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Gérer le changement: clef de la survie et du bonheur!

Publié le 18 février 2013 par Theworkingmum @theworkingmum1

Wow, quel titre ! Mais c’est le minimum pour vous faire comprendre le changement que nous vivons.

Comme je vous l’annonçais mercredi, jour du retour en métropole, le flippe de dernière minute ce fut mes valises. A juste titre d’ailleurs car mon bagage à main était plus du format et du poids d’un bagage en soute. J’ai regardé la réalité en face: j’avais beaucoup trop malgré les 4 colis expédiés… J’étais chez ma copine Sandrine, qui allait nous amener à l’aéroport, à essayer de fermer ce sac cabine quand j’ai du me rendre à l’évidence: catastrophe en vue. On appelle donc Air France avec qui je faisais le vol retour (j’ai aussi testé Corsair, si certains veulent les + et – des deux compagnies, je peux témoigner que pour moi ce fut kif-kif). Génial, pas d’attente au tél et surtout quelqu’un au tél car il était 19H (tout est fermé depuis au moins 18H). Le vol décollait à 22H. Second génial car réponse rapide: le troisième bagage ne me coûte que 75 euros et je peux prendre cette franchise supplémentaire lors de l’enregistrement des bagages. Pas cher payé, un peu plus de 3 euros le kilos. J’aurais même pu payer moins si j’avais anticipé et acheté cette franchise sur internet. Tant pis. Savoir que je vais avoir cette franchise me soulage un peu car je suis depuis 16H à fond dopée par l’adrénaline du départ. Je suis tellement chootée que les au revoirs se font sans larme.

Les mouchoirs sont souvent bien utiles

Les mouchoirs sont souvent bien utiles

Le plus gros émotionnellement a été lorsque j’ai amené super-papa-chéri qui rentrait une semaine avant nous à l’aéroport. Ce n’est pas tant le fait de l’amener et de le quitter mais c’est surtout à ce moment là que j’ai réalisé que l’aventure touchait à sa fin, depuis le temps qu’on en parlait, le moment était venu. Je me suis rendue compte du changement que ça allait être, en températures, en repères pour bébé, en activités quotidiennes… sans mes copines avec qui je sortais depuis un an et demi tous les jours quasiment. De retour à la maison sans super-papa-chéri, j’ai ressenti le vide, de la nostalgie, de la tristesse et cela pendant 24 heures! Devoir m’acclimater à nouveau au béton, au gris et au froid et faire quitter encore une fois tous ses repères à bébé… Mais pas de doute, non. Rentrer en métropole est la bonne décision. Cette dernière semaine a été ponctuée par des pensées comme « tiens c’est la dernière fois que je vois un tel, tiens c’est la dernière fois que je vais ici »… Mais 48 heures avant le départ bizarrement, ce fut une mise sous tension progressive.

Plus la journée de mercredi avançait plus je me sentais soulagée par les dernières tâches qui s’accomplissaient lentement mais doucement: tout vider (surtout les produits de beauté et d’hygiène qu’on laisse jusque la dernière minute mais qui prennent de la place), nettoyer encore, vérifier les papiers, donner les clefs, donner la voiture à l’acheter… Et le stress qui montait d’être à l’heure à l’aéroport. Comment allait être ma fille n’était pas du tout dans mes questionnements! Nous avons en effet fait déjà plusieurs voyages en train et 30 000 km en avion (3 vols Réunion-Paris) qui se sont merveilleusement bien passés et pour moi, pas de raison que ça change (même si je voyageais seule avec elle). Pincement du jour: dernier Skype avec la belle-mère, se dire « à demain » m’a fait quelque chose!
A l’aéroport, pas de queue à notre arrivée à 19H30 et quelques, nous enregistrons de suite mes 3 bagages pour 50 kilos et larguons la poussette aux objets hors format. J’ai bien un siège avec nacelle. Premiers soulagements de la journée. Nous prenons même le temps de nous poser au bar de l’aéroport pour voir si bébé a faim (son heure était passée). Elle aussi sent quelque chose car refuse de manger, sauf la compote bien sûr. Il est enfin temps de quitter cette terre. Cette île qui a accueilli les premiers pas de ma fille, ses premiers mots, ses premiers bains marins et signe de nage, là où elle a découvert la collectivité, là où elle a eu ses premiers copains, cette terre aussi où mon chat a vécu ses derniers joursForcément j’y suis attachée à cette île. Tout me rappelle quelque chose avec ses deux premières années riches en émotions. Nous passons les formalités, le fameux « papiers svp » et j’ai un premier nœud au ventre, les suivants seront au décollage et à l’atterrissage. Bien entendu en tant que femme qui ne s’oublie pas, je file au duty free m’acheter une crème « premières rides » car le soleil et le manque de sommeil m’ont bien attaquée (à moins que ça ne soit que dans ma tête, on l’espère toutes, n’est-ce pas !?) et là je tombe sur un homo ultra compétent qui m’aide à choisir ma crème (ben oui désolée, je suis obligée de dire que c’était un homo car je n’aurais pas pu trouver plus compétent !). Je n’ai jamais acheté un aussi petit tube si cher !! D’ailleurs, j’en reparlerai je crois bien ! Il me doit bien ça. Je payais quand j’entends « dernier appel pour le vol pour Paris numéro… », mais, mais mais ??!! J’ai du confondre fin d’embarquement et début d’embarquement ! Il n’est que 21H15 et nous décollons à 22H, je pensais avoir le temps de faire d’autres folies… Vite, je cours presque vers la porte, heureusement elle est pile en face du duty free (l’aéroport est petit) et ma fille me suit (ce qui n’est pas toujours le cas). Nous embarquons donc gaiment «vroom, vroom» – «hé oui ma fille on prend l’avion»…

Voyager avec bébé

Voyager avec bébé, c’est pas compliqué, juste un peu d’organisation!

Pendant le vol ma fille a peu dormi mais elle a été sage et calme, un bébé parfait. D’ailleurs je suis tombée sur le passager d’à côté parfait également : il est allé me chercher de l’eau et de quoi grignoter pour bébé et moi pendant tout le trajet sans que je lui demande! La classe

;-)

Paris peut-elle concurrencer la plage, le ciel bleu... and co?

Paris peut-elle concurrencer la plage, le ciel bleu… and co?

Et sinon rentrer au pays c’est comment ?

Cela peut paraitre peu 3 heures de décalage horaire mais croyez-moi, je douille! Si je n’avais que moi à gérer, bien sûr 3 heures en « deux coups de cuillères à pot » c’est réglé mais avec un bébé, même facile, de 20 mois, c’est beaucoup plus dur. Bébé s’est réveillé à 5H du matin le premier jour. Normal car elle se levait à la Réunion plutôt vers 7H ces derniers temps, je suis donc même chanceuse (youhou) car 4H aurait pu être son heure! Biberon direct puisqu’elle est décalée aussi au niveau des repas, elle mange peu le soir. La nuit est bien noire, soulever la couette pour m’extirper de mon lit quand je l’entends…. est très, très dur! C’est plus pour protéger tes tympans que tu te lèves que par amour à ce moment là d’ailleurs! Biberon avalé (et encore avec des chichis, ce qui est exceptionnel!!) et bébé a déjà des signes de fatigue mais hors de question de la recoucher: « dodo? » je lui demande, un « non » franc. Si je la mettais au lit, j’aurais de grands cris = bébé énervé + maman énervée. Quoi qu’en ne la remettant pas… Elle fatigue vite, se prend les pieds facilement, ferme les portes sur sa tête… Bref n’est pas au mieux de ses sens et de sa forme… Elle finit par comater sur le canapé avec des yeux qui commencent à lutter avec des paupières de plus en plus lourdes… Je l’ai donc recouchée et moi avec, dans mon lit, 2H et quelques après ce réveil très (trop) matinal.

J'adore regarder bébé dormir...

J’adore regarder bébé dormir…

Second jour, bébé se réveille à 6H15. Mieux! Mais même analyse de fatigue… On se recouche encore dans la matinée alors que depuis ses 18 mois (voire un peu avant) elle ne fait qu’une sieste et c’est celle de l’après-midi. Pendant ces premiers jours, je ne suis pas dans l’euphorie. Je profite de la belle famille, du frérot et je suis plutôt avec super-papa-chéri et notre fille pour être sûr que ça va un minimum.
Troisième jour, mon petit coq me réveille à 6H45. Je la couche avec nous illico mais elle n’arrive pas à se rendormir même si dans la pénombre je vois qu’elle est déjà crevée. A peine 2 heures après le levé qu’elle est déjà recouchée à 9H15 pour dormir 2H30. C’est ce troisième jour où j’ai craqué, de fatigue ou la faute à l’adrénaline qui a foutu le camp… Tous ces changements, je pensais que ça serait plus facile dans ce sens là. Laissons le temps au temps est ce que je me répète. Dans un mois c’est le printemps et nous aurons nos marques, tout ira mieux est ce que je me rabâche.

Le nez rouge... C'est un bébé malade!

Le nez rouge… C’est un bébé malade!

Quatrième jour, bébé est malade. Tiens, tiens, comme c’est étrange! Je la couche avec moi car dans son lit elle râle toutes les minutes. Résultat: nous sommes couchées toutes les deux à 21H30 et levées pour 7H45. Je pense que la nuit c’est quasi réglé. Quasi car elle refuse de dormir seule dans son lit et même pour les siestes! Je dois l’endormir par des caresses ou ma présence alors qu’avant je la posais et elle faisait le reste.
Pour l’alimentation, ce n’est pas simple non plus. L’heure du biberon correspond à l’heure de son repas de midi, qui correspond aussi à l’heure de son gouter, qui correspond aussi à l’heure de diner (ou presque, ne chipotons pas). Bizarrement, bébé rechigne à manger et surtout ne veut plus manger seule! Je dois donc tenir la cuillère et en plus la divertir! Elle qui gérait nickel ses repas, nous régressons.
Ce quatrième jour est mieux tout de même et heureusement car ne pas voir bien son bébé forcément joue sur le moral. Le froid est bien sûr un facteur à rajouter: même si nous avons retrouvé les manteaux et bonnets avec du soleil, nous restons enfermés la majorité de la journée, ce qui nous change complètement! Bébé a découvert les chaussures à semelles rigides et c’est pas gagné: il ne faut pas que ça lui sert le pied. J’ai trouvé des chaussons à semelle rigide qui font l’affaire pour le moment.

Je sais bien qu’il y a un temps d’acclimatation et qu’il faut être patient mais le souci n’est pas tant les siestes en décalé car j’ai la chance de pouvoir redormir en même temps qu’elle, c’est plutôt son état de mauvaise humeur quasi permanente depuis que nous sommes là. Elle qui râle très peu, qui me suit partout facilement… Elle a passé ses journées à râler, à chouiner, à demander les bras… Cela me fait mal au cœur même si suis toujours persuadée que c’est la bonne décision, je m’en veux presque de lui faire subir ce changement. Elle qui était si bien. Je la vois complètement immobile dans son manteau, bloquée dans le siège auto… Heureusement, elle a quelques moments où je la vois comme elle était : avec sa joie de vivre. Quand elle danse, dans certains sourires, dans son bain, son envie de sortir dans le jardin de mamie pour faire de la balançoire, sa facilité à jouer avec sa cousine de 5 ans et son cousin de 10, les câlins qu’elle demande déjà à mamie… Je me demande si faire vivre ce genre de changement va aider bébé à être un globe trotteur qui s’adapte facilement ou au contraire, lui donner des sentiments d’insécurité trop tôt pour un bon développement. Je sais je cogite! Mais au final c’est un sacré changement et pour le moment, je ne suis pas « au taquet » comme je pensais que je le serais. Punaise ces ça les béliers, trop impatients

;-)

Tiens, une bonne nouvelle: j’ai déjà une place en halte garderie pour plusieurs matinées! Un changement pas encore digéré qu’il va falloir en intégrer un second d’ici quelques temps… Peut-être, rendez-vous jeudi pour les modalités!

Et chez vous? De gros changements vécus pour vous et bébés? Une acclimatation rapide ou pénible?

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