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La Nuit du Loup-Garou

Publié le 02 mars 2013 par Olivier Walmacq

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Genre: épouvante, horreurannée: 1961
durée: 1h20

L'histoire:En Espagne, au XVIIIe siècle, le marquis Siniestro humilie un mendiant pendant son repas de noces et le fait jeter au cachot. Il y est rejoint des années plus tard par une servante sourde-muette, qui a eu le tort de repousser les avances du marquis. Rendu fou par la captivité, l'homme se jette sur la malheureuse et la viole. La jeune infirme parvient un jour à s'enfuir et meurt en donnant le jour à un fils, Léon, qui est adopté par un vieux professeur, Alfredo Carido. Mais en grandissant, l'enfant se transforme en loup-garou quand vient la pleine lune

La critique d'Alice In Oliver:

Terence Fisher est avant tout célèbre pour avoir signé un certain nombre de classiques horrifiques pour le compte de la société de production La Hammer. En effet, le cinéaste peut se targuer d'une belle carte de visites avec des oeuvres telles que Frankenstein s'est échappé, Le Cauchemar de Dracula, Le Chien des Baskerville ou encore La malédiction des Pharaons, pour ne citer que ceux-là.
Terence Fisher fait donc partie de ces réalisateurs de talent qui participeront largement au grand succès de la Hammer.

En 1961, Terence Fisher réalisera ce qui restera le seul film de loup-garou produit par la Hammer: La Nuit du Loup-Garou. Dans cette production, on ne trouve pas vraiment d'acteurs connus à l'exception de Clifford Evans et du regretté Oliver Reed, qui campe le personnage principal de l'histoire, un certain Léon. Attention, SPOILERS !
En Espagne, au XVIIIe siècle, un mendiant est jeté au cachot. Quelques temps plus tard, une jeune femme sourde et muette se retrouve dans la cellule du fou-furieux.

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Violée par ce dernier, celle-ci parvient à s'échapper et met au monde un enfant, donc le même Léon. Hélas, Léon, devenu un beau jeune homme, a hérité d'une terrible malédiction. Le jour de la pleine lune, le garçon se transforme en loup-garou et assassine ceux et celles qui ont le malheur de croiser son chemin. Certes, présenté comme cela, le scénario du film est de facture classique.
Pourtant, c'est le traitement opéré par Terence Fisher qui fait la différence. Premièrement, Terence Fisher prend son temps pour développer son introduction, essentielle pour lancer les hostilités et la tonalité (très sombre) du film.

Ainsi, le spectateur est invité à partager la douloureuse malédiction de Léon, malédiction qu'il subit depuis sa tendre enfance. La Nuit du Loup-Garou peut également s'appuyer sur de très bons comédiens, notamment Oliver Reed, excellent dans la peau de ce jeune homme dépassé par sa propre malédiction. Les meurtres ne sont pas particulièrement nombreux.
Ensuite, Terence Fisher choisit de ne pas montrer mais de suggérer les crimes abominables du loup-garou de service. Le réalisateur insiste notamment sur la temporalité de sa transformation, Léon devenant totalement incontrôlable les jours de pleine lune.

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Léon se croit alors condamné. Pourtant, sa malédiction peut être levée par sa nouvelle bien-aimée. Voilà pour les grandes lignes de ce film d'horreur, certes de facture classique (encore une fois), mais qui peut s'appuyer sur un rythme soutenu et une mise en scène solide.
Seul petit regret, le film est probablement un peu trop court et ne dure qu'une heure et 20 minutes. Par exemple, la fin est un peu trop vite expédiée, le film se terminant sans crier gare. Mais bon, ne soyons pas trop sévère, La Nuit du Loup-Garou reste un très bon cru de la Hammer.

Note: 15/20


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