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Les différences nous enrichissent !

Publié le 02 février 2013 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Nous sommes faits d’une multitude d’influences. Nous avons été construits par tout ce qui nous a précédés, qui fut gardé dans nos gènes, par ce que nous avons vécu dans le ventre de notre mère, de tous les bruits, les mots, les comportements entendus et assimilés dans l’enfance.

Aujourd’hui encore, chaque seconde apporte une pierre nouvelle à l’édifice de notre vie. On se consolide, on répare les brèches, on embellit. Ces apports sont de toutes sortes : des peurs, des cris, des images cruelles, le froid, la faim, l’abandon, mais aussi la chaleur, la bonté, le regard aimant, la caresse, la voix, le réconfort.

Le miracle est que notre être, assemblé de toutes ces incidences, reste unique, original, éminemment personnel. Il l’est sans nul doute d’autant plus qu’il aura été enrichi de toutes ces alluvions déposées sur les pentes du volcan de sa vie.

Ne prenons que l’exemple de l’écriture, puisque j’écris ces réflexions, et nous sommes d’accord avec Alphonse de Lamartine qui déclare dans ses « cours familiers de littérature » : « Toutes les grands lectures sont une date dans l’existence », un exemple parmi tant d’autres.

Dans la vie quotidienne, des détails à première vue anodins nous marquent à jamais. Je me souviens, lorsque j’avais dix ans, d’un brave homme en pantoufles dans la salle d’attente du dentiste et qui s’appliquait à me parler pour faire disparaître ma peur de la douleur à venir.

Je me souviens, lorsque j’avais treize ans et grandissant dans une famille de garçons, de mon père qui m’expliquait qu’il n’y avait aucun mal à parler aux jeunes filles.

Je me souviens, lorsque j’avais quinze ans, d’un correspondant congolais et de ses lettres flamboyantes.

« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis » est une phrase, que j’ai recopiée, extraite de « Citadelle » de St-Ex, comme on disait familièrement d’Antoine de Saint-Exupéry.

 « Le fait d’être seul, de ne connaître personne dans une ville, transforme en prison ce lieu sans échanges » note Paul Valéry dans le bien nommé « Mélange ». Que faire ? Comment s’opposer à ces terrorismes politiques, religieux, intellectuels ? La réponse est là dans ce titre de Valéry : mélange. Bien sûr garder son identité (elle est en mutation permanente), son âme – osons le mot ! – mais écouter, s’ouvrir aux autres. La culture est un vecteur essentiel pour cela.

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