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ART – Soutenez le projet de film en Bolivie El Alba!

Par Misericordia @Misericordia__

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William, étudiant en musicologie, part sur les traces de Carlos Reyes, pianiste bolivien disparu tragiquement, en laissant derrière lui une œuvre méconnue et un drame non élucidé. Le film El Alba est avant tout une invitation au voyage, dans un pays dont on parle trop peu: la Bolivie. C’est une ode à sa richesse baroque, une exploration du syncrétisme religieux et musical ancré dans ses traditions, dont le carnaval d’Oruro est le symbole le plus complet. Et pour révéler l’harmonie sous-jacente au chaos métaphysique de la terre bolivienne, il nous fallait un guide pour ce parcours initiatique: un fantôme musicien aux airs de Don Quichotte, comme un souvenir enfoui…

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Février: la ville bolivienne d’Oruro fête son carnaval de manière bien singulière. Ce gros bourg perché sur l’Altiplano est la scène d’un spectacle qui reste une des rares occasions d’observer la cicatrisation mutante d’un choc des cultures, celui de l’Indien et du Blanc. Là, le diable et le bon dieu, les anges et les démons se donnent rendez-vous l’espace d’une danse, comme si l’Histoire pouvait faire marche arrière. Comme si l’Inca opprimé et vaincu pouvait ressusciter, les Conquistadores s’en aller. Derrière le masque de la Chandeleur se cachent les divinités que l’on continue d’adorer, en même temps que la Vierge et le Christ. Les Apus, les esprits de la montagne, soufflent leur mélodie: les tambours tonnent, les flûtes murmurent, et c’est la renaissance d’un peuple, celui des Fils du Soleil sacrifiés au fil des siècles dans les mines d’argent et d’étain. Oruro, classé par l’UNESCO au patrimoine de l’Humanité, fête ses morts…

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Au bout de trois jours, chanteurs, danseurs et musiciens, ivres de sensations et d’alcool, se réunissent sur le parvis de la cathédrale, symbole des conquérants de la lointaine Andalousie. Dans la lumière rasante du matin, ils acueillent par une cacophonie assourdissante El Alba, l’aube d’un jour nouveau. Car il faut mourir pour permettre à la vie de ressurgir, et les enfants de la Pachamama, la terre nourricière, le savent bien.

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Vision surréaliste du monde, de l’Histoire? Sans doute, mais c’est cette vision qui a permis au peuple des Andes de survivre au grand massacre, et à cinq siècles de domination coloniale d’une brutalité inouïe. Ce peuple, mendiant assis sur un trône d’or comme le dit l’expression populaire, a su conserver la mémoire vivante de la tragédie de la conquête, et son véritable trésor réside dans cette de force de résistance.

Pour saisir cette Bolivie faite de mythes et d’enchantement, de rêves et de cauchemars, animée par une énergie si déroutante, toujours fascinante, il est impossible d’emprunter les voies classiques de la narration, car les règles et les traditions nous l’interdisent. Oruro convoque la magie à l’écran, et l’on doit raconter l’histoire avec une autre histoire. Ce film sera donc un ODNI, Objet Documentaire NON Identifié: la fiction se jouera de la réalité, pour l’explorer au plus profond de l’âme. Ame des montagnes, de la terre, des humains…Et comme tout est question de murmure du vent entre les pierres, d’os de condors percés, de tambours et de machoires d’ânes qui claquent, cet ODNI sera musical. Il se laissera porter par la mélodie qui accompagne nécessairement, les tragédies et les utopies.

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Nous avons donc convoqué pour nous conduire dans cet univers magique un pianiste bolivien au passé plus que mystérieux, un étudiant en musicologie avide de comprendre et une foule de témoins conteurs, la tête farcie de récits insensés mais ô combien réalistes. L’équipe de tournage elle-même accepte la règle de sortir du cadre classique pour participer à cette aventure, dont un des atouts majeurs est de se dérouler dans les décors hallucinants hantés par la Mamacoca, la feuille sacrée de l’Inca. Des missions jésuites au style baroque métissé abritant les écoles de musique perdues dans la jungle, en passant par le mythique et si dangereux désert de sel, jusqu’à la prison de La Paz, véritable curiosité carcérale sans gardien ni cellule, le film poursuivra, à travers les aléas du voyage, son propre guide: un mort, un fantôme, l’incarnation d’un traumatisme, d’un tourment. Nous lui avons donné un nom: Carlos Reyes. Et voici son histoire.

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Carlos Reyes est un pianiste et professeur de musique bolivien, mort à la fin des années 1980. Il n’a donné qu’un seul grand concert au théâtre mucipal de La Paz. Son nom presque oublié est surtout associé à la tragédie qui eut lieu le soir de son unique représentation. Sa femme est retrouvée assassinée dans les loges, le corps lacéré par les éclats d’un miroir. Carlos Reyes disparait le soir même, et est alors considéré par la police comme le principal suspect. Il est retrouvé par les autorités un mois plus tard, au carnaval d’Oruro, en pleine crise de démence au milieu des défilés. Incarcéré dans la prison de La Paz, il se suicide quelques jours plus tard après avoir clamé son innocence, devant son compagnon de cellule.

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