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Yogyakarta, l’art classique javanais

Publié le 26 mars 2012 par Marinel1 @Mavieenmieux

À l’occasion du Nouvel an chinois en Indonésie, nous avons eu la chance d’avoir un Vendredi férié lors de notre premier weekend à Jakarta. La population chinoise représente environ 1% de la population indonésienne, mais elle en est aussi l’élite, leurs traditions sont donc respectées autant que les traditions locales.

Nous avons finalement opté pour un weekend prolongé à Yogyakarta, ou Jogjakarta, c’est vous qui voyez.

La ville est connue comme centre de l’art classique javanais et de la culture traditionnelle, comprenant :

1. Le théâtre d’ombre wayang kulit.

Les marionnettes, confectionnées en cuir finement ciselé et peint, sont manipulées par le dalang, derrière un drap éclairé par un feu. Derrière lui se tient un orchestre de gamelan, constitué de percussions indonésiennes traditionnelles. Le dalang prête sa voix à tous les personnages, chante et dirige l’orchestre. Le thème le plus récurrent est sans nul doute l’éternelle lutte entre le Bien et le Mal, représentés par les dieux des différents éléments : la terre, l’eau, le feu…

Yogyakarta, l’art classique javanais

Nous avons rencontré des personnes travaillant dans l’atelier de production du Sultan de Jogja. La création d’une marionnette prend environ une semaine :

Yogyakarta, l’art classique javanais

2. Le batik :

L’art du Batik est une technique d’impression des étoffes, dont le berceau se trouve à Yogjakarta, où se trouve l’essentiel de la production nationale. Les chemises batiks sont traditionnellement portées par les hommes chaque vendredi. Les expatriés se plient également à cette mode, je vous raconte pas la dégaine de Monsieur, chemise manches courtes + motifs déguelasses artistiques = un vrai sex symbol.

Yogyakarta, l’art classique javanais

Hé ouais, c’est carnaval tous les vendredis ici.

Yogyakarta, l’art classique javanais

Le batik est un art de patience et de minutie. Le principe consiste à protéger des zones du tissu contre la coloration par l’application de cire chaude, puis d’appliquer des couleurs par trempage dans des bains de teinture, et à recommencer ces deux opérations successivement pour chacune des couleurs en allant des couleurs claires aux plus foncées. Au final il ne reste plus qu’à ôter la cire, par trempage dans l’eau bouillante.

Yogyakarta est également connue pour son orfèvrerie, notamment le travail de l’argent (Le quartier des orfèvres est Kota Gede, dans le sud-est de la ville), mais aussi  pour les ballets,  le théâtre, la musique, la poésie…

 À quelques kilomètres à l’extérieur de Jogja, se trouvent deux des plus vieux temples indonésiens, connus mondialement : Prambanan et Borobudur.

Vue du site de Prambanan

 Prambanan est un ensemble de 240 temples shivaites, construits au IXe siècle . Une inscription datée de 856 marque ce qui est peut-être sa pierre de fondation. Le temple est classé au patrimoine mondial de l’humanité.

Le temple central est dédié à l’épouse de Shiva. Il repose sur une structure surélevée de 34 m contenant une statue de la déesse. À l’intérieur du temple principal, on trouve des scènes de combats entre le Bien et le Mal… et bien sûr, des représentations de Brahma, Shiva, Vishnu, Ganesh et bien d’autres divinités.

Vue du site de Borobudur en 2007

Yogyakarta, l’art classique javanais

Borobudur est le plus grand monument bouddhiste au monde (également inscrit à l’UNESCO). Il a été construit aux alentours de 800, comme un sanctuaire dédié au Bouddha mais aussi un lieu de pèlerinage bouddhiste.

C’est un monument magnifique, mais pendant un weekend de trois jours, c’est littéralement BONDÉ. Et par la population locale en grande partie. On se trouve clairement à Disneyland, ou à Cannes, au choix, car les locaux font la queue pour prendre des photos avec vous. AAAhhhh qu’il fait bon d’être blonde dans ce pays. Je n’ai donc pas pu profiter du vrai spectacle, de part mon incapacité à faire plus de deux mètres sans être alpaguée : ”Hello mister, How are you? Photo?? You’re beautiful”. Certains parents me flanquaient même leur bébé dans les bras pour une photo. Bon c’est lourd, certes, mais ils ont l’air tellement heureux d’avoir leur cliché.. Et puis d’un côté, ça flatte l’ego. Je vais rentrer avec un melon pas possible en France! Que dis-je, un durian! Pour les personnes qui comptent visiter le temple, sachez que les Bules (blancs) ne paient pas le même prix que les locaux. Bah oui hein, c’est bien l’arnaque normal après tout, on est riches. Comptez donc environ 15€ de budget. (10 cts € pour les locaux, ahahah…argh).

Pour nous rendre sur les différents sites à visiter, nous avons loué des scooter (5 € la journée), 3 heures de route super galère, il n’y a pas de panneaux directionnels, et surtout, SURTOUT, on respire du goudron. Je l’ai déjà dit, mais c’est à Jogja que j’ai retiré mon casque et que je me suis retrouvée la tête toute noire de pollution. C’est très fatigant, mais ça permet de payer moins et surtout de voir du paysage. On se trompe dix fois de route, on voit bcp de choses aux hasards des rencontres, c’est le plus intéressant. Des locaux en scooter ont fini par nous guider jusqu’au temple, aux vues de nos mines décomposées. Super sympa. So indonesian.

Dans Jogja même, on peut visiter le palais du sultan : le Kraton. La province étant un des derniers sultanat du pays.

Pour ceux que ça intéresse, nous logions dans cette guest house :

DELTA HOMESTAY
Jl. Prawirotaman MG.III/597-A
Yogyakarta 55153
Phone: +62 81 727 1047, +62 274 7477537

Piscine, ventilation, petit dej, chambre très propre, eau chaude. 170 000 Rp la nuit, soit 15 € environ. Le soir vous pourrez vous rendre à pieds dans les petites rues où foisonnent les bars à concerts, vraiment typiques de Jogja. Nosu sommes allés boire une Bintang (Bière locale) dans un café où un groupe jouait des musiques connues, et pour lequel des petites filles chantaient les coeurs, c’était adorable (minute niaise du jour, bonjour). Ah quels artistes ces javanais!

M



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