Fukushima : un chercheur japonais minimise les effets radioactifs

Un chercheur japonais travaillant au sein d’un organisme gouvernemental a affirmé, vendredi 15 février, qu’aucun effet visible n’a été observé sur la santé, à la suite des radiations provoquées par l’accident atomique de la centrale de Fukushima survenu en mars 2011.

« Il faut bien distinguer les effets de l’accident de Fukushima d’une part et les effets des radiations d’autre part » a déclaré à la presse étrangère le professeur Kazuo Sakai, évoluant au sein de l’Institut National des Sciences Radiologiques.

« Les effets de l’accident sont importants : des personnes sont mortes lors des opérations d’évacuation, d’autres sont anxieuses et cela rejaillit sur leur santé, des enfants privés de jeux extérieurs ont tendance à grossir (…). En revanche, les effets directs des radiations sont invisibles car les doses reçues ont été faibles » indique-t-il à propos des habitants (et non des travailleurs) exposés à des quantités parfois élevées.

Alors que trois cas de cancers de la thyroïde ont été détectés chez des enfants vivant dans la préfecture de Fukushima, M. Sakai semble penser que le laps de temps indispensable pour lier ces cas à la catastrophe ne s’est pas encore écoulé. Même si, toujours selon lui, des investigations complémentaires sont nécessaires, il reconnait toutefois que les effets augmentent en fonction de l’importance des doses reçues et en fonction du temps durant lesquelles elles sont absorbées.

Face à de telles déclarations des voix s’élèvent dans l’opinion japonaise. Kazue Suzuki, de l’association Greenpeace, juge que cette forme de négation de la part du gouvernement n’est pas la bienvenue à l’heure où la question devrait davantage porter sur « comment protéger les enfants des effets potentiels des radiations« .