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[Critique DVD] Dernier atout

Par Gicquel

[Critique DVD] Dernier atout

En Amérique du Sud, deux cadets de l’école de police, Clarence et Montès, s’affrontent pour obtenir le titre de major de promotion. Afin de les départager, leur chef décide de leur donner une enquête à résoudre, le meurtre d’un important membre de la mafia. Pour décrocher leur récompense tant attendue, les deux rivaux décuplent leurs connaissances.

Le film : ★★½☆☆

Dernier atout. En ces temps-là, au cœur de la seconde guerre mondiale, Jacques Becker n’entend pas froisser les susceptibilités des alliés ou des occupants. A la fin du générique, un carton prévient en effet que l’histoire se déroule dans une ville imaginaire. Qui pourrait être Buenos-Aires ou Rio-de-Janeiro selon l’architecture générale des lieux. Alors que la végétation serait plutôt orientale.
Mais qu’importe la place de l’argument qui veut que deux jeunes inspecteurs de police, tout frais émoulus de leur école, se retrouvent sur la même enquête, afin d’être départagés. Chacun utilisera sa propre méthode, cornaqués par un patron plus bête que méchant. Les vieux de la vielle apprécieront là le comique troufion de Noël Roquevert, qui donne le ton général plus d’une comédie policière que d’un film de gangsters.

Le truand et le policier, le chat et la souris...
   Le truand et le policier, le chat et la souris…  

Les bandits ont néanmoins des yeux méchants et des hommes de mains prêts à rayer de la carte tout empêcheur de tourner en rond. Avec les dames fatales ou troublantes qui vont avec. L’intrigue autour de la victime passera alors très vite au second plan pour donner le tournis aux policiers confrontés à une plus grande énigme : qui de la blonde ou de la brune les mène en bateau ? Accroché aux basques du cinéma américain, Becker situe bien son propos dans la tradition yankee, sans égaler les maîtres du moment. « Dernier atout » est un petit film bien sympathique, totalement marqué par son époque, avec une direction d’acteurs millimétrée et métronomique Le réalisateur y souligne à grand coup de caméra l’antagonisme entre la force collective et l’intelligence individuelle. Dommage que la faiblesse des moyens techniques de l’époque ne lui permette pas de donner à son final nocturne tout le panache qu’il requiert. Seul le subterfuge du scénario, à moins que ce ne soit celui de l’enquête,  nous permet de prolonger le suspense.

En bref

Le film ★★½☆☆

Un film de jeunesse du réalisateur de « Casque d’or » qui dans le genre policier ne marquera pas forcément les esprits. Il tend plutôt vers la comédie, avec une intrigue minimaliste qui vaut surtout pour le duel que se livrent gentiment les deux inspecteurs de police. La direction d’acteurs est hyper marquée par l’époque.


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