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OBÉSITÉ: A basse altitude, la prévalence est plus élevée! – International Journal of Obesity

Publié le 16 février 2013 par Santelog @santelog

OBÉSITÉ: A basse altitude, la prévalence est plus élevée! – International Journal of Obesity« La prévalence de l'obésité diminue avec chaque pallier de 200 m d'altitude ». Cette recherche américaine originale nous révèle une information surprenante. Les Américains qui vivent à moins de 500m d'altitude- comme les New-Yorkais- ont un risque bien plus élevé d'obésité que les personnes qui vivent à haute altitude à 3.000 m ou plus. Bien entendu, ces résultats ne valent que pour un même pays. Devrions-nous donc grimper pour maigrir? Des conclusions publiées dans l'édition du 29 janvier de l'International Journal of Obesity.


C'est même après avoir pris en compte des facteurs de confusion qui peuvent être logiquement associés à la vie en altitude, comme une activité physique plus soutenue et des températures plus froides, que ces chercheurs des Universités de Bethesda, de Virginia Commonwealth et de l'Obesity Research Center (Richmond, USA) parviennent à ce lien significatif entre des altitudes plus élevées et les taux d'obésité.


Cette étude transversale a examiné la répartition géographique de l'obésité à travers les Etats-Unis et analysé l'association avec l'altitude, la température et l'urbanisation, avec ajustement avec les autres facteurs, à partir des données 2011 du Système de surveillance des facteurs de risque comportementaux, alimentées par une enquête sur la santé représentative de la population américaine et portant sur 422.603 Américains. Les chercheurs constatent, sur le territoire des Etats-Unis,


·   que les hommes et les femmes qui vivent à basse altitude (< à 500 m) sont respectivement 5,1 et 3,0 fois plus susceptibles d'être obèses que leurs homologues vivant à haute altitude (>3000 m),


·   que les hommes et les femmes qui vivent à plus de 3.000 m d'altitude avaient, en moyenne, 2,4 unités d'IMC de moins que ceux qui vivent à moins de 500m.


·   La prévalence de l'obésité diminue avec chaque pallier de 200 m d'altitude.


Evidemment, l'association ne vaut que pour une même culture, un même mode de vie. Sinon, les contre-exemples seraient nombreux à mettre bas cette théorie. Les Pays-Bas, situés au niveau de la mer ont pourtant un des plus faibles taux d'obésité (12%), le Luxembourg avec des altitudes beaucoup plus élevées a pourtant un taux d'obésité double, soit 22% (Source OCDE) et Mexico à plus de 2.000 mètres d'altitude a un taux d'obésité massif (70%).


Quelle peut être la cause d'une telle relation ? Les auteurs suggèrent que les plus faibles niveaux d'oxygène à haute altitude, nécessitant une demande métabolique accrue et susceptibles aussi, d'influencer le développement du fœtus et de l'enfant avec une « croissance » réduite, pourraient être responsable. Cependant la relation pourrait être plus complexe et dépendre en fait de facteurs biologiques, démographiques, environnementaux dont de mode de vie. Ainsi, ici, les personnes à plus haute altitude étaient moins susceptibles de fumer et plus susceptibles de pratiquer une activité physique et de suivre un régime alimentaire plus équilibré. Les chercheurs soulignent ainsi qu'aux États-Unis, l'obésité est la plus élevée dans les États du Sud et du Midwest, et moins dans les États montagneux de l'Ouest, ce qui « biologiquement » reste plausible.


Et la température ? Lorsque les auteurs étudient la relation entre l'obésité et la température, ils constatent qu'un IMC inférieur est fréquemment associé à des températures extrêmes (inférieures ou supérieures), tandis que les valeurs les plus élevées d'IMC tendance sont observées chez les personnes vivant dans un climat tempéré (moyenne annuelle autour de 18 ° C).


Et l'urbanisation ? Là, la prévalence de l'obésité a tendance à diminuer avec l'augmentation de l'urbanisation.


Les chercheurs concluent que la prévalence de l'obésité aux Etats-Unis est inversement associée à l'altitude, après ajustement avec l'urbanisation, la température, l'alimentation, l'activité physique, le tabagisme et les facteurs démographiques !


Source: International Journal of Obesitydoi: 10.1038/ijo.2013.5 online January 29 2013 Association of elevation, urbanization and ambient temperature with obesity prevalence in the United States. (Visuel© Dudarev Mikhail - Fotolia.com)


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