Magazine Cinéma

Alceste à bicyclette : y-a-t-il quelqu’un au bout du « Philinte » ? (3/5)

Par Sheumas

balades-novembre--10--copie-1.JPG

Cette idée ne convainc pas immédiatement le misanthrope rétais, mais elle le travaille, d’autant qu’il connaît par cœur déjà les longues tirades des premières scènes, et qu’il les aime et qu’il se plaît à les réciter sur tous les tons, dans toutes les positions. Alors qu’à cela ne tienne ! On se donne cinq jours pour essayer le texte et pour se décider... Moments de réflexion et d’introspection, moments de jubilation et d’énervement (fichu portable de Gauthier qui n’arrête pas de sonner et qui casse la musique et la concentration !), moments de diction (faut-il scander le texte et respecter la cadence de l’alexandrin ou banaliser le vers pour le « panier de la ménagère » et le vider comme un poisson sur un marché ?)

Pour le plaisir du spectateur et des badauds affolés par la présence d’acteurs dans le petit village (bel effet de mise en abîme de ce qui s’est vraiment passé l’an dernier autour d’Ars en Ré pendant le tournage...), les deux comédiens ferraillent et disent le texte. Emule des théories de Stanilavski qui veut que l’acteur imagine « le passé du personnage », Gauthier Valence propose par exemple, sous l’œil sceptique de son partenaire, un Alceste boitillant, qui aurait transformé sa haine du père castrateur en haine contre la société !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sheumas 243 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines