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DOULEUR: La stimulation électrique du cerveau pour libérer des récepteurs aux opiacés – Frontiers in Psychiatry

Publié le 21 février 2013 par Santelog @santelog

Ces chercheurs de l’Université du Michigan ont utilisé la stimulation électrique sur certaines régions du cerveau d’un patient atteint de douleur faciale chronique sévère, pour libérer les récepteurs sur lesquels les opiacés agissent, pour augmenter la puissance de leur effet analgésique. Les premiers résultats, publiés dans l’édition de novembre de la revue Frontiers in Psychiatry suggèrent qu’il serait possible d’optimiser cette réceptivité aux opiacés pour diminuer les doses et limiter la dépendance.

Ces travaux prolongent des expériences déjà menées à l’Université du Michigan, à la Harvard University et l’Université de New York durant lesquelles les chercheurs ont utilisé la stimulation transcrânienne à courant continu (STCC) sur des patients migraineux chroniques, et constatent une diminution de l’intensité et de la douleur de leurs céphalées. Cependant, les chercheurs n’avaient pas pu expliquer leurs résultats. Cette étude explique le processus dans le cerveau qui diminue la douleur pendant ces séances de stimulation électrique.

Le Dr DaSilva et ses collègues ont administré par voie intraveineuse un traceur radioactif qui atteint les zones importantes du cerveau chez un patient souffrant de douleur faciale sévère. Ils ont ensuite posé les électrodes et stimulé le crâne, par STCC, au-dessus du cortex moteur du patient durant 20 minutes tout en effectuant un examen par TEP (tomographie par émission de positons). Le radiotraceur permettait de mesurer la libération cérébrale locale du récepteur opioïde mu, une substance naturelle qui modifie la perception de la douleur. Ce récepteur permet à la plupart des opiacés, en particulier la morphine, de fonctionner et l’étude évaluait les niveaux de ce récepteur.

Le récepteur opioïde μ, une ressource du cerveau pour réduire la douleur: Plutôt que d’augmenter la dose d’opiacés pharmaceutiques pour parvenir à l’analgésie, le Dr DaSilva propose de stimuler la libération de nos propres ressources. L’idée est de cibler et d’activer les zones du cerveau sur lesquels les opiacés agissent, pour augmenter la puissance de leur effet antalgique, pouvoir diminuer la consommation d’opiacés et éviter leurs effets secondaires, dont la dépendance.

La stimulation transcrânienne à courant continu (STCC) pourrait donc être une thérapie envisageable pour la douleur chronique sévère. Une séance unique est parvenue immédiatement à améliorer le seuil de douleur supportable de 36% mais pas la douleur aigüe au visage. Plusieurs séances pourraient donc avoir un effet durable sur la douleur clinique. Une nouvelle étude sur un plus grand nombre de patients est en cours et semble donner les mêmes résultats…

Source: Frontiers in Psychiatry doi: 10.3389/fpsyt.2012.00093 online 02 November 2012 Immediate effects of tDCS on the μ-opioid system of a chronic pain patient (Visuel Fotolia)

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