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Louvre-passion au Louvre Lens

Publié le 01 février 2013 par Louvre-Passion

En ce jour d’hiver le voyage à travers des paysages enneigés fut un peu magique. Arrivé à la gare de Lens je suis accueilli, comme tous les voyageurs, par une énorme reproduction de « La liberté guidant le peuple » de Delacroix avec cette mention « Le Louvre en sang et or » allusion aux couleurs de l’équipe de football de la ville. Puis une navette gratuite nous conduit tranquillement à l’entrée du musée, une structure gris métallique qui, ce jour là, se détachait sur la neige.

Vues extérieures (1)

Mais avant de vous conter ma visite, regardez cette vidéo qui vous donnera une première idée du Louvre-Lens.  


Le Louvre lens par Louvre-passion

C’est en novembre 2004 que le premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin, annonce que la ville de Lens est choisie pour accueillir « l’antenne » du musée du Louvre. Selon lui il s’agit d’un choix symbolique qui exprime la reconnaissance du pays pour un territoire plusieurs fois meurtri, par la guerre, l'exploitation intensive du charbon, puis par un chômage élevé (15 % de la population active). De plus le fait que la ville ait proposé un terrain de 20 hectares sur un ancien carreau de mine désaffecté, permettait d'y réaliser le bâtiment contemporain, tel que le souhaitait le musée du Louvre. L’idée étant au final de dynamiser le site par les retombées de ce nouveau musée.
Fallait il ou non réaliser ce projet ? N’est ce pas un risque de « déshabiller » le Louvre ? Je n’entrerai pas dans ce débat d’autant que le projet a été pris en compte par tous les gouvernements successifs jusqu’à l’inauguration par le Président François Hollande début décembre 2012. Et puis, maintenant que le Louvre Lens existe, autant en profiter.

Une fois passé le contrôle, plan vigipirate renforcé oblige, on accède à un vaste hall. Les architectes (l'agence japonaise d’architecture Sanaa) ont vu grand, on évite donc le vacarme et la cohue qui sont le quotidien de l’espace sous la Pyramide au Louvre de Paris même si l’affluence n’est pas comparable. Arrivé vers midi j’ai fait un passage par la cafétéria du musée et, comme vous pouvez le voir sur la photo, les plateaux sont tout à fait dans l’ambiance.

Caféteria (2)

Tout naturellement je me suis ensuite dirigé vers la fameuse Galerie du temps. C’est un vaste espace rectangulaire gris bleuté où les 200 œuvres se détachent sur de grands panneaux blancs. A la différence d’une présentation classique par Départements (antiquités égyptiennes, peintures, sculptures….) ici c’est une présentation chronologique qui a été choisie.
Les œuvres de tous horizons se déroulent de moins 3.500 avant JC au
19e siècle et sur le mur de droite on peut à tout moment se situer grâce à une « règle du temps ». Dans cette galerie la muséographie est innovante, les tableaux ne sont pas accrochés au mur mais sur des panneaux, on peut donc tourner autour. La première partie est plutôt « minérale » avec des statues, sur la fin elle est plus colorée avec les tableaux.

Galerie du temps (9)

On termine sur « la liberté guidant le peuple » de Delacroix sans son cadre habituel. Il se trouve que le Directeur du musée, dans la salle à ce moment là, expliquait à des visiteurs que le cadre avait été jugé trop fragile pour faire le déplacement jusqu’à Lens, « scoop » que je vous livre séance tenante.

L’exposition inaugurale de ce nouveau musée est consacrée à la Renaissance plus précisément aux mutations de l’art illustrées par les collections du Louvre. Le parcours est très complet avec une série de thèmes tels que les mutations artistiques et intellectuelles, l’Europe des artistes, la découverte du corps, les représentations de l’espace, les modèles antiques… Parmi les pièces marquantes on trouve la Sainte-Anne, un chef-d’œuvre de Léonard de Vinci et la reconstitution d’une pièce d’habitation avec des carreaux de céramique au sol, des boiseries au mur, des coffres, la chaire du maître de maison et un dressoir pour la vaisselle.

Hall expositions

Je suis descendu vers les « coulisses du musée » avec une vue directe sur les réserves et les ateliers (vides ce jour là) et des projections vidéo sur différents sujets : les arts graphiques, les éditions, les collections…

Le « plus » du musée c’est la médiathèque bien fournie en ouvrages de référence que l’on peut consulter à des tables de travail ou sur des fauteuils si l’on préfère l’option confort.


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