L'impossible n°10 (1)

« Si l’augmentation de notre prix de vente et notre absence prolongée ne dissuadent pas nos lecteurs, nous aurons franchi un cap important. » Ainsi commence un texte de Michel Butel, sans doute écrit pour ouvrir le numéro 10 de L’impossible, et qui se trouve en page 96, C’est que de la page 4 à la page 9, on trouve des textes de M.B. où il évoque les « socialistes et autres imposteurs », les « dignitaires socialistes, incapables, menteurs, corrompus », et, enfin, affirme qu’ « aucune des promesses du candidat des gauches unies n’a été tenue ».

Personnellement, je trouve de l’intérêt à la lecture de cette revue, mais je ne peux suivre le raisonnement de M.B. jusqu’à ce point. Non que je sois satisfait de la politique mise en œuvre sous l’impulsion d’un président qui n’était pas « candidat des gauches unies » mais d’un parti et dont les réalisations jusqu’à ce jour (il a un quinquennat devant lui) me font craindre les suivantes. Non qu’il ne faille pas critiquer et agir pour sortir d’un système dominé par des valeurs qui ne sont pas les miennes. Mais de là à jeter tout le monde dans le même sac…

Ces petites phrases de M.B. risquent de faire perdre de vue les propos de ses articles : Marseille, son « ardeur et son désordre génial », et une réflexion sur la guerre (« Le mot terrifiait, il semble avoir été désactivé. »)

Alors, je lis, malgré mes désaccords, L’impossible.

J’y trouve ces phrases :

 « C’est l’impossible. Le fait que l’impossible soit possible avec le temps. Le cirque propose ça d’une manière pratique. On arrive avec ce désir fort, on met les mains par terre, on essaie de tenir en équilibre avec les mains, ça marche pas, ça marche pas, ça marche un peu ! ça marche pas, ça marche pas, ça marche un peu plus ! et au final, cinq ans après, on tient sur les mains. » (Notes on the Circus)

« Penser hors du possible, c’est penser l’inédit, l’inouï (…) Le monde n’est pas à changer : il est à créer. » (Jean-Luc Nancy)