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Finding Nemo et nos différentes identités sociales

Publié le 17 janvier 2013 par Pnordey @latelier

multiple personae

Deux chercheurs indiens ont développé un système qui leur permet de retrouver derrière quel compte Facebook se cache un Twittos.

Un compte sur Facebook, un profil Twitter, un autre sur Google Plus, LinkedIn, Viadeo… Beaucoup d’internautes multiplient leurs identités en ligne. A moins de développer des compétences de détective privé (en scrutant les photos de profil à la recherche d’une vague ressemblance, par exemple), faire le lien entre ses différents profils et l’internaute s’avère souvent difficile. C’est pourquoi deux chercheurs indiens del’Institut Indraprastha des technologies de l’information, à Delhi ont développéFinding Nemo (comme le film), une application qui fait le travail à votre place. "Le système pourrait être utile pour identifier les différentes identités d’un spammeur", assurent les auteurs. Pour le bien de leurs travaux, ils se sont concentrés sur les deux réseaux sociaux les plus populaires : Twitter et Facebook.  En partant de l’identité avérée de l’internaute sur un profil, le système s’emploie à rechercher le compte associé sur l’autre réseau social. Les chercheurs se sont appuyés sur trois types d’information : le nom de profil de l’internaute "Nemo", ses publications et son réseau.

Identifier une liste de candidats potentiels

Précision importante, ils n’ont utilisé que des données accessibles publiquement, c’est-à-dire indépendant de toute autorisation préalable de la part des "socionautes" concernés. Première étape, en utilisant le nom de profil Twitter de Nemo, l’url qu’il s’est choisi et sa photo de profil, le système développé par les deux chercheurs indiens effectue une recherche Facebook afin d’identifier une liste de candidats qui correspondent potentiellement à Nemo. Parfois, la solution est évidente : "un utilisateur qui fait référence à son blog sur Twitter et dont le blog est lié à son compte Facebook" facilite grandement le travail. Cela ne suffisant pas toujours, dans une deuxième étape, les chercheurs s’intéresse au contenu publié. Avec l’utilisation de plus en plus répandue des agrégateurs de contenus qui rassemblent en un seul endroit plusieurs comptes sociaux, il est de plus en plus fréquent de poster des statuts ou des liens similaires sur différents réseaux.

40 % des identités numériques recoupées

En recoupant les contenus, il est donc possible d’affiner les recherches effectuées avec les informations de profil. Troisième étape, le réseau. Sur Twitter, le point de départ, les chercheurs en identifient trois : les followers, les Twittos que Nemo suit, et ceux qui répondent à ces deux critères, les "amis". C’est cet échantillon qui intéresse Finding Nemo. En utilisant les méthodes listées ci-dessus, il est très probable que parmi ces internautes, certains révèlent facilement leur identité sur Facebook. A partir de là, il est possible de les utiliser comme "cheval de Troie" (au sens mythologique, il ne s’agit pas de pirater leur ordinateur !) pour retrouver Nemo sur Facebook. Les chercheurs partent en effet du principe que les "amis" sur Facebook et ceux sur Twitter se recoupent au moins partiellement. En recoupant toutes ces informations, ils sont parvenus à retrouver les identités Facebook de 40 % des 543 internautes qui constituaient leur base de données. Un système qui reste donc encore à améliorer.


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