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Le web 2.0 me rend schizo

Publié le 30 novembre 2012 par Etsinonrien

Le web 2.0 me rend schizo

La belle Natalie Portman dans Black Swan

L'informatique et moi, c'est une longue histoire. Elle a débuté en 1984, à l'école, où je rédigeais le journal de la classe sur un bon vieux MO5. Au collège, je me rappelle de cours d'EMT (oui, je sais, c'est daté, seuls certains me comprendront) où on utilisait du MS-DOS. Au lycée, je faisais des exercices d'anglais sur le PC. Alors, tu penses  bien, quand j'ai vu débarquer internet en 1995 dans ma fac, j'étais comme un poisson dans l'eau. Le web a toujours été mon ami, pour écrire aux copains à l'étranger, pour mes recherches de mémoire de maîtrise. Les sites étaient arides à l'époque et, en termes de contenus, il fallait déployer des trésors de patience pour trouver l'info que l'on cherchait. Mais, en même temps, j'étais connectée avec l'autre bout du monde (j'avais la chance de bénéficier, à l'époque, d'une connexion Numéris avec un débit de 64 Kbps - youhou, c'était la fête du slip!) et ça, c’était juste révolutionnaire.  Avecl’arrivée du web 2.0, je me suis réjouie de cette nouvelle bouffée d’oxygène. Ce qui est drôle, c’est que j’ai l’impression que le web 2.0 existe depuis toujours, alors que finalement c’est assez récent. Bien sûr, j’ai plongé tête la première dans le monde merveilleux des réseaux sociaux. Je me suis vautrée dans le voyeurisme et l’exhibitionnisme qu’induisent forcément ces réseaux, j’ai commis les erreurs habituelles des grands débutants, j’ai appris à sécuriser les informations qu’il fallait tout en gardant ma liberté d’expression. Une presque-pro du web. Depuis deux ans environ, j’ai pris en main l’animation de pages Facebook et de comptes Twitter. Pour mon blog, principalement (tu n’as pas encore liké ma page sur Facebook ? Clique ICI ! Tu ne me suis pas encore sur Twitter ? Répare ton erreur en cliquant LA !), mais aussi dans le cadre professionnel. Loin de moi l’idée de me qualifier de community manager, non, non. Je le fais surtout pour rendre service et puis parce que j’aime ça. Enfin, j’aimais ça. Avant. Quand je découvrais la multitude de possibilités qui s’offrait à moi pour communiquer avec le monde, avec les gens. Aujourd’hui, quand j’allume mon ordinateur, tous les matins, donc, en bonne addict que je suis, je me retrouve à gérer et à animer 5 pages Facebook, 5 comptes Twitter, 2 sites internet et mon blog.Sur Facebook, je dois me concentrer pour ne pas écrire de connerie sur chacune des pages, par exemple mettre le lien de mon dernier article du blog sur la page professionnelle…oups. Idem pour Twitter, je navigue d’un compte à l’autre pour mettre à jour les dernières infos. J’ai essayé d’apprivoiser Hootsuite pour me simplifier la tâche, mais je n’ai jamais réussi à me faire à ce flux permanent d’actualités dans lequel je finis par me noyer. Au final, quand je rentre chez moi le soir, je ne sais plus où j’habite, au sens figuré du terme, hein. Il me reste encore un soupçon de clairvoyance pour ne pas oublier de récupérer mes gamins à l’école (heureusement que je ne m’occupe pas du blog de l’école en plus !) et les ramener à la maison ! Non, en fait je navigue dans un état second : je ne sais plus si j’ai mis l’info au bon endroit, si j’ai retweeté une actu intéressante sur le bon compte. Il m’arrive de demander à Chacha de cliquer la table en lui tendant les couverts, ou à Lolotte de partager ses devoirs. Jules est affreusement vexé quand il m’annonce un scoop et que je suis déjà au courant : non seulement je sais, mais j’ai vu les photos, qui est venu en guest, qui a vomi pendant la soirée. Normalement, une bonne nuit de sommeil me remet les idées en place et le lendemain, j’arrive à tenir un discours cohérent…jusqu’à ce que je m’empare de mon smartphone.Sauf quand je rêve des derniers tweets ou des infos qu’il faut absolument que je partage le lendemain. Au secours !

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