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Utiliser le pouvoir de l'imagination pour vaincre le begaiement - Suivre l'exemple de Amy Purdy, et sa revanche sur la maladie et le handicap

Publié le 08 février 2013 par Jebegaie
Photo Voici une vidéo exceptionnelle, d'un jeune femme non moins exceptionnelle. 
En moins de 10 minutes, elle nous démontre comment, grâce à une volonté de fer et une imagination créatrice sans faille, elle a pris une belle revanche sur une terrible maladie qui l'a privée de ses deux jambes alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années. 
Plus qu'une revanche, elle a réussi à surmonter son terrible handicap pour accomplir des exploits sportifs pour le moins... épatants !
Une belle histoire, dont il nous ferait tous grand bien de nous inspirer lorsque nous sommes prêts à baisser les bras face au bégaiement
Cette vidéo nous permet de voir que finalement, quelque soit notre condition, bégaiement ou toute autre maladie/handicap, la seule chose qui nous retient d'accomplir de grandes et belles choses, c'est notre esprit. 
Je vous laisse découvrir cette vidéo, que j'ai intégralement transcrite et traduite juste en dessous, pour ceux qui ne seraient pas à l'aise avec l'anglais. Quoi qu'il en soit, je vous recommande vivement de regarder et d'écouter quand même la vidéo, pour entendre Amy parler et vous imprégner des émotions qu'elle dégage. Un belle leçon ! 

Transcription intégrale de la vidéo, traduite par mes soins :-) 
Si votre vie était un livre, et que vous en étiez l'auteur, comment voudriez-vous que votre histoire se déroule ?
Voilà la question qui a changé ma vie pour toujours. Ayant grandi dans un désert chaud de Las Vegas, tout ce que je voulais, c'était être libre.
Je rêvai de voyager à travers le monde, de vivre dans un endroit où il neigeait et je m’imaginai toutes les histoires que je pourrais alors raconter. Alors à l'âge de 19 ans, au lendemain de l’obtention de mon Diplôme d'études secondaires, j’ai déménagé dans un endroit plein de neige et je suis devenu massothérapeute.
Dans ce travail, tout ce dont j'avais besoin étaient mes mains et ma table de massage, et je pouvais aller n’importe où ! Pour la première fois de ma vie, je me sentais libre, indépendante et totalement en contrôle de ma vie.
Jusqu'à ce que ma vie ne prenne un détour.
Un jour, je suis rentrée du travail plus tôt avec ce que je pensais être une grippe. Et moins de 24 heures plus tard, j'étais à l'hôpital, maintenue artificiellement en vie, avec moins de 2% de chance de m'en sortir. Ce n’est que quelques  jours plus tard, alors que j'étais plongée dans le coma, que les médecins m'ont diagnostiqués une méningite bactérienne, une infection du sang évitable par la vaccination.
En deux mois et demi, j'ai perdu ma rate, mes reins, l'audition de l'oreille gauche et mes deux jambes, en dessous des genoux. Quand mes parents m'ont poussé sur mon fauteuil en sortant de l'hôpital, je me sentais comme une poupée de chiffon raccommodée.
Je pensais que le pire était passé lorsque quelques semaines plus tard, j'ai vu mes nouvelles jambes pour la première fois. Les mollets étaient faits de volumineux blocs de métal avec des tiges vissées ensembles en guise de chevilles, et un pied en caoutchouc jaune avec une ligne bleue tracée des orteils à la cheville pour imiter à une veine.
Je ne savais pas à quoi m'attendre mais je ne m'attendais pas à ça. Avec ma mère à mes côtés et les larmes qui coulaient sur nos visages, je me suis sanglée à ces jambes trapues et je me suis mise debout.
Elles étaient tellement douloureuses et contraignantes que je ne pouvais pas m’empêcher de penser “comment vais-je parcourir le monde dans ces trucs là ? Comment vais-je pouvoir vivre la vie pleine d'aventures et d'histoires que j'ai toujours souhaitée ? Et comment vais-je pouvoir remonter sur un snowboard à nouveau ?”
Ce jour-là, je suis rentrée chez moi, j'ai rampé jusque dans mon lit, et voilà ce à quoi ma vie a ressemblé pendant les mois qui suivirent : Moi, totalement amorphe, échappant à la réalité avec mes “jambes” posées à côté de moi.
J'étais totalement, physiquement et émotionnellement brisée. Mais je savais que pour aller de l'avant, je devais me débarrasser de la vieille Amy et apprendre à devenir la nouvelle Amy.
Et c'est alors que j'ai pris conscience que je n'avais plus besoin de ne mesurer que 1m55 ! 
Je pouvais être aussi grande ou aussi petite que je voulais, en fonction des garçons que je rencontrais !
Et si je surfais à nouveau, je n’aurais plus jamais froid aux pieds !
Et mieux encore, j’ai réalisé que je pouvais adapter la pointure de mes pieds à toutes les paires de chaussures que je voyais dans le boutiques ! Et je l’ai fait !
Il y avait donc des avantages à tout cela !
C'est à ce moment que je me suis posé cette question qui définirait ma vie : si ma vie était un livre et moi l'auteur, comment voudrais-je que cette histoire se passe ?
Et j'ai commencé à rêver éveillée. Je rêvais comme je le faisais lorsque j’étais une petite fille ; et je m'imaginais marcher avec grâce, aidant d'autres personnes grâce à mon expérience, et faire du snowboard à nouveau.
Et je ne me voyais pas seulement descendre les flancs d’une montagne enneigée, je pouvais le sentir ! Je pouvais vraiment sentir le vent sur mon visage et les pulsations de mon cœur, qui  battait comme si tout cela se passait réellement à ce moment précis.
Et ainsi, un nouveau chapitre de ma vie a commencé. Quatre mois plus tard, je suis remontée sur un snowboard, même si les choses ne se sont pas passées exactement comme prévues.
Mes genoux et mes chevilles ne se fléchissaient pas aux moments voulus, et tous les skieurs sur les télésièges ont été traumatisés quand je suis tombée et que mes jambes, encore attachées à mon snowboard, ont dévalé la piste alors que moi, j’étais toujours en haut !
J'étais tellement choquée ! J'étais aussi choquée que tout le monde et j'ai été tellement découragée...
Mais je savais que si je pouvais trouver la bonne paire de pieds, alors je serais capable d’en faire faire à nouveau.
Et c'est à ce moment que j'ai compris que nos limites et nos obstacles ne peuvent faire que 2 choses. Un, nous arrêter dans notre élan ou deux, nous obliger à faire preuve de créativité.
J'ai passé un an à faire des recherches, sans trouver quel genre de jambes utiliser, sans trouver non plus les ressources qui pourraient m'aider. J'ai donc décidé de fabriquer moi-même une paire.
Mon fabriquant de jambes et moi-même avons assemblé divers pièces au hasard, et nous avons conçus une paire de pieds avec lesquels je pouvais faire du snowboard. Comme vous pouvez le voir : boulons rouillés, caoutchouc, bois et bande adhésive rose fluo. Et je peux même changer le verni des orteils ! :)
Ces jambes furent ces jambes, et le plus beau cadeau pour mon 21ème anniversaire, à savoir un nouveau rein, de mon père, qui m'ont permis de réaliser à nouveau mes rêves.
J'ai repris le snowboard, puis j’ai repris le travail, et enfin l’école. Puis en 2005, j'ai co-fondé une organisation à but non lucratif pour adolescents et jeunes adultes ayant un handicap physique, afin qu'ils puissent pratiquer des sports d'action.
Grâce à cela, j’ai eu l’opportunité d'aller en Afrique du Sud où j'ai pu aider à mettre des chaussures sur des milliers de pieds d’enfants afin qu'ils puissent aller à l'école.
Et au mois de Février dernier, j’ai remporté 2 médailles d’Or d’affilé en coupe du monde de snowboard, qui ont fait de moi la snowboardeuse handisport la mieux classée au monde.
Il ya 11 ans, quand j'ai perdu mes jambes, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Mais si vous me demandez aujourd'hui, si j’aimerai changer quelque chose à ma situation, je vous répondrais “non” ;  parce que mes jambes ne m'ont pas handicapée, tout au plus, elles m’ont rendue “capable”.  
Elles m'ont forcée à compter sur mon imagination et à croire en ce qui était possible, et c'est pourquoi je crois que notre imagination peut être utilisé comme outil pour franchir nos limites.
Parce que dans nos esprits, nous pouvons faire n’importe quoi et nous pouvons être n'importe quoi. C'est croire en ses rêves et faire face à nos peurs, têtes baissées, qui nous permet de vivre notre vie au-delà de nos limites.
Et puisqu’aujourd'hui, il est question d'innovation sans frontières, je dois dire que dans ma vie, l'innovation a été rendue possible grâce à mes frontières (au sens de limites). J'ai appris que les limites sont où les réalités prennent fin, mais également là où l'imagination et votre histoire commencent.
Donc, le défi que je voudrais vous lancer aujourd'hui, c'est que peut-être qu’au lieu de voir nos défis et nos limites comme quelque chose de négatif ou mauvais, nous pouvons commencer à les voir comme des bénédictions, des cadeaux magnifiques qui peuvent être utilisés pour enflammer notre imagination et nous aider à aller plus loin que nous nous pensions capables.
Il ne s'agit pas de faire tomber les limites, il s'agit au-delà de celles-ci et de voir vers quels endroits étonnants elles peuvent nous mener. Merci.

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