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[Critique DVD] The We and the I

Par Gicquel
[Critique  DVD] The We and the I

La fin de l’année. Les élèves d’un lycée du Bronx grimpent dans le bus pour un dernier trajet avant l’été. Les ados bruyants et exubérants, avec leurs bizuteurs,les victimes,les amoureux… évoluent au fur et à mesure que le bus se vide. Les relations deviennent plus intimes et nous révèlent les facettes cachées de leur personnalité…

[Critique  DVD] The We and the I
"The we and the I" de Michel Gondry

Avec : Michael Brodie, Teresa Lynn

Sortie le 23 janvier 2013

Distribué par France Télévisions Distribution

Durée : 103 minutes

Nombre de : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

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½
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Les bonus :

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Un huis-clos inhabituel, mobile, terriblement claustrophobe. On l’a vu pour des films catastrophes, mais jamais à ce stade d’un rapport de force naturel : des gamins débarquent du lycée à la veille des vacances d’été. Le défouloir complet avant de se quitter pour plusieurs semaines.Michel Gondry a préparé son film pendant trois ans ; il  y pensait depuis une vingtaine d’années. C’est rien de dire qu’il démarre à cent à l’heure (du temps à rattraper, peut-être) au rythme de ces collégiens  qui tout aussi rapidement pose les règles de leurs échanges. Une tchatche qui n’en finit pas au milieu d’un joyeux bordel où les « tyrans » (l’intitulé du premier chapitre) s’imposent d’emblée.

Dans un tel espace, la caméra est assez mobile pour nous donner le tournis de ce qui nous attend pendant plus d’une heure. Un peu de drague, des apartés sur tout et rien, et la fête qui se prépare pour les 16 ans d’une copine. La caméra survole, se pose et reprend son périple avec les voyageurs étrangers à un tel capharnaüm.

Image de prévisualisation YouTube

Ils ne sont d’ailleurs pas épargnés par cette jeunesse, cruelle, irrespectueuse ( mais la revanche sera terrible …), porteur  d’une culture youtube et vidéo i phone que Gondry adapte aussi à sa propre mise en scène.Ça devient alors un brin fatiguant et répétitif.On se demande surtout comment éviter l’émeute (le coup des clopes et du gamin viré du bus) quand au fil des stations, il se vide  peu à peu et découvre une autre physionomie, une fois le coup de gueule entre deux copains gays assumés.

Le décor ne change pas, mais les personnalités évoluent ; c’est une autre pièce qui se joue maintenant, plus intime, plus émotionnelle aussi. Les deux derniers ados restants évoquent leur père respectif et les vacances qu’ils  projettent pour l’été qui va les séparer.

Tous les collégiens, à l’origine des comédiens amateurs, ont dû composer pour interpréter ces jeunes qui leur ressemblent et qui nous sont devenus  très vite des familiers.Plein de vie, spontanés, drôles et cruels, ils font plus que participer à l’expérience Gondry. Ils sont les pièces maîtresses de son jeu à la règle si évidente qu’elle s’impose à sa réalisation. Laissez les vivre !

the we and the I

  •  Le making of ( 16 mn )

Vraiment complet, car il débute il y a trois ans, par une minutieuse préparation auprès des jeunes, tous des amateurs. Le processus de « recrutement » a duré  en effet près de trois ans, pendant lesquels le réalisateur et son équipe ont mené des interviews auprès des jeunes afin de dégager des archétypes. Il s’est longuement entretenu avec chacun d’eux et a choisi de faire primer l’authenticité avant tout en laissant les jeunes s’exprimer et raconter leurs histoires. Cependant, le cinéaste précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’un film sociologique sur les adolescents, malgré la portée universelle de son propos.

On discerne ce  travail en commun, on les voit lire le scénario, reprendre certaines scènes, en développer d’autres à partir de ce qu’ils vivent  vraiment au jour le jour.

Des scènes de tournage, de répétitions, d’improvisation, on ne s’ennuie vraiment pas dans ce making of, dans lequel tous les membres de l’équipe, et principales les jeunes acteurs y vont de leur petit couplet. Gondry au bout du compte est visiblement satisfait, même s’il s’est énervé à plusieurs reprises sur le tournage, ce qui faisait rire sa jeune équipe. «  J’ai souvent failli lâcher, c’était très difficile ».

19,99 euros DVD et 24,99 euros le Blu-ray.


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