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Le carnaval de Rio de Janeiro I : La Folia

Par A2 @AVeyret

Ce fameux carnaval ! Stéréotype bien mérité du Brésil, fortune de Rio de Janeiro et fierté d’une majorité de brésilien, il est connu dans le monde entier.

Le carnaval de Rio de Janeiro I : La Folia

Au Brésil on le prépare intensément depuis 2 mois : Après Noel, c’est simple, c’était quasi l’unique sujet de conversation du pays ! Entre ceux qui le décrient, les blasés et ceux qui ne jurent que par ça, je vous assure que ça donnait lieux à des débats animés ! Métro 24h/24 à Rio, soldes spéciales carnaval dans tous les shopping et prix décuplés  pour les touristes, c’est véritablement une institution.
Un peu comme pour le foot chacun soutient son école de samba préféré… Sauf que là, la mafia n’intervient pas dans les résultats.
Les festivités commencent officiellement le vendredi soir pour se terminer le mardi soir, mais dans toutes les villes il y a des défilés pré-carnaval et post-carnaval, souvent gratuits et dans la rue… Quand il y en a plus, y’en a encore !

Carnaval

En portugais le mot qui décrit le mieux l’ambiance du carnaval est le nom « folia« , qui n’a pas d’équivalence direct en français…

La folia c’est la douce folie de l’existence, c’est la possibilité en une même journée de serrer la main aux Powers Rangers, boire une bière avec une Mini Mouse transsexuelle et se faire poursuivre par un Orangs-outans plus vrai que nature.

Maya

La folia c’est des hommes poilus en mini-jupes, le tout surmonté d’un jolie noeud rose dans les cheveux. La folia c’est quand le ridicule n’existe pas.

Marylin à Rio

La folia c’est de commencer dans les premiers blocos* à 9h30 du matin puis errer dans la ville chantant, dansant et buvant jusqu’aux derniers qui finissent au petit matin… Avant de remettre cela le lendemain.

Bloco

La folia c’est la suppression pendant une semaine de toutes les normes sociales, lorsque tout est permis, lorsque la tolérance règne sur la cité. Ainsi pas de règles étouffantes, le pays entier s’arrête pour laisser place à l’amusement, à la gaité, à la fête. Les baisers sans suite s’enchainent dans les rues, les gens chantent et dansent dans les métro, les rues regorgent de monde, la bière coule à flot du soir au matin.

beijo carioca

De manière plus concrète, il existe deux types de carnaval, le carnaval de rue et le carnaval des écoles de samba. Le premier est gratuit, et se déroule dans la rue tandis que le second se passe dans le Sambodrome — une piste d’aéroport avec des gradins — où concourent les écoles de samba qui ont préparées toute l’année leur défilé regroupant musique, danse, chars et déguisements. C’est ce dernier que l’on peut voir sur toutes les télévisions du monde et qui coûte très cher, autant pour y participer que pour y assister.

Défilé école de samba

Le carnaval de rue était composé cette année de 492 blocos différents. Un blocos est un groupe de musique — essentiellement d’instruments de percussions — derrière lequel les gens défilent, chantant et dansant. Les musiques jouées sont des « Marchinhas de Carnaval« , des chansons populaires, aux paroles simples et au rythme plus qu’entrainant. Ça va du petit de quartier avec ses 50 fans, aux plus réputés mobilisant 1 million de brésiliens et gringos du monde entier.

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Évidemment en dehors de l’énorme fatigue accumulé après une semaine de fête continue — je ne compte plus les malades post-carnaval — on peut lui trouver quelques inconvénients : le trop de monde qui tue le monde, rendant impossible l’utilisation des toilettes publiques, ou la file i-n-t-e-r-m-i-n-a-b-l-e du métro, sans oublier les dégâts causés par l’alcool et la tristesse de la promenade nocturne quand les déchets et divers cadavres ne permettent  pas de voire ni le sable ni le bitume.

Attente métro

Pour conclure ce premier article sur le carnaval, je n’aurais qu’un mot : Qu’il soit à Rio ou à Salvador c’est à faire une fois dans sa vie. Plus que le summum du divertissement c’est toute une philosophie… Dépaysement assuré !

jeudi carnaval école samba

Ce n’était que l’épisode 1 : Quand il n’y en a plus, il y en a encore !

Note : Merci à Christophe Carvalho pour une partie des photos !


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