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The women in black de Madeleine St John

Par Angggel

The women in black de Madeleine St John, Text Publishing 2009 (première parution en Angleterre en 1993)
Indisponible en Français

Text Classics Ed. 2012

Je n’ai lu que des bonnes critiques de ce roman sur les excellents blogs d’ANZ Lit Lover et de Whispering Gums. D’ailleurs, l’édition de Text Publishing  nous en met plein la vue dès la première page :

Séduisant, hilarant, brillamment observé, ce roman étincelle/rayonne d’esprit et de tendresse –Helen Garner

Ce livre est la parfaite petite robe noire rétro. C’est très bien construit, cela évoque un autre temps tout en étant à la fois un classique et  au goût du jour, et il vous rend heureux. Je l’adore. – Kay Cooze

Un roman charmant que nous avons oublié depuis trop longtemps – vous vous surprendrez à le relire chaque fois que vous aurez besoin de vous souvenir que, comme le disait Camus, « le bonheur aussi, à sa manière, est sans raison, puisqu’il est inévitable ». – Deborah Robertson

Je dois dire que je n’ai pas été déçu, j’ai adoré ce livre ! Il est léger et drôle tout en étant bien ancré dans la réalité.  C’est un merveilleux premier roman et une merveilleuse surprise.

L’histoire se déroule dans les années 50, elle retrace quelques semaines de la vie de 4 femmes, vendeuses  chez Goode (les « Galeries Lafayette » de Sydney). Lorsque l’histoire commence, nous sommes à un mois des  fêtes de noël et c’est le branle-bas de combat à tous les étages. Fay Baines et Patty Williams travaillent au rayon des robes de soirées prêt-à-porter, Magda elle s’occupe du rayon haute-couture. Quant à la jeune Lisa Miles, elle vient d’être embauchée comme intérimaire pour la période de noël et des soldes du jour de l’an et aide à droite et à gauche. Et toutes les quatre portent l’uniforme obligatoire de la maison Goode, une robe noire.

L’auteur nous dresse un délicieux portrait de chacune de ces femmes :

Fay, wanting to be a showgirl, had had soon to settle for being variously a cigarette girl and a cocktail waitress during her late teens and early twenties ; and when she was twenty-three she had met Mr Marlow, a rich and middle-aged bachelor. Two years later he had given her £500 in cash and told her he was going to live in Perth and that it had been wonderful knowing her.

Mrs Williams was a little, thin, straw-coloured woman with a worn-out face and stiff-looking permanent wave. Her husband Frank was a bastard, naturally. He has married her when she was only twenty-one and he a strapping healthy twenty-six and why they had failed to produce any children was anyone’s guess, but here it was ten years after the event and still she was working although the house was now fully furnished […] Frank continued to give her the housekeeping money which as a point of honour she spent entire , buying a lot of rump steak where other people in her situation might have bought mince and sausages, because Frank did like steak.

Magda, the luscious, the svelte and full-bosomed, the beautifully tailored and manicure and coiffed, was the most overwhelming scented, gleaming, god-awful and ghastly snake-woman that Mrs Williams, Miss Baines and even, probably, Mis Jacobs herself had ever seen, or even imagined.

Lisa, having ironed her pink frock – which was her best – with the greatest care, and wearing her high-heeled shoes with a brand new pair of nylon stockings, was confident that her appearence approached the condition of Lisa-ness as nearly as possible in all the circumstances, and sat on, smilling and eager and absolutely oblivious of Miss Cartright’s inner thoughts.

Madeleine St John reconstitue l’ambiance de ces années 50 à merveille et surtout les préoccupations des femmes de cette époque. Ce qui était important à cette époque c’était de se marier et d’avoir des enfants. Pour Patty qui ne peut pas avoir d’enfant, la vie semble se passait/déroulait sans qu’elle n’en soit actrice. Fay a 26 ans et est toujours célibataire, elle chercher désespérément un mari. Lisa et Magda semble plus moderne, plus dégourdie aussi.

Les 55 chapitres sont des petits trous de serrures par lesquels on découvre un petit bout de vie de ces héroïnes. Elles ont toutes les quatre des personnalités différentes et on s’attache à leur défaut comme à leur qualité.

Le rythme du texte est fluide, parfois parlé ce qui m’a permis de me projeter dans le roman très facilement. Le soir, le midi, il me tardait de retrouver mes héroïnes pour suivre leurs aventures et connaître les derniers potins.  On partage même leurs pensées secrètes, ce qu’elles ne disent pas mais pensent très fort.  Pas toujours tendre, mais tellement délectable !

L’introduction du roman est écrite par Bruce Beresford, un ancien ami de Madeleine qui ne cache pas son admiration :

La gamme est étroite, mais son observation et les dialogues sont précis, touchant et très souvent drôle. Une styliste méticuleuse, dont le modèle était Jane Austen, elle créait, ou re créait, une catégorie de la société londonienne a la fin du 20e siècle  à la manière de Jane Austen au 19e siècle.

En 2009, Text publishing publie The women in Black pour la première fois en Australie et  le ressort en 2012 dans sa collection Text Classics à plus petit prix ($12,95). Il s’agit du premier livre de Madeleine St John, qu’elle n’a écrit qu’à l’âge de 52 ans.  Bien qu’elle n’écrit que 4 romans dans sa vie, The essence of the things / Rupture et conséquences (Mercure de France traduit par Josette Chicheportiche, 2000) fut nominé au Booker prize (prix littéraire très important pour les auteurs de langue anglaise).

Si vous voulez en savoir plus sur l’auteur, une biographie paraîtra sous le titre de Madeleine – A life of Madeleine St John d’Helen Trinca en Avril 2013 toujours chez Text.
The women in black est mon premier livre participant au AWWC 2013.


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