SRAS: L’OMS alerte sur 12 cas et 5 décès avec le nouveau coronavirus NCoV – OMS

Différent de tous les virus déjà isolés chez l'Homme et ressemblant étrangement au virus SRAS, NCoV a déjà entraîné, au 16 février 2013,12 cas confirmés d'infection humaine et 5 décès. C'est un tout nouveau cas confirmé d'infection par ce NCoV au Royaume-Uni qui vient d'engager le groupe Global Alert and Response (GAR) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à lancer cette alerte. C'est le 3è cas confirmé au UK ce mois-ci et il appartient bien à la même famille que les 2 cas récemment confirmés.

Un cas d'infection acquise au Royaume-Uni ? Ce qui inquiète les autorités sanitaires c'est qu'il n'est pas lié à un voyage ou à un déplacement récent en dehors du Royaume-Uni, en particulier au Moyen-Orient, d'où venaient les précédents cas identifiés ces derniers mois, chez un homme venant du Qatar et au Quatar même où un autre patient avait été diagnostiqué du même virus et est décédé depuis. Un petit nombre de cas aurait été recensé au Moyen-Orient au cours de ces 3 derniers mois mais sans aucun lien avéré entre ces différents cas.

La confirmation de NCoV sur ce nouveau cas britannique sans antécédent de voyage récent indique que l'infection a été acquise au Royaume-Uni même.

Aucun cas de transmission de personne à personne n'a été documenté à ce jour, précise l'OMS.

Mais la Health Protection Agency (HPA) assure un suivi étroit de tous les contacts qui ont pu être exposés aux nouveaux cas récemment confirmés.

Appel à la surveillance internationale : Sur la base des dernières données, l'OMS encourage tous les États membres à poursuivre ou mettre en place une surveillance des infections respiratoires aiguës sévères (SRAS) et à examiner de près toutes les infections inhabituelles. L'OMS recommande ainsi l'analyse chez les patients présentant une pneumonie inexpliquée ou une maladie respiratoire sévère inexpliquée, progressive ou à complications, ne répondant pas aux traitements standards. Les foyers d'infections respiratoires aigües chez les professionnels de santé doivent être particulièrement surveilllés. Pour le moment, l'OMS ne recommande pas de mesures particulières aux frontières ou de limitations aux voyages ou au commerce international.

Le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) est une infection virale grave, qui cible principalement les poumons. Le SRAS est causé par une famille de virus appelés coronavirus, dont la virulence varie considérablement. Identifiés dans le milieu des années 1960, ces virus tiennent leur nom de leur couronne. Ils sont assez fragiles, et à l'extérieur du corps, leur temps de survie n'est que d'environ 24 heures. Ils sont facilement détruits par les détergents et produits de désinfection classiques. Leurs effets sont très variables, certains coronavirus peuvent déclencher un simple rhume, d'autres peuvent être mortels. Une importante flambée de cas de SRAS avait déjà sévi, principalement en Asie orientale, en 2002 et 2003, faisant 8.096 cas de SRAS et 774 décès. Son taux de mortalité estimé,proche de 10%, est exceptionnellement élevé par rapport de celui la plupart des infections virales, et explique la panique et la nécessité d'une surveillance renforcée.

Que sait-on de ce nouveau coronavirus ? C'est le chercheur Ron Fouchier de l'Erasmus Medical Center (Pays-Bas), déjà à l'origine du développement d'un supervirus de la grippe aviaire H5N1, qui s'est penché sur ce nouveau coronavirus, et a fourni de premières données en novembre dernier, dans la revue Mbio ®. NCoV est différent de tous les virus déjà isolés chez l'Homme et ressemble étrangement au virus SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). Le chercheur qui a décrypté le génome du virus, l'apparente aux virus trouvés dans les chauves-souris. Son équipe travaille à identifier les sources de sa virulence pour faciliter son diagnostic.

Source : OMS Novel coronavirus infection

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