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HAPPINESS THERAPY, film de David O.RUSSEL

Par Geybuss
http://images.allocine.fr/medias/nmedia/18/94/09/83/20302958.jpgSynopsis : La vie réserve parfois quelques surprises…
Pat Solatano a tout perdu : sa maison, son travail et sa femme. Il se retrouve même dans l’obligation d’emménager chez ses parents.
Malgré tout, Pat affiche un optimisme à toute épreuve et est déterminé à se reconstruire et à renouer avec son ex-femme.
Rapidement, il rencontre Tiffany, une jolie jeune femme ayant eu un parcours mouvementé. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour. Un lien inattendu commence à se former entre eux et, ensemble, ils vont essayer de reprendre en main leurs vies respectives.     Avec Bradley Cooper, Robert de Niro et Jennifer Lawrence                       étoile3etdemi    Mon humble avis : J'ai rarement vu un film aussi mal vendu par une certaine presse et même par son pitch.... celui ci nous fait croire à un film léger, une comédie romantique de plus. L'Express appuie bien dessus en le déclarant "somment de la comédie". Et bien soit nous n'avons pas vu le même film, soit nous n'avons pas le même sens de l'humour. Ce film est tout sauf drôle, même si quelques scènes prêtent à rire ou à sourire, mais jaune dans le fond.  Car ce que le ptich ne dit pas, c'est que Patrick est hospitalisé en HP depuis 8 mois, pour troubles bipolaires aggravés. Ce sont ces troubles qui l'on amené à tout perdre... le film vous dira comment. Sa mère vient le chercher, se porte garante, et le ramène dans la maison familiale qu'habite aussi.... le père.... Bourré de toc, de superstition, d'obsession. Patrick et Tiffany, souffrants tous les deux de troubles psychiques pour différentes raisons, vont se rencontrer, puis s'aider mutuellement à se reconstruire, au début par chantage, puis par plaisir. Ils retrouvent tous les deux un but dans la vie autre que leurs obsessions, leurs hallucinations, leurs phobies. Alors certes, le film s'achève sur une touche romantique, il ne faudrait pas déprimer le spectateur, et puis, c'est vrai, grâce à l'autre, on peut s'en sortir. En tout cela, le film est formidable. Il montre parfaitement ce qu'est la vie sous troubles psychiatriques sévères, quand on vous rend votre liberté et qu'il vous reste à vous reconquérir vous même avant de reconquérir les autres. Le film montre aussi à quel point un foyer peut -être rassurant comme le pire des dangers, qu'une famille, ou une personne peut-être très toxique pour la guérison de ces pathologies. Là dedans, on plaint surtout la mère qui supporte avec patience, dévouement et amour un fils en souffrance et un époux complètement barré. Tout sonne juste dans ce film, depuis les émotions, comme les paniques, comme la lutte contre soit même. Bien sûr, tout cela serait impossible sans d'excellents comédiens. Bradley Copper en tête, même si le mythe de l'acteur sexy +++ en prend un sacré coup avec la tenue qu'il porte la moitié du film : un jogging avec un sac poubelle au dessus. Mais ses yeux, ses gestes, le scénario et les dialogues qui lui sont donnés à jouer, tout rend un fabuleux hommage à ses gens qui font tout pour s'en sortir. La confusion mentale et émotionnel du personnagesest flagrante. Jennyfer Lawrence, la relative petite nouvelle d'Hollywood n'est pas en reste, dans le personnage de Tiffany, que le décès de son mari a rendu nymphomanes On sent la lutte en elle, la vulnérabilité, puis le respect personnel qui renaît à travers le regard de Patrick, alias Bradley. Enfin, un final épique et splendide, qui nous donne envie d'y croire, et qui nous fait sortir de la salle avec le sourire, malgré le drame sous-jacent de ce film.
Un seul défaut tout de même, la collection de clichés sur la middle class américaine de banlieue. Happiness Therapy, un film à voir pour son intelligence. Pas pour son côté soit disant comique. Car dans ce cas, vous seriez déçus, ce qui serait dommage, car nous avons là un film de très très bonne qualité sur un sujet pas évident à aborder, sans tomber dans le pathos, ni faire fausse route dans le burlesque. Intelligent, c'est bien suffisant et rare.          

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