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L’amour sans le faire de Serge JONCOUR

Par Lecturissime

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L’auteur :

 

Serge Joncour a 46 ans. Il est l'auteur de huit livres, parmi lesquels UV (Prix France Télévision 2003), L'Idole (Flammarion, 2005), Combien de fois je t'aime (Flammarion 2008), L'homme qui ne savait pas dire non (Flammarion 2009). (Présentation de l’éditeur)

L’histoire :

Après dix ans de silence, Franck téléphone un soir à ses parents. Curieusement, c'est un petit garçon qui décroche. Plus curieusement encore, il s'appelle Alexandre, comme son frère disparu des années auparavant. Franck décide alors de revenir dans la ferme familiale. Louise, elle, a prévu d'y passer quelques jours avec son fils. Franck et Louise, sans se confier, semblent se comprendre. « On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste », pense Franck en arrivant. Mais dans le silence de cet été ensoleillé et chaud, autour d'un enfant de cinq ans, « insister » finit par ressembler à la vie réinventée. L'Amour sans le faire, c'est une histoire de la tendresse en même temps qu'un hymne à la nature, une nature sauvage, imprévisible, qui invite à changer - et pourquoi pas à renaître. (Présentation de l’éditeur)

Mon avis :

Voilà un roman qui a les défauts de ses qualités : il nous parle de la vie comme elle va, bonnant mallant quelquefois pour certains, entre querelles de famille pour Franck et deuil incommensurable pour Louise. L’un comme l’autre vivent une vie décousue, triste et morne, jusqu’à ce que …

Le style du roman s’adapte à cette histoire fort simple, et reste très basique, tout comme les chapitres, courts alternant l’histoire de Franck et celle de Louise.

L’amour sans le faire pourrait donc être un joli conte mais il est finalement assez prévisible et frôle quelquefois les clichés et la niaiserie. Trop de simplicité et de banalité tue le roman.

Les réflexions sur le couple sont somme toute assez communes même si elles sonnent vraies :

« Ce qui les retenait, c’était cette totale habitude qu’ils avaient l’un de l’autre, à force de rester ensemble on ne tient plus à l’autre, mais on tient par l’autre, et là, c’ets beaucoup plus délicat, ça demande une énergie folle de se déprendre, ou de la haine pure, à moins de miser sur l’évènement d’une nouvelle rencontre, celle qui redonne la folie de recommencer à zéro. » (p.250)

« Je ne sais pas, dans le fond, c’est la seule vraie chose qu’on devrait se promettre dans la vie, de ne jamais se faire de mal. » (p. 296)

Dans le cadre du prix des lectrices de Elle je dois comparer ce roman-là à Arrive un vagabond. Le roman de Goolrick traite lui aussi d’un thème usé jusqu’à la lie, l’adultère, mais avec talent, originalité, puissance dans l’écriture… Dans L’amour sans le faire j’ai retrouvé tout ce que je reproche au roman français : un thème banal, des idées simplistes trop proches de notre quotidien pour nous apporter quelque chose, une tristesse latente démoralisante, et en prime un style qui ne s’élève pas et laisse le roman à ras de terre…

Dernière critique, la quatrième de couverture a le don d’intriguer le lecteur, mais cette piste est rapidement oubliée, rapidement résolue, fondue dans la banalité du sujet.

Une déception...

Premières phrases :

« Il voulait les prévenir avant de descendre. Ce jour-là il laissa sonner longtemps, il reposa même le téléphone pour vérifier le numéro, il n’était plus très sûr depuis le temps. »

D’autres avis :

Presse : Télérama ; Lire ; Le monde

Blogs : A propos de livres Fransoaz CanelYv  Papillon Gambadou 

L’amour sans le faire, Serge Joncour, Flammarion, août 2012, 319 p., 19 euros

 

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