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Hitchcock : psychoses et obsessions d’un génie

Publié le 07 février 2013 par Unionstreet

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Tout le monde connaît Hitchcock. Tout le monde connaît Psychose. La valeur mythique de l’oeuvre et de l’auteur n’est plus à démontrer. Réaliser un biopic sur le maître du suspense seulement centré sur la période de sa vie où il réalise l’un des plus grands chef-d’oeuvre de l’horreur était un véritable tour de force, et si Sacha Gervasi ne l’accomplit pas sans accroc, son amour pour le réalisateur l’amène à créer un film non sans défaut mais pleins de bonnes volontés.

Le gros point noir du long-métrage reste sa propension à s’égarer dans les différentes facettes de la vie d’Hitchcock. Tour à tour, il racontera la jalousie du couple Mr et Mme Hitchcock, l’obsession pour la blonde hitchcockienne, la prétendue sorte de schizophrénie qui s’exprime dans les séquences oniriques entre Ed Gein et Hitch, les difficultés de production, etc. Voulant couvrir le plus de sujets, Sacha Gervasi perd un peu le film en cours de route, ce qui rend ce dernier assez inégal. Et plutôt trop long.

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De même, la réalisation est un peu trop plate et peut être un peu trop au service de l’histoire. Mais elle saura agréablement flatter l’égo cinéphile,  utilisant par exemple le fameux « zoom Vertigo », ou encore construisant la scène d’introduction et de conclusion à la manière d’un épisode d’Alfred Hitchcock Présente. Cette mise en scène effacée ne marque pas spécialement l’oeil d’un spectateur averti, tout comme la partition de Danny Elfman.

Le casting se révèle dans l’ensemble acquis à la tâche et Anthony Hopkins est sans doute un peu trop cabotin sur les bords, mais se se complaît irrésistiblement dans l’ironie propre au réalisateur britannico-américain. Le reste des acteurs livre une partition excellente, mentions spéciales à Helen Mirren dans le rôle de Mme Hitchcock et James D’Arcy, impeccable dans le rôle d’Anthony Perkins.

C’est quand le réalisateur exprime tout son respect pour le maître du suspense que le film devient le plus intéressant. Montrant le talent et l’adresse d’Hitch avec brio et surtout avec beaucoup d’humilité, conscient de la sûrement trop grande hauteur de la tâche, il livre au spectateur un hommage réellement sincère. Ainsi, on vibre et on s’amuse d’Alfred découvrant la réaction du public à la célèbre scène de la douche, que l’on vit extérieurement mais intensément. L’amour profond pour le septième art dont transpire le film en fait un véritable diamant pour cinéphile, non polie et donc encore pleins de défauts, mais vraiment agréable à regarder.

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