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Yo La Tengo - Fade (2013)

Publié le 26 février 2013 par Oreilles
Yo La Tengo - Fade (2013) Yo La Tengo c’est la famille. C’est le groupe dont on n’attend plus grand-chose mais qui continue de nous surprendre. C’est surtout le musée vivant de l’indie rock 90’s. Qui peut aujourd’hui se targuer d’afficher plus de 25 ans de carrière au compteur sans la moindre vague, le moindre split, le moindre come-back ? Eux sont toujours là, et il ne semble s’être écoulé qu’une seconde depuis 2009 et le dernier album en date, Popular Songs, d’ailleurs excellent. Aujourd’hui c’est Fade qui sort, 15ème (?) album du groupe, et il sera dur de trouver quelqu’un pour en dire du mal.
Il faut dire que le consensus autour de Yo La Tengo est assez impressionnant. On en parle sans vraiment connaître, et tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont simplement cools (comment ne pas l’être avec un nom qui commence par "Yo" ?). Pour ce qui est de ce nouveau disque, il est coutume de dire qu’il est plus calme, plus apaisé que par le passsé. C’est vrai en partie, mais même si l’on ne retrouve pas la fièvre électrique d’un "And the glitter is gone", il reste quelques titres à distorsion tels que le noisy pop "Paddle forward" ou encore "Ohm" la ballade sans refrain qui ouvre le disque.
Pour le reste c’est vrai on touche plutôt à la douceur et à la mélancolie. En témoigne "Is that enough" en forme de profession de foi. Il y a des violons, ça groove et Ira Kaplan et Georgia Hubley se renvoient la balle au chant. Idem sur "Well you better", ivre de simplicité, qui serait un tube pour n’importe quel autre groupe. Sans distorsion aucune, enlevé, breaké, ça déroule sans accrocs.
Ce ne serait rien sans le morceau de bravoure kraut pop "Stupid things", central sur le disque, qui pue la sagesse et l’invincibilité ou encore les plus folk et dépouillés "I’ll be around" et "Two trains", en mode down-tempo assumé. 10 titres, 46 minutes, et on termine par un "Before we run" aux allures d’au revoir, avec cuivres et violons, triomphant juste comme il faut, sans en faire trop.
En bref : sans rien avoir à prouver, le trio d’Hoboken livre une fois de plus un disque parfait mais dispensable, en dehors du temps et des modes, intime et raffiné.
Yo La Tengo - Fade (2013) 
Le site officiel
"Ohm" :

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