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Les jours sans

Publié le 12 avril 2008 par Jfa

Je ne me souviens plus de qui chantait “Ya des jours avec, ya des jours sans…”, et je suppose que nous sommes quelques-uns à avoir subi l’adage.

Depuis quelques temps, je suis en “jours sans”. Des espoirs déçus, des projets qui vacillent, le vent qui succède à une pluie qui lui re-succède, les envies qui s’émoussent, les soirées moins vivantes, le Canne Bleue qui n’est plus aussi bon qu’avant… Je sens d’un coup mon âge et le lis dans les yeux des autres, encore davantage si je suis hors de chez moi. La grisaille envahit un quotidien en creux… Bien entendu, au cours de quelques rares instants de lucidité, je m’aperçois que le tableau est un peu, mais à peine, moins noir que ça.

Adepte de l’astrologie, je dirais qu’une conjonction de planètes m’est défavorable. Paranoïaque, je penserais que mon entourage se ligue pour, par petites touches successives, me persécuter ou me faire croire à des billevesées. Militant pur jus, je me persuaderais que le sarkozysme réussit à me détruire comme il détruit les acquis sociaux de notre pays en me persuadant que c’est pour mon bien. Croyant, je me plaindrais de l’abandon de Dieu…

Dans ces logiques, j’énumèrerais et remâcherais tous les petits détails qui prouvent la (les) conspiration (s). Je chercherais et trouverais vraisemblablement, toujours ailleurs et chez les autres, les causes de ces désagréments.

En réalité, j’ai depuis toujours des fins d’hiver moroses, surtout quand tarde le printemps. Je me sais donc n’être que très provisoirement atteint du “syndrome de la bouteille à moitié vide” dont l’inconvénient principal est alors de me faire rater ou négliger des moments vraisemblablement  passionnants et riches. Pourtant, un peu de soleil, quelques sourires, quelques rencontres ou retrouvailles et la bouteille, sans pourtant se remplir, redeviendra alchimiquement à moitié pleine ce qui, lorsqu’il s’agit de Canne Bleue (à consommer entre amis et avec la modération des gourmets) amène des moments appréciables.

- Sur un tout autre sujet, il se dit que le budget primitif que notre nouveau maire s’apprête à faire voter demain taille sévèrement dans les crédits et subventions aux activités des écoles primaires. Il semblerait qu’il veuille faire de tous les petits niçois des “bac - 5″. Allez savoir pourquoi..!


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