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Une évolution dans la communication digitale des institutionnels de santé

Publié le 14 février 2013 par Fabricevezin @FabriceVezin

Au sein de précédents articles consacrés à l’utilisation de Facebook  et de manière plus générale, à l’utilisation des réseaux sociaux et applis mobiles pour des campagnes de prévention santé, je mentionnais quelques réalisations intéressantes de la part d’instances institutionnelles de la santé.

Et cela m’a incité à suivre de plus près, la part croissante prise par les médias sociaux dans les campagnes d’information et de prévention initiées par nos organismes institutionnels de la santé.
Et plus globalement, comment la communication de nos institutionnels s’est-elle adaptée au digital.

Le (site) web in « not » dead

C’est la constatation que l’on peut tirer, à regarder de plus près la production de sites web rien que sur l’année écoulée, par les nombreux acteurs institutionnels de la santé.

A commencer par la nouvelle version du site de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES). Site qui dépasse les 10 ans d’existence et qui témoigne d’une belle notoriété avec ses 2 400 000 visiteurs annuels et 12,5 millions de pages vues en 2011. Avec un objectif affiché d’informer, de sensibiliser et de mobiliser l’ensemble des Français mais aussi les acteurs de santé publique.

L’INPES collabore régulièrement avec de nombreuses instances de santé autour de thématiques et de rendez-vous récurrents qui se matérialisent par des sites web. Tel celui dédié à la Semaine européenne de la vaccination : semaine-vaccination.fr. Créé en collaboration avec le ministère de la santé.  A titre d’exemple, on peut citer les réalisations suivantes : http://www.ecoute-ton-oreille.com/, http://www.prevention-soleil.fr/index.html, http://www.prevention-maison.fr/, http://www.info-depression.fr/, …

L’agence de la biomédecine est également une grande adepte du site web pour l’ensemble de ces causes. En effet, pour informer et sensibiliser les donneurs concernés, un site est dédié. Ainsi, retrouve-t-on ; dondovocytes.fr, dondespermatozoides.fr, dondesangdecordon.fr. Le dernier en date est http://www.dondemoelleosseuse.fr/ .

L’Assistance Publique Hôpitaux de Paris vient de son côté, d’ouvrir un site dédié aux maladies rares et chroniques « Espace Necker – maladies rares & chroniques» http://www.maladiesrares-necker.aphp.fr/ .

L’Assurance Maladie présente son service « santé active » depuis bien plus longtemps, à travers son site masanteactive.com.

On pourrait continuer cette liste pendant un bon moment encore. Cela étant, il convient également de souligner l’ouverture aux médias sociaux et aux mobiles, de certains de ces mêmes acteurs, et plus généralement à une majorité des instances institutionnelles. Notant ainsi une vraie adaptation à la cible des internautes visés.

Un exemple parmi tant d’autres ; le site « onsexprime » de l’INPES, proposant une campagne de vidéos accessibles depuis Youtube et un espace d’expression via une page Facebook. Médias en parfaite adéquation avec la tranche d’âge des internautes visés par la thématique du site.

Les médias sociaux incontournables font partie intégrante de l’arsenal de communication

Avec les 2 piliers Twitter et Facebook. Car tous les acteurs tiennent à leur fil twitter (@HAS_sante. http://twitter.com/HAS_sante / @Institut_cancer  https://twitter.com/institut_cancer / @APHP_Actualites https://twitter.com/APHP_Actualites  / @Minist_Sante https://twitter.com/Minist_Sante /…) et à leur page Facebook.

A titre d’exemple, en plus de son site http://www.e-cancer.fr/, l’Institut National du cancer a ouvert sa page Facebook depuis plus de 2 ans qui affiche à ce jour près de 190 000 mentions « j’aime ». Se trouvant bien en avance du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé qui vient de créer sa page en février 2013.

Sans oublier l’importance de la vidéo

La chaîne YouTube de la HAS compte déjà plus de 170 vidéos, notamment des interviews d’experts.

De même, l’Agence de la biomédecine a créée la chaîne du don de moelle osseuse, comportant près d’une vingtaine de vidéos. Dispositif venant compléter la présence d’un site, pageFacebook et un compte twitter estampillés dondemoelleosseuse.fr.

De manière générale, le média vidéo devient un support incontournable pour toutes les campagnes d’information et de sensibilisation. En témoigne la première campagne vidéo interactive de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (MILDT), lancée en février dernier. Campagne d’information intitulée « L’envers du décor » qui abordait les répercussions de la consommation de drogue sur la société et l’environnement. http://www.youtube.com/watch?v=jsgFyX2hiLE

 

La norme du « content is king » est respectée

Les présentations Powerpoint sont même mises à l’honneur via Slideshare

Slideshare qui est de fait, utile pour faire connaître le fond des présentations, livres blanc et autres publications que génèrent les différents organismes. La HAS l’a bien compris et a tout naturellement créé son compte afin d’y mettre ses documentations à disposition.

Une ligne éditoriale avec des formats « journalistiques »

Comme les magazines en ligne (webzine), qui ont le vent en poupe, si on en juge par les dernières créations de quelques instances de santé. Et pas des moindres, citons par exemple : Le Webzine de la HAS  ou Le webzine de l’AP-HP.

La seule critique est sans doute à faire dans le manque d’originalité dans le nom de ces publications… ;-)

L’institut Curie poursuit dans cette veine, mais privilégie le son à l’écrit grâce à sa web radio « Radio Curie », lancée en octobre 2012 à l’occasion d’Octobre Rose. Cette radio, dédiée aux femmes atteintes de cancer du sein et à leurs proches et ayant pour objectif de sensibiliser le grand public, utilise le service en ligne soundcloud, qui permet de partager des fichiers son MP3, des podcasts…

Et on ne peut passer sous silence, la réalisation de 2010, à l’initiative de l’INPES sur les dangers de la cigarette pour les jeunes publics. Un site sous la forme d’une série d’animation très stylisée d’inspiration manga, intitulée attraction et réalisée par KoJi Miromoto. url du site : http://www.attraction-lemanga.fr/site/index.php

Les applis mobiles sont également de la partie

Souvent dans la continuité d’un site déjà existant, comme par exemple, l’Assurance Maladie qui propose ainsi une version mobile de son portail Ameli.fr, accessible depuis l’adresse ameli.moncompte.mobi (https://ameli.moncompte.mobi/IhmIT/).

Ou l’Etablissement Français du Sang, opérateur de la transfusion en France, qui propose également une appli mobile permettant de connaître les lieux de collecte, de prendre rdv et de se tenir informé.

Une diversité dans l’utilisation du digital

Certes la prévention et de l’information restent des thèmes de prédilection, mais les aspects collaboratifs et d’échanges via le net se développent petit à petit.

Petit tour d’horizon des dernières réalisations en la matière :

Des campagnes de sensibilisation comme celle bâtie autour du web documentaire intitulé « Recherche sur les cancers : tout s’accélère », pour sensibiliser le grand public sur la recherche en cancérologie. Disponible sur le site www.recherche-tout-saccelere.fr, depuis la Journée mondiale contre le cancer, ce web documentaire est co-produit par l’Inserm, l’Institut national du cancer (INCa) et l’Association pour la recherche sur le cancer (ARC).

On peut citer également le site dédié dans le cadre de la Semaine européenne de la vaccination « semaine-vaccination.fr » sous l’égide de l’INPES et du ministère de la santé.

Des actions de mobilisation, toujours dans le cancer, avec l’exemple de l’Institut Curie et sa semaine de mobilisation solidaire contre le cancer, appelée « Une Jonquille pour Curie ». Cette campagne dont l’objectif est la collecte de fonds, s’articule autour d’un site web : www.unejonquillepourcurie.fr et est également diffusée sur la page Facebook et le compte Twitter de l’Institut Curie.

Ou bien, la campagne autour du don de moelle osseuse organisée par l’agence de la biomédecine avec son site dédié.

Le suivi épidémiologique, sur le modèle collaboratif tel est le concept de la plateforme Grippenet.fr, lancée par l’Inserm, l’université Pierre et Marie Curie et l’Institut de Veille Sanitaire. Sorte de système de surveillance de la grippe sur le web, à l’image du Réseau Sentinelles, réseau de surveillance effectué par l’intermédiaire de médecins volontaires. A la différence qu’il s’agit ici de citoyens qui doivent simplement s’inscrire et remplir un questionnaire sur leurs symptômes grippaux. Le résultat de cette collecte d’informations s’affiche sur une carte nationale mise à jour de manière hebdomadaire.

Des débats sur des enjeux de santé publique. Avec le site web « espace-ethique.org », proposé par l’AP-HP pour lancer une réflexion sur les questions éthiques dans la pratique hospitalière. Il se présente comme un lieu d’échanges, d’enseignements universitaires, de formations, de recherches, d’évaluations et de propositions portant sur l’éthique hospitalière et du soin.

Ces quelques exemples sont loin de représenter la production globale de nos institutionnels sur la thématique, mais témoignent néanmoins d’une sensible évolution dans la manière de communiquer sur le web.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Utilisation du digital par les institutionnels de la santé from Fabrice Vezin

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