait l’imposer à une complexité incompréhensible, et donc inutile. Ne pouvant emprunter les voies ordinaires de l’ascension sociale, il a pris des chemins de traverse. Sa force ? Ses faiblesses ! D’une part l’élite sous-estime son petit CV, et pense pouvoir le manipuler pour nuire à ses ennemis, d’autre part, n’étant pas encombré par la rigueur intellectuelle, il produit des idées trompeusement séduisantes. Il est aussi proche de l’idéal américain : focalisé sur un objectif très étroit, pour lequel il donnerait sa vie, il a une énorme énergie, et une capacité de leadership et de décision remarquable. Nicolas Sarkozy est une forme d’idéal type de ce nouveau dirigeant.
Un esprit non systémique On a dit de Nicolas Sarkozy qu’il était un Jacques Chirac en sueur. Il est possible qu’il en soit de même de cette nouvelle race de dirigeants. Elle a foi en son énergie : « qui veut peut ». Elle ne comprend pas que le monde est « complexe ». Elle prend toute résistance pour de la mauvaise volonté. Intuitivement, elle est convaincue de la justesse des hypothèses du modèle libéral anglo-saxon. Quel sera son avenir ? Va-t-elle s'adapter ? Couler avec nos navires ? Laisser la place à un autre type de dirigeant ?

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