L’humoriste préféré des Français est aussi le nôtre et on se réjouit déjà de découvrir en mai prochain et avant Paris, son tout nouveau spectacle « Sans Tambour »… Les réservations ont commencé le 5 février !
Gad (joie en hébreu) était au charbon depuis pas mal d’année déjà quand deux succès l’ont propulsé sur le chemin de la célébrité :« La vie normale », son deuxième one man show (à l’Olympia) et son rôle de séducteur dans « La vérité si je mens 2 ». C’était en 2001. Avant cela, le natif de Casablanca avait vécu une parenthèse québécoise, fréquentant sans trop d’assiduité d’ailleurs la fac de Sciences Po et acceptant même, comme petit boulot, de préparer quelque 120 sandwiches au jambon par jour (il est de confession juive…) ! En 1992, il débarque à Paris avec un rêve en tête : faire l’école du théâtre au cours Florent. Parallèlement, il expérimente le statut d’immigré avec les queues interminables qu’il doit faire pour obtenir une carte de séjour.
Il y a les artistes nés de parents immigrés et qui aiment à jouer la carte truculente de leur origine. Il y a les artistes qui ont vécu l’immigration, comme c’est le cas de Gad El Maleh. Lui, après « Une vie normale » – une savoureuse galerie de personnages magrébins – a préféré se créer un autre univers. Mélanger les communautés est d’ailleurs un jeu auquel il s’est amusé au cinéma. Ayant scénarisé « Chouchou » (adapté de son sketch du travesti algérien), il a fait de l’arabe Roschdy Zem le très catholique Frère Jean. Dans « Coco » qu’il a lui-même réalisé en 2008, il fait du Français Manu Payet le cousin juif arabe du businessman mégalo ! Infuser la tolérance par le rire ça peut ne pas marcher, mais c’est bien d’essayer.
Pour son troisième one man show « L’Autre c’est moi », Gad opte pour le stand up, se met dans la peau du prototype blond qui assure quelles que soient les circonstances. Puis vient « Papa est en haut » ou le vécu de la paternité (de 2007 à 2010 par intermittence). Sur scène, il mouille la chemise, comme on dit, show man élastique, mime, guitariste, pianiste, chanteur… Il improvise selon le lieu, titille l’audience, rebondit avec elle. C’est énorme. L’échange avec le public, le côté « sans filet », il adore, la charge émotionnelle étant sans commune mesure avec le tournage d’un film.
A cet égard, il n’a pas manqué de chance qu’il s’agisse de réalisateurs ou de partenaires. « Olé » avec Gérard Depardieu en 2004, les toutes belles Alice Taglioni dans « La Doublure », Audrey Tautou dans « Hors de Prix » et récemment, en 2012, Sophie Marceau dans « Un bonheur n’arrive jamais seul ».La même année, « Les Seigneurs » lui fait donner la réplique à José Garcia, Frank Dubosq, Omar Sy, Joeystar… Autant de comédies qui ont drainé un très large public.
L’humoriste ne rêvait donc pas forcément à changer de registre, à faire son « Tchao Pantin », mais quand Costa Gavras lui a proposé « Le Capital », il n’a pas hésité à quitter ce qu’il appelle sa « zone de confort ». Pour ce rôle, lui qui ne tient pas en place, y est allé à l’épure. Il nous a bluffés en banquier cynique. Avant Costa Gavras, deux grands réalisateurs américains avaient fait appel à lui : Woody Allen pour « Midnight in Paris » et Steven Spielberg pour « Les aventures de Tintin ». Flatteur. Car des noms américains, ça claque sur papier, ça fait glamour. Mais Gad n’ambitionne qu’une chose à cet égard : travailler avec de bons réalisateurs. Ainsi, Michel Gaudry, par exemple, qui l’a voulu au générique de « L’écume des jours », aux côtés d’Audrey Tautou et de Romain Duris, qui sortira prochainement .
Quant aux représentations de « Sans Tambour » (à vos startings blocks pour les réservations !), elles auront lieu le 22 mai au Forum de Liège et du 23 au 25 mai au Cirque Royal à Bruxelles. Mais quel que soit votre enthousiasme à la fin du spectacle, n’espérez pas un rappel. Gad n’en fait jamais et s’en explique joliment : »La fin d’un spectacle, c’est comme la dernière page d’un livre… tout a été dit ».
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