Magazine Amérique latine

ART – Rencontre avec Lola Guerrera

Par Misericordia @Misericordia__

Photo de l'artiste espagnole

► Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Lola Guerrera et j’ai 30 ans. Je suis originaire du Sud de l’Espagne, où j’ai obtenu ma Licence de Communication Audiovisuelle à l’Université de Málaga. Ensuite, je me suis spécialisée dans la photographie créative et la publicité. Et depuis, mon métier – et ma grande passion – c’est d’allier les deux.

Où habites-tu maintenant ?
J’habite à Madrid depuis 6 ans.

 Qu’est-ce que tu aimes dans cette ville ?
Madrid est une ville que j’adore, surtout en hiver (en été, en fait, je m’échappe sur la côte…), mais le reste de l’année je suis très heureuse de vivre à Madrid, une ville qui m’offre toutes les activités d’une capitale : les loisirs, l’offre culturelle et ses habitants…

► Où crées-tu ? Peux-tu décrire ton espace de travail ?
Pour le moment, je crée dans ma propre maison. Pour mon premier projet «Cotidianidades», toutes les photos ont été prises à mon domicile, puisque j’ai tapissé les murs, le mobilier et même le sol…
Pour les travaux suivants, je me suis déplacée dans des espaces naturels… Et maintenant, je suis à la recherche d’un atelier pour commencer à créer des sculptures qui feront partie de ma prochaine série photos.

 Est-ce que tu te définirais comme une artiste engagée ?
Heuuh… Je suppose que oui mais je pourrais l’être plus.
On peut dire que je suis engagée sur les questions dont je parle, surtout dans mes travaux « Delicias en mi jardin » et « Nebula Humilis», au travers desquels je réfléchis sur notre présence, ou plutôt notre invasion, dans la nature qui nous entoure.

► Est-ce que pour toi l’Art doit être engagé, défendre des causes, ou être politiquement impliqué ?
Je ne pense pas que l’Art doive être soumis à quoi que ce soit. Chaque artiste doit créer en étant simplement sincère, et en s’exprimant sur des sujets qui le touchent.
Bien sûr, il y a des artistes dont les préoccupations sont liées à la politique ou au système de la société qui les entoure, et ils utilisent des moyens artistiques pour s’exprimer. Et si les pièces qui en résultent provoquent un débat ou une réaction du public, et bien c’est tant mieux !

► Quelle série ou projet as-tu choisi de nous présenter ?
Je vous présente « Delicias en mi jardin ».
C’est un travail que j’ai réalisé en 2010-2011, en Espagne. Pour chaque image, j’ai créé des installations dans la nature avec des origamis.

Photographie de l'artiste espagnole
Photographie de l'artiste espagnole
Photographie de l'artiste espagnole
Photographie de l'artiste espagnole
Photographie de l'artiste espagnole

► Peux-tu nous en dire plus ?
Pour cette série, j’ai fait des recherches sur les utilisations créatives de la sculpture en papier.
J’ai décidé de quitter ma maison et j’ai essayé d’intégrer ce matériau dans la nature.
J’ai créé des oiseaux de papier avec la technique de l’origami, et ainsi recréer ce qui pourrait être des envolées d’oiseaux.
Ce fut une expérience merveilleuse où le travail antérieur (réaliser plus de 400 oiseaux en origami et les accrocher un par un pour chaque image) m’a donné le plus de satisfaction.
Créer des sculptures éphémères, où le seul élément de preuve est le cliché photographique final.
Cela et d’être en contact avec la Nature.

 Quel regard portes-tu sur l’Art contemporain en Amérique Latine ?
J’ai eu la chance d’être en contact avec 19 artistes latino-américains, grâce à un programme de résidence artistique au Mexique, l’année dernière.
Et je dois dire que j’ai été impressionnée par la qualité de leurs travaux. L’art latino-américain a un attrait particulier pour moi, car je crois en fait qu’il n’a pas été si influencé  par l’art européen. Et dans la photographie, il n’y a pas tellement de références à la photographie allemande, comme c’est le cas avec la photographie espagnole. Je trouve très intéressante leur manière de traiter la couleur et les thèmes choisis.

► Peux-tu nous citer quelques-uns de tes artistes latinos préférés ?
Je pourrais citer beaucoup de noms, mais ceux qui me viennent à l’esprit maintenant sont Wilfredo Prieto, Alfredo Jaar, Marianna Dellekamp et le péruvien Alejandro Jaime.

 Et ton son préféré d’Amérique Latine ?
La Jardinera, de Violeta Parra.

► Un petit mot à adresser à l’équipe Misericordia de Lima ?
Je vous envoie d’énormes baisers et vous souhaite un grand succès dans vos projets !!

Merci !!

Site web : http://lolaguerrera.com/

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