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JC SATAN invente le Speed Stoner [live report JC SATAN + LA TERRE TREMBLE !!! + CATHOLIC SPRAY à La Maroquinerie le 11.01.2013]

Publié le 17 janvier 2013 par Greencatsbabies @greencatsbabies
JC SATAN en concert à La Maroquinerie - Soirée Gonzaï du 11.01.2013 /// Photo © Loïc Suty

JC SATAN à La Maroquinerie – Soirée Gonzaï XI du 11.01.2013 © Lo – Green Cats, Babies!

C’était la Gonzaï XI. C’était le 11 janvier dernier à la Maroquinerie (Paris). On s’attendait à voir du beau, on a vu du beau.

Arrivés juste après les balances de JC SATAN, nous passons la fin d’après-midi à capturer des portraits des groupes, avec AdBigMilk (bientôt plus de news à ce sujet…). Nous grillons les minutes d’attente à regarder les réglages de son, à scruter nonchalamment la soirée se préparer doucement. Nous traînons entre loges et couloirs, à la recherche de spots pour les shootings, tout en refaisant, en plus ou moins mieux, le monde.

Vers 19h, tous les musiciens sont passés sous  les flashs. Nous allons faire un tour au tout-nouveau-tout-beau Bouillon St Stef, bar ouvert à deux pas de la Maroquinerie, à l’initiative d’un certain Daniel (déjà aux manettes du canonique Bouillon Belge). On y boit bien, en gobant des pop-corn. Léo, serveur sympathique, nous fait bien marrer. Quelques quarts d’heures plus tard, nous voilà à nouveau devant la Maroquinerie, mais cette fois dans une file d’attente énorme, qui atteindra bientôt le coin de la rue…

L’attente est longue. Très longue. Trop longue.

Après le passage obligé par le guichet, nous arrivons dans une salle déjà pleine à craquer pour à peine entendre les dernières mesures de CATHOLIC SPRAY. Fuck. On ne pourra donc rien en dire, à part que les balances nous ont copieusement mis l’eau à la bouche.

LA TERRE TREMBLE !!! succèdent aux parisiens. Deux guitaristes. Un batteur-sampleur-chanteur. Configuration intéressante. Groupe très intéressant. Toutes voix dehors, les Rennais naviguent entre pop et prog, avec un petit côté matheux fort agréable. On pense par moment penser à WE INSIST!. Les riffs fusent, les grattes s’harmonisent avec le soupçon du furie qu’il faut. Et l’homme au centre de la scène, bien que tout occupé entre fûts, pads et micros, gigote comme un diable, hurle, murmure, harangue par ici, sourit par là… Le trio est impressionnant. A suivre de très près.

Après une pause-à-pinte bien méritée, c’est JC SATAN qui a pris possession des lieux. Et non seulement c’est la scène qui est possédée, mais aussi le public. Étrange.  Quelque chose a changé. La salle est devenue vivante, chaude, liquide, débordante. Les bpm tournent haut, le son est gras comme celui du désert version Josh Homme. Les guitares galopent vite et le pied ferme. La basse, fat et groovy, swingue avec un tranchant surprenant dans les interstices violemment sensuels des drums. Les synthés (un MS2000 des années 90) et les voix sont en retrait dans le mix (c’est comme ça que c’est bon) et dessinent avec hargne les traits pop du quintette.  JC SATAN n’est pas un groupe, c’est une artillerie.

A un certain moment, on se surprend à ouvrir légèrement la bouche, la bave au bord des lèvres, hypnotisé. Et on se dit dans un instant fugace de clarté que la fureur à l’envie débordante de JC SATAN dégage une énergie visiblement sans limite, dont l’urgence épidermique ferait passer par moments Queens Of The Stone Age pour une troupe d’enfant de choeur en tournée champêtre. C’est à peu près à cet instant-là que l’évidence tombe parmi les pensées vaporeuses dont on est parcouru : JC Satan a inventé le Speed Stoner.

L’audience en transe est prise d’un bonheur furieux. Ca ne laisse pas intact. Le type de truc qui vous fait revivre vos émois de prime jeunesse, quand vous aviez découvert vos premiers embryons de rock. Les morceaux s’enchaînent. Ils sont un train vivant et monstrueux qui déverse le flot de ses wagons dans vos oreilles et vos tripes ; un train qui parle directement à votre cerveau reptilien (le plus proche de votre bas-ventre) en lui murmurant sa cadence infernale sous la chape de plomb des décibels : putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon, putain c’est bon.

Le concert se termine sur les regards malins, complices et rigolards mais presque timides de tout le groupe en direction de la fosse. L’air de  demander, comme ça pour être sûr : « Alors, ça vous a plu ? »

On pense la réponse très fort. Et nous voilà en route pour retrouver Léo au St Stef, histoire de débriefer correctement…

BackStage La Maroquinerie © Lo - Green Cats, Babies!

BackStage La Maroquinerie © Lo – Green Cats, Babies!

AdBigMilk dans les loges de La Maroquinerie © Lo - Green Cats, Babies!

AdBigMilk dans les loges de La Maroquinerie © Lo – Green Cats, Babies!

BackStage La Maroquinerie © Lo - Green Cats, Babies!

BackStage La Maroquinerie © Lo – Green Cats, Babies!

BackStage La Maroquinerie © Lo - Green Cats, Babies!

Backstage La Maroquinerie © Lo – Green Cats, Babies!

Balances de La Terre Tremble !!!, La Maroquinerie 11.01.2013  © Lo - Green Cats, Babies!

Balances de La Terre Tremble !!!, La Maroquinerie 11.01.2013 © Lo – Green Cats, Babies!

Balances Catholic Spray, La Maroquinerie 11.01.2013  © Lo - Green Cats, Babies!

Balances Catholic Spray, La Maroquinerie 11.01.2013 © Lo – Green Cats, Babies!

Balances de La Terre Tremble !!!, La Maroquinerie 11.01.2013  © Lo - Green Cats, Babies!

Balances de La Terre Tremble !!!, La Maroquinerie 11.01.2013 © Lo – Green Cats, Babies!

Balances de La Terre Tremble !!!, La Maroquinerie 11.01.2013  © Lo - Green Cats, Babies!

Balances de La Terre Tremble !!!, La Maroquinerie 11.01.2013 © Lo - Green Cats, Babies!

Balances de Catholic Spray, La Maroquinerie 11.01.2013  © Lo - Green Cats, Babies!

Balances de Catholic Spray, La Maroquinerie 11.01.2013 © Lo – Green Cats, Babies!

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