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Llachón ou le Titicaca sauvage

Publié le 06 février 2013 par Melaniepiqpiq
Je MAUDIS mon appareil photo!!! Je crois qu'il est sadique. Il m'a lâchée pile-poil au moment où, sans exagérer, j'aurais pu faire les plus belles photos de mon séjour. Après une nuit à Puno (grande ville au bord du lac Titicaca, à 7h de bus d'Arequipa), j'ai voulu m'éloigner un peu des sentiers battus. C'est ainsi que nous avons pris le chemin de Llachón, village sur la péninsule de Capachina dont la description m'avait mis l'eau à la bouche. Arrivées là-bas, nous avons sans problème trouvé une chambre chez l'habitant

Llachón ou le Titicaca sauvage

vue sur le lac


Llachón ou le Titicaca sauvage

notre maisonnette


Llachón ou le Titicaca sauvage

et sommes parties explorer les environs avec un chien charmant qui nous a servi de guide (j'allais dire qui nous suivait comme un chien). C'est là que mon appareil photo a affiché « system error (zoom) » et qu'il n'y a plus rien eu à tirer de lui. J'en aurais pleuré de rage. La Mounich bien évidemment n'avait pas emporté le sien : « j'ai peur de le perdre et de toute façon je les prends toujours de traviole ». Nous sommes d'abord descendues sur la rive du lac en passant devant des champs de patates, de coca et autres plantes non identifiées. Malgré le crachin, l'éclairage était magnifique, la lumière de 17h comme je l'adore (il n'y a pas de mystère, c'est la clé d'une photo réussie). Il n'y avait pas un chat, mais en compensation, des vaches qui broutaient paisiblement, et des grands oiseaux qui prenaient leur envol sur un ciel gris-bleu lumineux, au-dessus du lac parsemé de roseaux... Puis, en remontant, nous avons croisé des troupeaux de moutons qui rentraient à la maison avec leurs bergers vêtus de couleurs chatoyantes, fait place à des ânes chargés comme... des bourriques avec des branches, et têtus comme le veut leur réputation, regardé les cochons qui jouaient sur la place de la mairie... Bref, ça manquait juste un peu de lamas et d'alpagas (j'ai l'impression qu'ils prennent un malin plaisir à m'éviter) mais c'était idyllique.
Il est 19h52, nous sommes déjà au lit après un dîner bien roboratif (soupe à la semoule et aux patates, puis patates sautées avec des œufs et du riz) arrosé d'une infusion de coca. Pas un son à part les ânes qui braient (purée quand ils s'y mettent ils font pas semblant).
 (…) Le destin est contre nous. De Llachón, nous comptions rallier directement l'île de Taquile, qui est juste à côté. Sauf que le week-end, il n'y a pas de ferry public, il aurait fallu prendre un bateau privé qui aurait coûté les yeux de la tête. Résultat des courses, on s'est retrouvé à prendre le minibus en sens inverse pour retourner à Puno (2 heures)... une fois aurait suffi, ah c'est sûr c'est folklo, à l'aller ça sentait la chèvre, et au retour le poisson. Un liquide jaunâtre dégoulinait sur le pare-brise, probablement de la soupe qui s'échappait d'un des containers empilés sur le toit avec nos sacs à dos et moult autres choses. A l'intérieur que des gens du coin... et nous serrées comme des sardines. Comme dirait Minooch ils ont tous des petites pattes ici, mais nous avec nos grandes guibolles ça passe pas, on est obligé de les mettre en diagonale ou sous le menton... Enfin ça fait des souvenirs.

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