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10 choses à faire à Rome que vous ne trouverez pas dans les guides touristiques

Publié le 31 janvier 2013 par Alanlimo @ChristoChriv

roma

J’aimerais bien aller à Rome … Tout le monde m’en parle en ce moment et ça me fait un peu le même effet que New York – une ville qu’on pense connaître sous toutes les coutures à force de la voir, de l’écouter, de l’entendre et de la lire partout sans jamais même y avoir mis les pieds. Et qu’un jour, pouf, on se réveille en ayant envie d’aller la visiter.

Pas de livre sur une étagère cette fois. C’est Aline, qui m’a rendu visite en décembre, qui m’en a parlé. Je ne l’écoutais pas trop, je m’en foutais même un peu de ce qu’elle pouvait me raconter mais … L’idée a fait son chemin.

Cette fois-ci, pas de grands discours sur les raisons qui m’attirent vers Rome. Juste une petite liste des choses que j’aimerais faire là-bas, et que vous ne trouverez probablement pas dans les guides touristiques classiques !

1) Aller se balader dans les catacombes

Je ne parle pas des catacombes officielles et du musée « en plein air ». Comme Paris, Rome est un paradis pour l’Urban Exploration et pour les cataphiles, ces drôles de zigotos qui se baladent sous terre avec une lanterne, des cuissardes et des casques de spéléologie. Explorer, se mouiller, découvrir les entrailles de la ville, tirer une révérence aux crânes et aux vestiges antiques, toucher les piliers de fondation de la ville, se lancer sur les traces des anciens dépôts d’armes des résistants … Tout un programme.

2) Aller se balader sur les toits romains

Idem que le précédent, version grand bol d’air. Il paraît qu’on peut monter sur le toit de la basilique Saint Pierre et ça doit être un truc de ouf malade mais, ne me demandez pas comment. Mais la vue doit être absolument … unique au monde. L’impression de dominer tout l’Empire Romain d’Auguste par un savant mélange de rêveries éveillées et de romantisme bucolique.

3) Adopter un chat

Je n’aime pas beaucoup les chats. Mais les voir jouer dans la Rome antique et se prélasser au soleil autour du Largo Argentina doit être assez inspirant pour faire un roman photo, une nouvelle, inventer des récits où les chats mesquins sont les héros. Genre, la république féline, ou un truc du genre. On m’a parlé de ce sanctuaure des chats à la Torre Argentina et tout un tas d’images romanesques me sont venues à l’esprit. Alors, même si je n’aime pas trop ces boules de poils, je pense que je pourrais passer des heures et des heures à les observer.

4) Aller à la rencontre des commerçants qui refusent le Pizzo

Attention : je ne parle pas de la Pizza, ce bidule rond qu’on trouve garni de fromage dans nos rayons surgelés, mais bien du Pizzo, le nom donné au racket pratiqué par la mafia italienne contre les commerçants de quartier. Un « impôt de protection » institutionnalisé depuis le XIXe siècle et qui rapporterait, dans la seule région de Palerme, plus de 160 millions d’euros par an. Des commerçants en ont eu marre et se sont mis à se rebeller, à refuser de payer le Pizzo en s’associant dans des collectifs et des associations de lutte anti-mafia. Une fascinante porte d’entrée pour comprendre l’Italie contemporaine.

5) Découvrir le Slow Food

C’est en Italie qu’est né le mouvement Slow Food – un mouvement international qui cherche à préserver la cuisine régionale de qualité ainsi que les plantes, semences, les animaux domestiques et les techniques agricoles qui lui sont associés. Son siège est à Turin mais l’association, présente dans une centaine de pays, compte aujourd’hui près de 100 000 adhérents. Remonter les effluves italiennes de la capitale pour discuter gastronomie, bonne chère et temps qui passe au son de la fameuse, immortelle et galvaudée dolce vita.

6) Se balader au milieu des créateurs de mode

Il y a trois secteurs dans lesquels l’Italie est championne à l’export : les machines outils, l’alimentaire, et la haute-couture. Ils habillent Buckingham Palace, la Maison Blanche, les palais princiers d’Afrique et les acteurs d’Hollywood – et possèdent un sens du style hors-normes, forcément, farouches et fiers. Je n’ai pas d’attirance particulière pour le monde de la mode et du style, je me balade partout avec mes chaussures de marche (même à l’Elysée !), mais force est de constater que ces mecs-là mettent une très grande partie de leur identité dans ce qu’ils dessinent et coupent pour autrui.

7) Aller faire un pélerinnage sur le tombeau de Gladiator

Vous avez peut-être lu ces articles qui racontaient l’aventure de la tombe de Marcus Nonius Macrinus, général romain de l’époque de l’empereur Marc Aurèle (IIe siècle), découverte en 2008 près de la via Flaminia, à Rome, et comment Russell Crowe a soutenu la pétition « Save the Gladiator’s Tomb » pour sauver les 15 000 mètres carrés de ce mausolée. Sauf que ce « sauvetage » est temporaire – la crise économique fait que l’Italie n’a pas les moyens de restaurer seul cette tombe et que, maintenant qu’elle est exposée, elle en devient vulnérable au temps, aux pillages et aux aléas naturels. Bref, les grands monuments historiques récemment découverts sont rares, et j’ai envie de les explorer avant qu’elles ne perdent de leurs richesses.

8) Louer un appartement et vivre comme un Italien

Louer un appartement à Rome pour faire comme les Italiens, c’est con, mais j’en ai toujours rêvé. Faire ce que je fais à Paris mais le faire à la Romaine : se lever, aller prendre un espresso debout, lire La Repubblica, parler de foot, zigzaguer entre deux vestiges de la Rome antique, piquer une sieste à l’ombre d’une basilique, mater les jolies et sexy brunes, manger des glaces près d’une fontaine magique, lire des livres d’art et le Guépard de Lampedusa sur le banc d’une rue pavée …

9) Travailler avec les immigrés

Je ne suis pas vraiment de ceux qui sont prêts à s’engager sur le long terme dans un cause humanitaire. Ni de ceux qui font du cabotage en passant d’un centre de réfugié à un autre. Si je veux aller voir les immigrés en Italie, c’est parce que le pays de Botte est l’un des principaux points d’arrivée des migrants du monde entier qui tentent d’entrer en Europe. Le phénomène a explosé ces dernières années et ceux qui fuient la Syrie, le Moyen-Orient, le Mali, la Libye ou l’Egypte passent par-là. Envie de recueillir des histoires de vie, l’histoire par la terre, par les pieds et les poings des naufragés du XXIe siècle.

10) Goûter la cuisine judéo-romaine

Je cite ce blog qui m’a donné envie :

Je n’avais jamais entendu de cette fusion culinaire… Cuisine judéo-romaine : mais qu’est-ce que cela peut bien être ?

Cette cucina ebraico-romanesca est apparue au moment de l’Inquisition, lorsque la communauté juive fut peu à peu confinée dans le Ghetto de la ville. N’ayant accès qu’à une palette limitée d’ingrédients, les cuisiniers inventifs ont alors utilisé des fleurs de courgettes, les artichauts ou des endives bon marché, de la chicorée, des galettes de pain azyme, et une utilisation abondante des abats ainsi que des petits poissons tels que l’anchois ou la sardine, surtout en fritures. La pâtisserie kasher est restée très populaire: tresses moelleuses à la ricotta, biscuits amande-coings, des surprenants dés de courge à la cannelle…

Pour découvrir cette gastronomie alla giudea, il faut se rendre dans les alentours de la vieille synagogue et scruter les menus à la recherche de plats qui font partie intégrante de l’histoire romaine.


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