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DÉPENDANCES: Traiter l’impulsivité peut aider à décrocher – Biological Psychiatry

Publié le 05 février 2013 par Santelog @santelog

DÉPENDANCES: Traiter l’impulsivité peut aider à décrocher – Biological PsychiatryMal contrôler ses impulsions implique être incapable de contrôler sa consommation de substances agréables, comme la nourriture, l'alcool ; les cigarettes.... Un comportement qui précède la dépendance. Certains médicaments, approuvés déjà, mais pour d'autres indications, pourraient contribuer à réduire ces comportements de consommation impulsive, expliquent ces chercheurs de l'Université d'Amsterdam dans l'édition du de la revue Biological Psychiatry. En bref, contrôler son impulsion avant la consommation, c'est comme compter jusqu'à 10 avant d'agir sous le coup de la colère.


Ainsi Revia (naltrexone), déjà approuvé en traitement de soutien dans le maintien de l'abstinence chez les patients alcoolo-dépendants ouEsperal (disulfirame) pour diminuer la dépendance à l'alcool en entraînant des réactions désagréables à l'alcool permettent déjà de réduire l'envie de boire de l'alcool.


Compter jusqu'à 10 avant d'agir: Au-delà, expliquent les auteurs, d'autres médicaments en traitant les troubles émotionnels, de la maîtrise de soi et du contrôle des impulsions offriraient une approche, qui n'est pas nouvelle et qui pourrait être comparable au fait de compter jusqu'à 10 avant d'agir lorsqu'on est en colère. Ce qui est nouveau, cependant, c'est l'idée que les médicaments pourraient aider dans ce processus. Ainsi, le Dr Lianne Schmaal à l'Université d'Amsterdam suggère que le modafinil, un médicament qui favorise l'éveil dans le traitement de la somnolence excessive chez les patients atteints de narcolepsie, pourrait aider certaines personnes à réduire leurs diverses consommations en améliorant le contrôle de leurs impulsions. Selon les auteurs toujours, le modafinil dont les indications ont été resserrées en 2011, contribuerait aussi à améliorer la cognition. Ces effets bénéfiques ont été observés, disent-ils, chez des sujets sains des patients souffrant de schizophrénie et de trouble de l'attention. Sa capacité à réduire l'impulsivité chez certaines personnes souffrant d'une dépendance a déjà été suggérée, mais ces effets n'ont pas encore été étudiés dans les dépendances dont alcoolique. Ce contexte a néanmoins incité l'équipe à étudier les effets du modafinil sur l'impulsivité de patients alcoolo-dépendants vs contrôles sains et à évaluer l'activité cérébrale de ces participants alors qu'ils s'efforçaient de mettre fin à un comportement impulsif.


Il s'agit d'une stratégie de lutte contre l'impulsivité : Car les chercheurs montrent que le modafinil améliore l'inhibition de la dépendance à l'alcool chez les participants à l'inhibition la plus faible en modulant l'activation des régions clés du cerveau qui participent directement à cette inhibition de la réponse à l'alcool. L'étude montre ainsi que le modafinil entraîne un effet positif chez les patients ayant des niveaux élevés d'impulsivité importants. Ces effets positifs sont associés à une normalisation de l'activation du cerveau lors d'une tentative d'arrêt d'un comportement impulsif.


En conclusion, un médicament qui comme toute pharmacothérapie peut constituer un traitement d'appoint efficace, mais seulement pour certains patients –ici les personnes les plus impulsives), concluent les auteurs. Donc un bénéfice chez ces patients avec ce médicament, qui rappelons-le, n'a pas cette indication thérapeutique.


Source: Biological Psychiatry doi: 10.1016/j.biopsych.2012.06.032 February 1, 2013 Effects of Modafinil on Neural Correlates of Response Inhibition in Alcohol-Dependent Patients (Visuel Fotolia)


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