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The eschatrilogy: critique et interview du realisateur

Par Killg

THE ESCHATRILOGY

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Résumé :

Seul dans un monde monstrueux, Matthew passe son temps à se cacher loin de zombies, à collecter et à bruler les cadavres. Mais les choses prennent une tournure inhabituelle quand il rencontre un vagabond anonyme qui porte avec lui un livre mystérieux. Dans ce livre sont réunis trois contes de l'apocalypse, des histoires d'horreur et de survie qu'il a recueillies lors de ses voyages.

Réalisateur:Damian Morter

Scénariste:Damian Morter

Acteurs :Damian Morter,Stuart Wolfenden, Sarah Jane Honeywell,Sam Cullingworth, Tim Mcgill Grieveson,...

Pays : Angleterre

Année : 2012

Durée:103 min.

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Critique :

Il avoir du sacré courage voire un instinct suicidaire pour réaliser de nos jours, par ses propres moyens un film de genre ambitieux et qui plus est, traitant de zombies.

A moins que l'exercice ne soit tout simplement guidé que par passion du 7e art.C'est donc un sacré challenge qu'a relevé Damian Morter pour mettre en boite son The Eschatrilogy, un film à sketches de 3 histoires traitant d'une invasion de zombies vue au travers de trois expériences de vie à trois moments différents.

Tourné pour presque rien et avec les moyens du bord, le réalisateur a mis tout son talent de metteur en scène, d'acteur et de scénariste pour rendre le résultat à l'écran  convaincant, prouvant une fois de plus que ce n'est pas le budget qui fait le film.

La première histoire (Dead Inside) nous compte les débuts de l'invasion en se focalisant sur un père de famille de retour du boulot qui se fera infecter. Arrivé chez lui, il s'en prendra à sa famille.

La seconde histoire (The Dying Breed) raconte les mésaventures d'Alex, qui, après avoir perdu sa petite amie lors d'une attaque de zombies, décide d'aller rejoindre sa mère et sa soeur.

Et enfin la troisième histoire (et de loin la plus prenante) (A Father For The Dead) quant à elle, suit l'errance d'un père psychiatre et de son fils à la recherche d'un lieu où s'abriter. Ils trouveront refuge dans une ferme abandonnée dans laquelle ils rencontreront d'autres survivants très étranges.

Ces 3 récits se retrouvent consignés dans un livre retrouvé dans les affaires de l'énigmatique Cal, qui est venu se réfugier dans une forteresse de fortune habitée par Matthew,  l’un des derniers survivants de l’invasion qui passe son temps à récupérer les corps morts qui jonchent la route pour les brûler.

Mot valise composé des termes: «eschatologie»( discours théologique et philosophique sur la fin des temps) et trilogie, The Eschatrilogy est un film intelligemment mise en scène.

La cohérence de l’ensemble est renforcée tant  narrativement que visuellement  par le fait qu’à la tête du projet il n’y a qu’un réalisateur d’une part, et que chaque histoire a été tournée un moment de l’année différent, ce qui permet une meilleure compréhension du temps qui passe des ellipses d’autre part.

 Composé essentiellement d’acteurs amateurs, dont le jeu approximatif plombe quelque peu le ton sérieux de l’ensemble, le film ne perd cependant pas sa crédibilité. Damian Morter  n’hésite pas à sacrifier et à malmener ses personnages principaux. Chose rare à l’écran pour le souligner, les enfants subissent autant que les adultes.

Les effets gores à l’ancienne sont assez bien foutus  et le fond de son coup la profusion. Vu qu’il s’agit d’un film de zombie, on ne sera pas épargné des scènes d’éventration et de dégustation d’intestins tout chauds, qui sont assez nombreuses et redondantes.

Bref, The Eschatrilogy  n’est certainement pas parfait mais au vue de son budget et de ses moyens inexistants le résultat est convaincant. Une belle petite surprise à découvrir, en espérant qu’il sorte dans nos contrées.

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Note: 15/20

Bande Annonce :

Producteur: Safehouse Pictures. 

Interview du réalisateur Damian Morter

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Fantasticmovies:Pourriez-vous vous présenter en quelques mots aux lecteurs de fantasticmovies?

Damian Morter : Je m’appelle Damian Morter, je suis un scénariste,monteur et réalisateur qui habite en Angleterre.

Fantasticmovies: Quel est le dernier film que vous avez vu qui vous a le plus marqué?

D.M.: Le dernier film qui m’a le plus surpris (dans le bon sens du terme) est Hate Crime de James Cullen Bressack que j’ai vu en ligne durant le  Killerfilm fest de 2012 au Massachusetts. Je ne suis pas un fan des found footages mais celui-ci était audacieux, brutal, superbement monté et la performance de Jody Barton était exceptionnelle ... James est définitivement un réalisateur à suivre, il n’a que 20 ans... J’étais très impressionné. J’ai hate de voir ce qu’il va faire par la suite. 

Fantasticmovies: Que pensez -vous du cinéma de genre actuel?

D.M.:Je pense que nous avons besoin de nouvelles histoires, les remakes qui sortent sont grossiers et sans épaisseur, je suis sûre que vous avez entendu cela de nombreuses fois.

La plupart des thèmes et des histoires ont déjà été abordés dans le passé bien sûr, mais il est important de prendre le meilleur de ce que vous aimez et de créer avec cela votre propre monde avec vos propres éléments et touches... C’est en tout cas comme cela que je veux procéder.

Fantasticmovies: Quelles sont vos influences en tant que cinéaste?

D.M.: John Carpenter m’a énormément influencé. Halloween est le premier film d’horreur que j’ai vu et il m’a réellement effrayé. Les enfants possèdent une fantastique imagination que nous perdons quand nous mûrissons. Mais aussi les travaux de Clive Barker, qu'il s'agisse de son écriture ou des quelques films qu'il a effectivement réalisés.Le visuel et ses messages sont une source d'inspiration. Mon amour des monstres est certainement venue en lisant et en regardant son travail. Ses créatures dans Nightbreed et Hellraiser sont à la fois horribles et belles, il n’y a que lui pour trouver ce juste milieu dans le monde qu’il crée.

Fantasticmovies: Que pensez-vous du cinéma de genre dans votre pays? 

D.M.: Il est en train de s’améliorer, notamment grâce aux artistes indépendants. Nous nous concentrons davantage sur la narration, qui est la chose la plus importante dans la création d’un film. Les belles images et le bon montage sont la cerise sur le gâteau. Mais nous avons encore besoin encore de faire nos armes.

Fantasticmovies: Que pouvez-vous nous dire à propos des conditions de tournage?

D.M.: C'était très dur, la météo britannique souffre du syndrome bipolaire .. il ne fait jamais le même temps à deux reprises, et celui-ci peut basculer à n'importe quel moment de la journée. Notre ciel au Royaume-Uni est généralement maussade, ce qui n'est jamais agréable à regarder. Nos températures ne sont pas agréables ce qui peut être très inconfortable, surtout pour les acteurs et les figurants qui passent beaucoup de temps à attendre, je suis juste heureux que l’équipe était composée de gens de bonne volonté qui ont fait le film pour l’amour du cinéma.

Nous avons tourné chaque segment du film durant une saison différente pour essayer de donner au film un vrai sens du temps qui a passé. Un seul a été tourné pendant l'été. Je pense que c'était celui que mes acteurs et mon équipe ont le plus aimé ... mais bon, s’il fait froid, il suffit de porter un pull épais et de mettre des sacs en plus de vos chaussettes sous vos chaussures!Et si il commence à pleuvoir ... et alors! Reste sur place et continue à travailler!

Le son a été aussi un problème. Je ne voulais pas de chants d’ oiseaux dans mon film (oiseaux = vie), alors tout le film a été redoublé: avec bruitage et dialogues en post-production.Nous n'avions pas d'argent, alors j'ai dû enregistrer tous les sons seule dans ma chambre à la maison, en utilisant toutes sortes d'objets, c’ était très répétitif. Par exemple: l'enregistrement de chaque bruit de pas était produit avec des chaussures différentes. Il fallait tenir compte si les personnages marchaient d'un pas plus lourd ou plus léger. Je passe sur tous les autres bruits fous et imaginables que j’ai du produire, et je vais mourir un homme heureux si je n'ai plus à faire une autre gémissement de zombie dans ma vie! Je ne pourrais pas vous énumérer tous les sons ce que j'ai produits, ça prendrait des jours (rire).

La post syncro a également été faite dans ma chambre, ce qui était aussi un challenge! Je peux vous dire que le chien de mon voisin a failli être empoisonné à cause de  ses nombreux aboiements continus!(Désolé les amis des chiens, mais vous serez heureux de savoir que je me suis retenu et que le chien va très bien!)

Fantasticmovies:Comment est né le projet?

D.M.: Je venais de terminer mon premier film, "Bicycle Day",  qui a été produit pour moins de 100 £. Il a remporté des prix et a eu quelques excellentes critiques. Mais c'était ma première tentative en définition standard, avec seulement 3 membres d'équipe et 4 de casting ...Je voulais améliorer mes compétences,tourner en haute définition , et en tant que réalisateur, je voulais travailler avec plus de personnes pour me rendre compte de la pression que cela met.  Donc, un casting de 700 personnes, c’était un bon début. 

Fantasticmovies:Fut-il facile de trouver des acteurs et une équipe motivés pour le film?

D.M.: Rien au cinéma n’ est facile si vous le faites sérieusement, mais heureusement, il y a beaucoup de gens merveilleux et talentueux qui cherchent à acquérir de l'expérience. "Bicycle Day" m’a beaucoup aidé, il a montré à d'autres cinéastes que j'étais sérieux et très loin d’être paresseux. Alors, quand nous avons décidé de  produire Eschatrilogy, quelques-uns m'ont contacté et voulaient participer au projet et bizarrement , tout le monde semble aimer les zombies!Mais, une fois que l'idée et la structure des histoires de mon film ont commencé à se propager de bouches à oreilles, il est devenu plus populaire que je ne pouvais l’espérer et de plus en plus de personnes ont rejoint l'équipe.

Des acteurs motivés est essentiel pour diriger et, heureusement, ceux que nous avons rencontrés et aimés le sont  extrêmement pour leur métier. 99% d'entre eux étaient des débutants. Ce qui était formidable,  c’est que le film les a aidés à construire leur confiance,à apprendre comment fonctionne un tournage. Ils n’avaient pas non plus un «ego» surdimensionné... Ils étaient donc contents d’être là.... et si ils commençaient à perdre leur motivation, on leur donnait un petit coup de fouet jusqu'à ce qu'ils récupèrent .

Fantasticmovies:  Parlez-nous du budget de The The Eschatrilogy . 

D.M.: Il était inexistant, il n'y avait pas de trésor, pas de financement, et je n'avais pas un sou en poche, il se résumait donc à du travail acharné et à de la créativité purs. 

Au cours des derniers mois de tournage, nous avons obtenu des dons comprenant du matériel de maquillage provenant d'entreprises comme « Dempsey's blood» et "Charles Fox" de Londres d'autres entreprises plus petites comme «Skulls direct» nous ont donné quelques crânes et os très réalistes. Egalement une petite entreprise locale de vêtements "Five finger thing"nous a donné des T-shirts pour l’équipe. Désolé si je leur fait un peu de publicité, mais je leur dois beaucoup!Nous avons également récolté 1000 £ grâce à un crowdfunding organisé à Sheffield durant lequel le public a pu faire de petits dons qui ont financé principalement les gallons de faux sang utilisés dans le film (rire)!

Fantasticmovies: Avez-vous une anecdote à raconter à propos du tournage?

D.M.: Nous tournions une scène près d’un canal quand les services de police et des ambulanciers sont arrivés, toutes sirènes hurlantes, croyant qu'il y avait eu une un terrible accident prévenus par un badaud. Quand ils sont arrivés, ils ont réalisé qu'il  s’agissait des figurants déguisés en zombies. Cette infos a fait le tour du monde, une situation vraiment marrante. 

Fantasticmovies: Pourquoi les zombies et pourquoi un film à sketches?

D.M.: Ma femme et productrice  est une  fan de zombies, et m'a convaincu de faire un  film de zombies. Je ne suis pas un passionné du genre. Il était donc important pour moi de faire quelque chose d’unique. Je suis un fan des films à sketches, du  sous-estimé "The Offspring" de Jeff Burr et biensur des deux "Creepshow"(Les créateurs du troisième opus doivent être mis au pilori et fouetté!). J’ai donc voulu essayer et faire dans ce genre.

Quand je vivais et travaillai s à Londres,j'avais l'habitude d'attraper les métros de travailler tous les jours, entouré de milliers et de milliers de personnes, chacune avec sa propre histoire, ses difficultés, ses réussites et ses sentiments sans que nous ne sachions rien d’elles parce que ça fait partie de leur intimité et que les gens ne parlent plus. Parfois ces vies se croisent et s’interconnectent peut-être seulement pour un bref moment. Mais ça arrive. Ca me fascine, et donc, je voulais que ce thème soit abordé dans mon film :une communauté d'étrangers liés par des événements dramatiques et traumatisantes, comme une apocalypse.

Fantasticmovies: Quelle est votre méthode pour mettre à leur aise les enfants sur le plateau?

D.M.: J’ai moi-même quatre enfants et un cinquième en route. Il m’apprennent comment être un être humain plus patient et plus tolérant, et aussi à rester jeune. Je ne les traite  jamais comme des bébés.  je veux qu’ils soient capables  de parler de tout avec moi et je les laisse prendre leurs propres décisions. Ils doivent sentir qu’ils font partie intégrante  de l’unité de la famille. Donc, leur donne des éléments de liberté (sauf quand c’est le moment d’aller au lit ). C’est la même chose sur le plateau. Ils ont leur mot à dire sur leurs personnages.  Je leur demande comment ils pourraient réagir face à une situation.  Je leur faire sentir qu’ils font parti du processus  sans être des accessoires. Les enfants sont beaucoup trop intelligents. Jamais je ne les sur couve. C’est important pour que leurs parents se sentent eux-aussi en confiance, je leur parle toujours de ce qui va se passer. 

Fantasticmovies: Parlez-nous des effets spéciaux.

D.M.: Je méprise les C.G.I., ils sont trop lisses et deviennent maintenant plus importants que les histoires racontées par les films. J’aime que les choses paraissent poisseuses. J’ai donc décidé de revenir au «old school». Sur le plateu les effets à moindres couts mais correctement montés donnent un gros coup de pied au cul à chaque fois aux C.G.I. Les génies tels que: Tom Savini, Greg Nicotaro et Rob Botin sont mon inspiration. Nous avons tourné une seule scène sur fond vert, simplement parce-que je ne pense pas que quelqu’un m’aurait laissé le couper en deux  en le percutant avec une Volvo à pleine vitesse. Ca doit être illégal non?

Fantasticmovies:  Des projets futurs ?

D.M.: Oh oui, je suis en train d’écrire un nouveau scripte. The Eschatrilogy m’a ouvert de nombreuses portes, et l’industrie commence à en prendre compte. Je suis une abeille ouvrière avec une vision claire et maintenant je veux aller de l’avant. Il s’agit d’un film de monstres, un autre genre que j’adore qui a été presque oublié. Nous prévoyons de le tourner en été et nous avons quelques grands noms prévus à l’affiche. J’ai tellement d’hommages à réaliser pour ces cinéastes qui m’ont inspirés.

Fantasticmovies: Un mot pour la fin?

D.M.: J’encourage tous les aspirants cinéastes à se lancer. Les outils sont là. L’équipement devient très abordable et votre chambre à coucher peut se transformer en un studio de post-production, comme la mienne. Tout est plus facile. Vous devez juste travailler dur. Je veux dire, imaginez vous de retour dans les années 70, ce qu’ont du inventer Richard Chew, Paul Hirsch et George Lucas pour fabriquer Star Wars. Maintenant d’un simple pressage de bouton ou d’un clic de souris, on peut y arriver.

Il suffit d’être dans l’état d’esprit de vouloir travailler ensemble. N’attendez pas que le financement tombe du ciel, et ne vous plaignez pas si vous ne l’obtenez pas. Personne ne vous donnera quoique ce soit si vous ne faites pas d’abord vos preuves. Bougez votre cul et faites le, prouvez à l’industrie que l’on a pas besoins de millions ni de milliers pour divertir avec des films. Vous êtes l’auteur. Pour citer 

Freddy Krueger «C’est un tout nouveau terrain de jeu».

Merci de m’avoir donné  l’opportunité de m’exprimer.


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