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Brat Farrar : premier LP

Publié le 17 février 2013 par Cd13

Brat Farrar

Ancien membre de Digger & the Pussycats & Pistons Misfire (entre autres),Brat Farrar est un projet autiste, monté début 2011, qui a fini par s’élargir parce qu’on peut pas tous se la jouer Mr Occhio / Gull et qu’à ce que je sache, le clonage est toujours prohibé. Sick sad world.
Ai-je mentionné que le type débarque de Melbourne ? De là à diagnostiquer une fixette océanienne, il n’y a qu’un pas. Que l’on ne franchira pas. Soulignons néanmoins que dans le microcosme bâtard du rock garage, l’Australie n’a point à rougir devant les productions issues de San Francisco, Paris & autres viviers fuzzy.

Les auspices nous avaient prédit son retour après un passage en mars au Pit’s pour la sortie de son premier LP (sorti chez P.Trash), c’est chose faite grâce au Guess Who? Fuzzbox qui s’est tenu le dimanche 2 décembre à Utrecht (le compte-rendu arrivera dès que j’aurais retrouvé mon carnet de setlists). Va savoir si mignonville y est pour quelque chose mais leur prestation m’a totalement transportée ! On sait que le type n’est pas un débutant mais de là à accoucher de douze titres empreints d’une diversité somme toute hyper cohérente, il y a de quoi s’incliner.

Face A

Punk Records ou l’art de courtiser un(e) maniaque de la wax. « Why don’t you come to my house / listen to punk rock records », c’est un peu le plus grand turn on imaginable. Puis vient, You Got Me Hanging Around, mélopée acide toutes guitares dehors.

La magie se poursuit avec So Overwhelming, petite bombe anxiogène d’à peine plus d’une minute, durant laquelle l’auditeur secrète probablement autant de cortisol qu’une greluche lorsqu’elle ne reçoit pas de chocolats en forme d’organe vital le 14 février.

Le jeu de piste se fait plus pernicieux avec Party At Hawks, sorte de manifeste maléfico-robotique. On croirait presque à un hijack avorté de Scorpion Violente, c’est dire.

S’ensuit Ask The Night Tonight, qui revient aux fondamentaux punkisants. Brièvement car la face A se clôt avec Thursday, autre insert distordu annonciateur d’une ambiance autrement plus licencieuse.

Face B

Les affaires reprennent avec Mine All The Time, récit échauffé d’une déception amoureuse. On remercie la personne envers qui est dirigée cette savoureuse invective.

Au sein de cet album presque aussi inclassable que ce que signe Benjamin Daures, Leo Cried & Advice enfoncent un clou shoegaze; l’appendice rouillé ayant été pré-placé par Party At Hawks & Thursday. Difficile de réfréner les flashs soniques de Skywave et consorts, mais on a connu pire tourment.

Interlude d’une lourdeur pas dégueulasse avec Boneyard. Le gars bouffe à tous les râteliers et ça lui réussit vachement bien.

Ça sent la fin avec And I’m In You et son romantisme tout relatif pour se terminer définitivement avec Work You Back Now, ballade désabusée & apaisante.


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