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Où il est question des séries policières à la télé

Publié le 27 février 2013 par Corboland78

Il n’y a pas bien longtemps, je terminais ma chronique consacrée à ma semaine de télé, par ces mots : « Enfin dimanche, je termine ma semaine avec Inspecteur Lewis sur France3. La série anglaise revient, avec son inspecteur sans charisme particulier, épaulé d’un maigrichon intello et mystique. Pourquoi j’aime cela ? Je ne sais pas trop, si ce n’est que j’y retrouve un univers que j’apprécie, l’Angleterre verdoyante et les petits meurtres élucidés à l’ancienne. Je me délecte de toute cette clique, Barnaby, Lewis, en passant par Holmes et Poirot. »

Et c’est la stricte vérité quand je dis préférer Barnaby ou Lewis, voire Murdoch, à des séries plus huppées comme Les Experts qu’ils soient de Miami ou d’ailleurs. Je cite cette série mais j’en aurais d’autres, je peux même dire que toutes les séries dites « policières » d’aujourd’hui, m’ennuient. Certes, j’en regarde. J’en trouve d’amusantes (NCIS), de charmantes (Castle), d’attirantes (Unforgettable) mais toutes sont frustrantes. Je ne demande pas des intrigues époustouflantes, mais que leur élucidation respecte un minimum de logique investigatrice, que le téléspectateur puisse suivre la progression de l’enquête ; je n’ai rien contre les rebondissements et les fausses pistes, au contraire.

Mais bien souvent désormais, l’importance est dans l’action sur l’écran, ça court, ça fait du bruit, on saucissonne en plans courts et pof ! comme un lapin sorti du chapeau du prestidigitateur, le coupable est désigné. Et quand ça ne pétarade pas, c’est l’humour ou le sexy qui passe avant l’intrigue proprement dite.

Je cite souvent Les Experts en exemple, car c’est la série que je déteste le plus. Elle synthétise tout ce que j’exècre dans ce genre. Des explications pseudo-scientifiques, des plans hyper courts et speedés, des images filtrées qui ne ressemblent à rien dans la vraie vie. Le téléspectateur est scotché devant son écran – attendant la pause pub avec joie (un comble !) pour reprendre ses esprits – et quand le film s’achève, si on lui demande de le résumer, il n’a rien à en dire puisqu’il n’y avait aucun contenu, tout le fric de la production ayant été dépensé dans le contenant.

Alors d’accord, Barnaby ou Lewis s’habillent dans un Monoprix local, ils utilisent un crayon et un calepin mis à la disposition de leur cervelle, et s’ils résolvent de petits meurtres pépères, au moins le téléspectateur n’a pas l’impression d’avoir été pris pour un cobaye ou un con. Les intrigues valent ce qu’elles valent mais elles ne sont pas résolues en claquant des doigts et l’on a la consolation de pouvoir suivre les enquêteurs dans leur raisonnement. 


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