Il y a des jours, comme ça (et un poème qui commence par ces vers, non?), où l’on se sent toute “bluesy”, sans savoir vraiment pourquoi. Non, en fait on sait très bien pourquoi mais on ne veut pas le savoir et on préfère se cacher la tête dans le sable. C’est juste un état d’esprit, une humeur, qui varie comme les fluctuations de la marée au gré des mouvements de lune. Des préparatifs qui sentent l’anxiété à des kilomètres. Des mamans hystériques ou stressées qui ne jurent que par le strass, les paillettes et l’approbation de la galerie. L’image qu’on donne. L’image que les gens vont s’imprimer dans la rétine. Madame la mère de la mariée a bon goût. Madame la mère du mariée est resplendissante. Mesdames les mères des mariés ont donné une réception superbe. Je me sens fatiguée, plombée, à l’inverse des sus-citées qui sont branchées sur le cent-vingt mille volts. Inversement proportionnel, un jeu de balancier qui court de l’une aux autres. Des remarques “pour mon bien” fusent de tous les côtés (tu as l’air fatiguée, tu te soignes, tu prends des vitamines, tu dors bien au moins?). Au secours, je manque d’air.
Et mon banquier, ce maudit, est un courant d’air ; injoignable ; se met sur les rangs pour grossir mon futur ulcère. Les banques sont de plus en plus impersonnelles, c’est pénible.
Sur cette complainte du jeudi, poursuivons mécaniquement notre décompte, pour ne plus penser. Soyons pragmatique.
Bonne journée!