Ne surtout pas s’arrêter à la couverture qui ne réflète pas l’essence du livre. Un peu comme on pousse la porte d’une boutique malgré soi, la curiosité l’emportant, le livre d’Anna Quindlen vaut la peine d’être ouvert. Attention, il ne s’agit pas de la grande poilade du siècle mais plutôt d’un voyage au pays de la mélancolie ; avec un atout majeur : très bien écrit.
Marie-Beth Latham dirige une petite entreprise de paysagisme, son mari Glen est opthalmo. Le couple a 3 enfants ados : une fille Ruby et les jumeaux Alex et Max. Sur cette base là, on peut imaginer une jolie petite vie de famille tranquille et confortable.
Sauf que quelque chose déraille chez les Latham. Marie-Beth raconte. Les mille et un petits détails, la couleur des coussins, la confection des gâteaux, l’amoureux transi de sa fille, le chien de la maison, la floraison, le passage des saisons... Avec une infinie délicatesse l’auteur peint par petites touches le tableau d’une vie. Sous la plume intelligente d’Anna Quindlen se dessine le portrait d’une femme émouvante en proie à l'indicible. Une belle écriture pour un livre qui serre un peu l'estomac mais vaut la découverte.
Pratique.
« Tous sans exception » d’Anna Quindlen, paru en 2012, aux éditions JC Lattès.
Toutes les chroniques d'Anne Bersac sont sur nordbretagne.fr mais aussi sur son blog, http://abcdlivres.blog4ever.com
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