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Bilan MWC 2013 – Une industrie qui ne sait pas où aller et des visiteurs qui courent après les affaires…

Publié le 01 mars 2013 par Repostit @S2PMag

Plus grand, plus bondé, et plus avare de nouveautés, le Mobile World Congress poursuit sa mutation, qui semble le conduire vers un salon où l’on vient se faire des relations business plutôt qu’y découvrir les derniers smartphones et produits mobiles…

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MWC, CES, même combat?

Point de « grosse » annonce cette année, avec des constructeurs qui choisissent de plus en plus de décaler leurs lancements, avant le salon, pour HTC avec son nouveau ONE, ou après, en date du 14 mars pour Samsung et son Galaxy SIV, qui sera présenté à New York. Le coréen s’est d’ailleurs attiré toutes les attentions, en annonçant la chose en plein salon, naturellement. Il y aura bien eu Huawei, qui présentait un nouvel Ascend, le P2, Asus, avec ses FonePad et PadFone Infinity, ou encore Sony, qui lançait sa Tablet Z. Pour le reste, l’impression donnée était celle d’une recherche de positionnement pour coller à l’économie, avec un marché du mobile, en termes de volume de vente au niveau mondial, en recul pour la première fois depuis de nombreuses années.

Impression largement relayée par Nokia, qui affichait avant tout l’ambition de proposer des mobiles bon marché, à l’image du simpliste Nokia 105, proposé pour 15 euros, mais néanmoins doté d’une autonomie de 30 jours. Pour les autres modèles du constructeur finlandais, pas de réelle évolution hardware, non, simplement une sorte de rebranding des hauts de gamme de l’an dernier en de « nouveaux » modèles, bien moins chers, comme le Nokia 920. À la trappe le PureView sous Windows que nous laissait espérer le 808 de l’an dernier!

ZTE, l’autre chinois qui grimpe, tirait sur deux fronts à la fois. Le haut de gamme, avec son Grand Memo, une phablet plutôt réussie, et le Open, un des smartphones disponibles sur le salon qui servaient pour l’occasion de démo grandeur nature à Firefox OS. Un OS qui nécessite peu de ressources, tout comme Ubuntu OS ou Tizen de Samsung, tous se dédiant à inonder le marché des smartphones low-low cost, qui reste un créneau à prendre. D’ailleurs, le ZTE Open sera disponible pour 100$ d’ici peu, sur des marchés annoncés comme émergents, incluant l’Espagne, qui, il est vrai, ne va pas fort du tout économiquement. De là à ce que cela console les manifestants massés devant la foire pour protester, entre autres, des coupes d’emplois opérées par les opérateurs ibériques, il y a un pas que l’on ne franchira pas…

Mais alors une question nous vient forcément à l’esprit : à quoi bon un salon où on ne montre finalement rien de spécialement nouveau, qui plus est en ajoutant 34% de surface d’exposition dans un autre emplacement, la Fira Grand Via, disposant carrément d’une surface globale doublée par rapport à la Fira Montjuïc, où se tenait précédemment le salon?

Certainement à rassurer les business men de tous bords, affluant en masse, pour ne pas dire se marchant littéralement sur le costard, persuadés de venir y faire LA bonne affaire. Si, si, on vous l’assure, d’ailleurs, pour être certain que ces Messieurs puissent conclure comme il se doit et signer des contrats, qui ne rapporteront sans doute pas un kopek à cette zone de l’Europe les accueillant et qui en aurait pourtant besoin, un mini-golf était aménagé dans un jardin intérieur…

Si la téléphonie mobile n’a pas grand-chose à craindre, du moins pour le moment, ce sont visiblement les apparences qu’il fallait sauver cette année, à Barcelone…

Éric Rivera


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