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My Bloody Valentine - MBV

Publié le 09 février 2013 par Toto
My Bloody Valentine - MBV C'est bien simple avec My Bloody Valentine, j'ai toujours eu des rapports d'amour-haine. Disons qu'entre eux et moi, c'est compliqué. C'est le propre des grands groupes, me direz-vous, de ne pas laisser indifférent. Toujours est-il qu'étant un peu trop jeune à l'époque, j'ai connu la formation du mutique Kevin Shields par le biais de magazines rock qui encensaient alors leur chef d'oeuvre, "Loveless". J'avais donc acheté le disque, les yeux fermés ou plutôt sans même l'avoir écouté au préalable. Malheureusement, comme beaucoup de néophytes à ce genre d'expérience sonore, je suis resté d'abord profondément hermétique à leur musique, pensant même à la première écoute que ma chaîne hi-fi commençait à rendre l'âme. J'ai donc pensé à le revendre dans un quelconque vide grenier. Puis, finalement, non. Il est resté désespérément à l'abandon dans un recoin de ma discothèque, ne voyant quasiment jamais le confort douillet de mon lecteur CD. Et puis, je ne sais plus par quel heureux hasard, j'ai remis le disque, quelques années plus tard, comme ça. Comme un besoin de ressentir quelque chose de différent, sortant de ma routine discographique. Et l'improbable effet se produisit, petit à petit. "Loveless" devint loveful. Et la bande originale de "Lost In Translation" d'enfoncer le clou avec le génial "Sometimes".  My Bloody Valentine - MBV Ensuite, ce fut au tour du concert, de l'expérience live. Là aussi, j'avais eu des échos dithyrambiques, comme quoi, il fallait les avoir vus au moins une fois dans sa vie. Les boules Quiès gentiment offertes à l'entrée dans la salle étaient presque superflues tellement ce fut fort avec un final proprement insupportable pour n'importe quel être normalement constitué. Si ma fille est quelque fois retors, je me dis souvent que c'est pour se venger de ce soir-là,  alors qu'elle était encore au stade d'embryon dans le ventre de sa mère. On a beaucoup glosé sur la parution d'un nouveau disque de My Bloody Valentine, éternellement repoussé depuis plus de vingt ans. Ce n'est aujourd'hui plus une arlésienne. "MBV" est sorti dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Une page est tournée. La légende peut sans doute s'éteindre. Ce nouvel album ne révolutionnera rien. Après plusieurs écoutes, il ressemble trop à son prédécesseur pour pouvoir justifier une aussi longue attente. La fin a beau balancer des guitares encore plus agressives, le soufflé est redescendu. Kevin Shields est bel et bien humain. Je peux désormais apprécier sereinement ce nouvel opus, qui passée la première impression forcément décevante, s'avère plutôt long en bouche. Ma relation avec My Bloody Valentine s'est maintenant apaisée. Et c'est sans doute très bien comme ça.


Les autres chansons du disque sont aussi en écoute sur Youtube.

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