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[Critique Cinéma] Mobius

Par Gicquel
[Critique Cinéma] Mobius

Grégory Lioubov un officier des services secrets russes, est envoyé à Monaco afin de surveiller les agissements d’un puissant homme d’affaires. Dans le cadre de cette mission, son équipe recrute Alice une surdouée de la finance. Soupçonnant sa trahison, Grégory va rompre la règle d’or…


[Critique Cinéma] Mobius
"Möbius" de Eric Rochant

Avec : Jean Dujardin, Cécile de France, Tim Roth

Sortie Cinéma le 27/02/2013

Distribué par EuropaCorp Distribution

Durée : 103 Minutes

Genre : Espionnage, Thriller

Film classé : -

Le film :

★
★
½
☆
☆

L’amour et l’espionnage ne font pas bon ménage. Eric Rochant en fait l’amère expérience, à son tour, qu’il aurait peut-être mieux fait de passer. « Mobius » n’est pas un mauvais film, c’est un film de plus dans un genre qui compte quelques pépites (« La taupe », la plus récente) et beaucoup de substrats.
Toutes les composantes du thriller politique sont au rendez-vous, me semble-t-il, étalées sur la table , un peu éparpillées C’est visible dans un scénario qui peine à  les réunir, comme si l’ombre de Le Carré hantait le plateau. Je devine le scénariste et réalisateur en proie au doute et à la confusion.

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Un seul homme pour un tel édifice, c’est de l’inconscience, voire de la prétention. Le film n’en manque pas dans ses intentions de raconter une histoire ténue, d’espionnage international. Une jolie femme, trader, embarquée dans l’innocence de sa beauté au milieu de barbouzes soviétiques qui ressemblent à des pieds nickelés.
Au début j’aime bien ce mélange des genres, auquel se mêlent de véritables pros cette fois (CIA oblige) et un oligarque russe, que son propre pays entend mettre au pas. Ca nous rappelle Roman Abramovitch, un riche financier qui parait-il ressemble à Tim Roth. D’où la présence, excellente, de l’acteur américain au milieu d’un casting un brin foutraque. Jean Dujardin, l’homme du FSB (Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie), n’y est pas très à l’aise. Pas à sa place. L’entendre parler russe avec l’accent de Montélimar, puis revenir à un français sans rature, m’a surpris plus d’une fois.

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Son  rôle n’est pas évident, comme ne l’est pas celui de la belle trader en qui Cécile de France trouve un personnage à sa mesure. Parée pour un défilé de mode, elle prend au fur et à mesure de l’intrigue une dimension aussi mystérieuse qu’inquiétante.
Il est dommage alors que Eric Rochant, englué dans les codes du film d’espionnage, n’a d’yeux que pour la belle et ses épanchements amoureux. Le glamour au détriment d’une intrigue qui se délite au point d’en devenir brouillonne.  Si tout était de la veine du surprenant tatouage de notre espion et de ses implications … J’ai longuement discuté après le film histoire de voir si l’on avait bien compris la même chose. Ce qui n’était pas le cas. Mais contrairement à des films comme « Usual Suspects » ou « La Taupe » je ne retournerais pas me frotter de sitôt à ce Mobius plus désincarné que profitable.


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