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Raclée de verts - Caryl Férey

Publié le 29 janvier 2013 par Litterature_blog

Raclée de verts - Caryl Férey

Férey © Pocket 2013

Pas la peine de s’emballer en voyant Caryl Férey apparaître ici. Pas la peine de penser que ça y est, ma conversion est achevée et que le polar est devenu ma nouvelle religion livresque. D’abord j’aime bien cet auteur. Pas pour ses polars (jamais lus) mais pour ses ouvrages de littérature jeunesse, notamment Krotokus mais aussi sa série mettant en scène la jeune Alice. Ensuite, si cette Raclée de verts a fini sur ma table de chevet, c’est juste parce que l’histoire me paraissait suffisamment barrée pour me plaire, rien de plus. Pour le coup, je n’ai pas été déçu du voyage. 
   Imaginez un supporter de Saint-Etienne tueur en série qui perd un de ses cinq sens à chaque assassinat. Imaginez pour compléter le tableau que ce supporter est un vrai de vrai, du genre bedonnant, alcoolique, totalement abruti, raciste, interdit à vie de stade et se baladant continuellement en short avec des chaussures de foot aux pieds. Il a chien qu’il a appelé Janvion (nom d’un ancien défenseur des verts) et à chaque fois qu’il s’acharne sur une victime, il voit en elle un célèbre footeux ayant affronté son club chéri. Un peu cintré le monsieur, c’est le moins que l’on puisse dire.   

Mieux vaut connaître le football et l’histoire de Saint-Etienne pour apprécier ce texte à sa juste valeur. Si ce n’est pas le cas, vous y trouverez néanmoins votre compte tant la pochade est énorme et tragiquement drôle. Par contre, si vous cherchez la finesse et la légèreté, vous pouvez passer votre chemin. Un petit roman qui se lit en une heure dans lequel l’auteur s’est à l’évidence fait plaisir. D’ailleurs il ne le nie pas sur la quatrième de couverture : « Un délire qui, personnellement, m’a permis d’écrire en pleurant (de rire face à la connerie du personnage). » Pour le lecteur, un bon moment de détente, rien de plus. C’est un peu ce que je reproche à beaucoup de polars : ça se lit vite et bien mais au final il n’en reste pas grand-chose une fois la dernière page tournée (pas taper, j’ai écrit « beaucoup de polars » pas « tous les polars », je sais que certains sont inoubliables, je commence à peine à défricher le terrain).   

Pour info ce texte est paru initialement aux éditions La Branche en 2007 dans la collection Suite noire.   Raclée de verts de Caryl Férey. Pocket, 2013. 90 pages. 3,90 €.

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