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Chroniques disque 2nd semestre

Par Bathart

Bon, je sais ce que vous vous dites. Il a fait des « chroniques » 1er semestre, il ne se foule pas. C’est vrai je dois l’avouer, vous avez raison. Je ne me foule pas. Voilà c’est dit, fallait que ça sorte quoi. Maintenant, à l’attaque !

daphni-jiaolong
Daphni – « Jiaolong »

C’est Daniel Snaith, tête pensante de Caribou, qui se cache derrière ce pseudonyme pas forcément augurateur d’un son aussi astral que l’animal. Et en effet, ce disque est plutôt surprenant. Alors même s’il reprend quelques boucles des albums de Caribou(sur Ahora, notamment), Jiaolong se veut plus orienté vers la piste de danse. Ouais, on a qu’une envie, c’est se trémousser quand on entend Yes I Know, Ye Ye, Pairs. Et même si Snaith est toujours à la recherche de sons aussi mystérieux que super bath (Jiao, Springs), il sait finir en beauté futuriste avec Long (qui fait pourrait faire la B.O. d’un Blade Runner sans problèmes, selon les dires d’une connaissance). Encore un très bon essai de la part d’un des meilleurs éléments de la musique électronique.

4/5

channel orange - frank ocean
Frank Ocean – « Channel Orange »

Voilà pourquoi j’ai attendu si longtemps pour faire ces chroniques. Afin d’être totalement raccord avec l’actualité. Bah ouais, Frank Ocean a fait son coming-out il y a quelques mois, et là on est en plein débat sr la mariage homo. Mais si on s’intéresse au fond de la chose, on peut se dire que même si Frank avait décidé de changer de sexe à la façon de Mr Garisson, ça n’aurait sûrement pas influé sur ce premier effort.

En effet, le membre des Odd Future nous met une claque totale dans ce qui se fait de mieux au niveau soul/rap. Excusez-moi pour mon manque cruel de connaissance dans ce domaine. Sauf qu’ici, pas besoin de tergiverser, quand on écoute Thinkin About You, on est totalement happé par le flow et la voix bouleversante de Mr Ocean. Ses gémissements font vraiment le charme du disque contrairement à des mecs autotunés comme Usher et tant d’autres..

Les instrus sont vraiment travaillées pour proposer des perles comme Monks, Super Rich Kids (en duo avec son poto Earl Sweatshirt), ou Crack Rock (rien à redire sur celle-ci). Pyramids, elle, a un côté un peu trop appuyé électronique, ce qui est dommageable mais logique pour un single de ce poids. Bad Religion (pas le groupe), nous fait découvrir la richesse vocale du jeune homme, tandis que Pink Matter reste le chef-d’oeuvre de l’album. En featuring avec Andre 3000 (d’Outkast bien entendu, et qui ne fera visiblement plus que ça maintenant) Frank Ocean nous propose une chanson love (ouais, avec un rythme bien calibré pour ça, tu vois). Mais bon en 4 minutes 28, c’est court quand même. Et on termine avec un hommage à Tom Hanks, avec le titre Forrest Gump. Pourquoi pas après tout. A noter que l’album contient tout un tas d’interludes. Parfois c’est chiant, mais ça permet vraiment, ici, de passer d’un titre à l’autre, tout en restant dans la logique du zapping (Channel Orange quoi).

4/5

Grizzly Bear – « Shields »

voir ici

Lescop-Lescop
Lescop – « Lescop »

On nous a tellement brouté avec les comparaisons entre Daho et lui, qu’on en est tout perdus. Oui il y en a peut-être sur quelques chansons, mais Daho n’a jamais pondu un album comme ça, qu’on soit bien clair. Ici, pour reprendre le nom du label de Matthieu Lescop, il s’agit de pop noire. Ouais, rien de tel comme terme pour évoquer l’aspect à la fois accessible et sombre, de ce que peut produire Lescop, également leader du groupe Asyl (Intérieur/Extérieur et sa ligne de basse, rien que pour vous convaincre). Et il a voyagé pendant quelques mois, nous exacerbant ainsi ses sentiments lorsqu’il se retrouve perdu, avec une femme, dans une ville (Ljubljana), se souvient avec nostalgie de Los Angeles, sur un air de Daho (ça s’invente pas). S’il avoue, en live, qu’il n’a jamais foutu les pieds dans la capitale japonaise, il reste cependant fasciné par cette ville. En bref, le premier album de Lescop laisse espérer de très bonnes choses pour la suite. Et oubliez un peu les médias qui voudraient vous faire croire qu’ils ont découvert un nouvel artiste. Lescop est présent dans le rock depuis quand même une bonne quinzaine d’années..

3,5/5

lonerism
Tame Impala - « Lonerism »

Comment faire comprendre aux gens qu’en Australie, il n’y a pas que les Easybeats et AC/DC ?
Non, il y a également toute une formidable scène indie (The Apartments, Wolfmother, Mile Me Deaf…). Et donc Tame Impala, qui propose, ici, avec son deuxième album, et comme sur le premier, un rock clairement orienté vers le psychédélisme. La voix de Kevin Parker nous fait voyager dans les plus hautes sphères musicales, grâce à ses envolées magiques. On pense forcément aux Beatles qui auraient pris un peu plus d’acides que prévu, mais aussi au premier album des Pink Floyd (The Piper At The Gates Of Dawn), dans les vocals et le clavier notamment. Le son est plutôt orienté 60′s, principale source d’influences des rockeurs psyché, comme on l’entend sur Apocalypse Dreams, Keep On Lying, ou encore le titre on ne peut plus proche du Dark Side of The Moon, le bien nommé Nothing That Has Happened So Far Has Been Anything We Coul Control.

Le côté love song est assuré par Feels Like We Only Go Backwards, titre intouchable. Enfin, le single Elephant (avec des relants de génréique de Supercopter pour certains) va droit au but.

Tame Impala ne nous a pas proposé un album plus policé que leur premier effort, Innerspeaker, mais plutôt dans la même veine et verve. Si l’on aurait pu être lassés, ça n’est pas le cas, car les australiens savent toujours surprendre. Juste un bémol, leur live, beaucoup trop classique, même si au niveau sonore, ils gèrent sans problèmes. Il faudrait peut-être jouer sur plus de vidéographisme et ne pas se contenter d’un vidéoprojecteur digne de ce que peut proposer la visualisation Alchimie du Lecteur Windows Media..

4/5

Et vous aurez quelques autres surprises pour le top 10 en fin de mois les amis. (Et ouais, tout n’est pas forcément joué, comme on dit)

Sylvain



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