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Belle de jour

Publié le 10 mars 2013 par Cinephileamateur
Belle de jour De : Luis Buñuel.
Avec : Catherine Deneuve, Jean Sorel, Michel Piccoli, Pierre Clémenti, Francisco Rabal, Geneviève Page, Françoise Fabian, Macha Méril, François Maistre, Bernard Fresson, Georges Marchal...
Genre : Drame.
Origine : France - Italie.
Durée : 1 heure 42.
Date de sortie : 24 mai 1967.
Synopsis : Épouse d'un jeune interne des hôpitaux, Pierre, Séverine n'a jamais trouvé un véritable plaisir auprès de lui. Un des amis du ménage, play-boy amateur de call-girls, lui glisse un jour l'adresse d'une maison clandestine. Troublée, Séverine ne résiste pas à l'envie de s'y rendre et ne tarde pas à devenir la troisième pensionnaire de Mme Anaïs. Elle y est appelée Belle de jour car ses visites surviennent chaque après-midi de deux à cinq heures.
Bande annonce française
"- J'ai une idée. Si vous vous appeliez Belle de jour ?
- Belle de jour ?
- Comme vous ne venez que l'après midi."

2.5
Catherine Deneuve
Avant que je puisse le découvrir sur grand écran à la Cinémathèque, je n'avais jamais vu "Belle de jour". Faut dire que le cinéma de Luis Buñuel et Catherine Deneuve ne m'attire pas. C'est pas que c'est mauvais, je connais mal le sujet pour avoir un avis aussi tranché, juste ça ne m'attire pas tout simplement. Pourtant, j'avais souvent entendu parler de ce classique et c'est dans l'idée de m'ouvrir un peu à un cinéma que je connais peu et dans l'espoir de faire travailler un peu ma culture cinématographique que j'ai pris ma décision de le visionner.
Dans les grandes lignes, c'est assez fidèle à ce que je pensais. Le scénario écrit par Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière d'après l’œuvre de Joseph Kessel est assez intéréssant mais aussi pas très captivant. Intéressant car j'ai beaucoup aimé ce questionnement intérieur chez Séverine sur ses désirs, ses envies, ses limites le tout en jouant entre la limite entre fiction et réalité. Mais pas très captivant pour autant car ça reste quand même assez mou du genou je trouve. Les traumas de l'enfance revienne en court flashbacks tel un pavé dans une mare, certains extrêmes de la nouvelle vie de Belle de jour ne sont pas forcément bien exploité et le final reste un peu frustrant avec un "Tout ça pour ça" qui peut pointer le bout de son nez. Je regrette aussi qu'on utilise pas assez les "collègues" de Belle de jour qui auraient pu apporter quelques choses mais qui au final ne font que de la simple figuration. Pour autant comme je l'ai dis, je ne regrette pas de l'avoir vu car l'histoire soulève des thèmes que j'ai apprécié mais c'est vrai que j'aurais aimé adhéré plus que ça. C'était une autre époque, d'autres mœurs et c'est aussi peut être pour ça que le film ne me parle pas et que je trouve certaines situations comiques alors que je ne suis pas sûr que ce soit le but recherché (comme la scène finale justement).
Devant la caméra, c'est globalement la même chose. Je sais pas si à l'époque ce genre de jeux fonctionnait (faut croire que oui car ça reste quand même un classique du cinéma) mais pour ma part, j'ai trouvé que ça sonnait faux. Les dialogues sont déjà assez risible par moment (et ça dès la scène d'ouverture dans la calèche) mais en plus je ne suis pas fan du jeu des différents acteurs. Catherine Deneuve en Séverine/Belle de jour arrive à faire un peu évoluer son rôle ce que j'ai apprécié. Elle à aussi le glamour et la beauté nécessaire pour le rendre crédible mais j'ai quand même eu du mal à y croire. Ce fut même pire pour Jean Sorel en Pierre où chacune de ses scènes m'a fait rire. Même le duo de méchants Pierre Clémenti en Marcel et Francisco Rabal en Hippolyte m'a fait sourire tant il m'a semblé léger (là encore je soupçonne l'époque du film et un sacré coup de vieux de pris). Heureusement, même si je ne crois pas en son personnage j'ai quand même bien aimé Geneviève Page en Madame Anaïs et aussi l'excellent Michel Piccoli en Henri Husson, seul acteur à sortir du lot pour moi.
Fort heureusement, bien qu'elle ait pris un coup dans les pattes, la mise en scène de Luis Buñuel relève un peu le film vers le haut en exploitant du mieux que possible le charme de Catherine Deneuve à l'époque tout en jouant sur le paradoxe entre les différences entre les deux mondes qu'elle côtoie. Certains plans possèdent quand même une certaine beauté comme le mythique dos nu de Belle de jour ou encore Belle de jour tout de blanc vêtu attaché lors d'un de ses rêves pour ne citer que ses exemples. La caméra se transporte bien dans cette histoire et offre un léger peps à tout ça sans non plus réussir à apporter de la fraicheur au film pour autant mais ça reste une réalisation assez soigné quand même bien que peut être un peu trop théâtrale. La musique plombe un peu le long métrage aussi mais pourtant elle s'accompagne bien avec le reste.
Pour résumer, je regrette vraiment pas mon visionnage de "Belle de jour" car il fait parti de ses classiques que je pense important de découvrir au moins une fois. Maintenant, ça ne change pas mon point de vue pour autant et le cinéma de Luis Buñuel et Catherine Deneuve ne m'attire toujours pas des masses malgré quelques qualités que j'ai pu y décelé. Je sais pas si c'est l'époque ou juste le sujet qui ne m'a pas parlé plus que ça mais je suis quand même resté sur ma faim devant ce film qui reste quand même assez glamour et intéréssant sur certains points.
Catherine Deneuve
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