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[ATTENTION SPOILER]
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Rarement une série n’aura fait autant l’unanimité dès son début que Homeland l’an passé. Passé rapidement à l’état d’événement comme on vous le disait ici même, la nouvelle création d’Howard Gordon a tout remporté sur son passage (notamment au niveau des prix). Forcément, le succès suscité a entrainé une grosse attente pour la deuxième saison, renforcé par les événements de l’épisode final de la précédente.
Entre autres: Carrie va-t-elle revenir après son charcutage psychologique ? Est-ce que Brody va continuer à mener sa mission après cet échec ? Comment va-t-il gérer sa double identité ?
Beaucoup de questionnements et de suspens qui vont jalonner la première partie de cette seconde saison. La première bonne nouvelle, c’est que la série ne perd rien de ce qui faisait sa force l’an dernier. Des gros scénarios, des acteurs de haut niveau et ce qu’il faut de part d’ombres pour ne rien lâcher au spectateur. Les deux premiers épisodes envoient du bois niveau suspens avec la traque continuelle d’Abu Nazir, menée directement sur le terrain au Liban. Carrie est vite de retour aux affaires et n’a rien perdu de sa fougue suicidaire en se fourrant encore dans de beaux draps.
De son côté, Brody doit remettre sa panoplie de double-agent, bien qu’on le sente de plus en plus instable psychologiquement et plus friable. Au point de commettre des bourdes: une tuerie chez le tailleur (terroriste de son vrai métier) mais surtout l’enregistrement de son discours contre les Etats-Unis!
Ce rebondissement constitue le sommet de la saison avec un épisode 5 (Q & A) absolument époustouflant. Peut être le meilleur épisode ever toutes séries confondues. Le niveau d’intensité et de suspens est étouffant mais jamais intenable et la scène de l’interrogatoire est un modèle du genre qui n’a rien à envier aux films spécialistes du genre. La confrontation Damian Lewis/Claire Danes est un sommet de justesse et rappelle leur talent cinématographique. Rien que pour cette dizaine de minutes, les deux méritent toutes les récompenses du monde liées aux séries cette année. Et rappelle que la télévision est en train de prendre du terrain sur le grand écran…
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La suite logique n’est pas de tout repos pour Brody qui doit maintenant assurer sur trois missions: rester en contact avec Nazir, aider la CIA mais continuer son rapprochement auprès du vice-président Walden!
Forcément, le mec est à bout de nerf. Les épisodes suivants marquent un temps d’arrêt niveau action pour se concentrer et se recentrer sur l’aspect psychologique des personnages. Notamment par le biais d’une histoire secondaire mettant en avant la fille de Brody, Dana, mêlée à une histoire d’homicide involontaire avec le fils Walden.
Du coup, la série perd un peu en épaisseur et se retrouve confronté pour la première fois à quelques longueurs dispensables, dans les épisodes 6,7 et 8 par exemple. Le passage chez les Walden,la nouvelle rencontre Saul vs Aileen ou le nouveau « weekend » Brody/Carrie, pour ne citer qu’elles.
Il faut attendre le 9e épisode pour retrouver du Homeland pur jus avec deux enlèvements successifs menés par Abu Nazir. On plonge donc dans l’affrontement et la fin tant attendus du « méchant » de la série. L’issue ne laisse guère place à la surprise, Nazir est bien trop clément finalement. On se retrouve encore confronté à quelques longs passages pour faire durer un suspens qui n’est pas. Ce final déçoit quelque peu dans son dénouement pas assez marquant et par sa durée bien trop longue. On peut commencer à caricaturer grossièrement la série en 50minutes de dialogues et 5 minutes de twist final.
Un signe d’essoufflement ? Pas si sûr. On se rend compte que la CIA, Estes en tête, n’a pas forcément envie de laisser Brody tranquille malgré son aide et on connait enfin la vraie mission de Quinn, l’élément secondaire jusque là. Mais surtout, c’est le dernier épisode qui relance totalement la machine. Alors qu’on se demandait ce qui pourrait bien se passer maintenant avec la fin du chapitre Nazir (sans croire une seule seconde que Brody sera abattu), la fin du final nous donne droit à un twist incroyable qui ouvre de nouvelles perspectives haletantes avec un Brody ennemi public n°1 qui va devoir se cacher, avec l’aide de Carrie.
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Malgré quelques premiers reproches à faire -pour chipoter surtout- Homeland parvient à confirmer son énorme potentiel avec une colonne vertébrale « début de saison/fin de saison » assez impressionnante. Si le fil rouge de la prochaine saison est tout trouvé et promet d’envoyer du lourd, on peut tout de même se demander ce qui va se passer pour les seconds rôles, « point faible », s’il fallait en trouver un, jusqu’ici, ne trouvant pas forcément leur place face au triptyque de fous furieux Brody/Carrie/Saul qui se dessinent de plus en plus. Aux auteurs de résoudre ce problème pour ne pas créer de trou d’air et de continuer de faire de cette série la meilleure sur écran actuellement (avec Breaking Bad diront certains).
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Les Episodes à ne pas manquer:
-The Smile (épisode 1)
-Beirut is Back (épisode 2)
-State of Independance (épisode 3)
-Q & A (épisode 5)
-Two Hats (épisode 9)
-In Memorian (épisode 11)
-The Choice (épisode 12)
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Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble