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J’ai rêvé le beau

Publié le 11 mars 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Beau ciel, lagunes polies et silencieuses où j’ai rêvé le beau
Ziem, Journal, 18 novembre 1879

Venise, San Giorgio Maggiore et la Piazzeta, 1859

Ce grand voyageur, ami des peintres de Barbizon, admirateur du Lorrain et de Turner, occupe une place originale dans l’art du XIXe siècle. Ziem a su séduire une large clientèle qui aimait rêver de Venise ou de Constantinople devant ses toiles. Mort il y a un siècle, il débute sa longue carrière dans l’ombre de Delacroix et l’achève sur la butte Montmartre près de l’atelier du jeune Picasso.

Ziem est ici évoqué à partir des lieux qui inspirèrent sa quête d’une nature idéale, indifférent à la grande vague réaliste qui vint bouleverser l’art du paysage dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
La scénographie adopte le parti d’une présentation thématique, Ziem datant très rarement ses oeuvres. Une première section évoque l’importance des voyages dans la vie du peintre et les différents pays visités, de l’Italie jusqu’à la lointaine Russie. Plus jeune que les fondateurs de l’école de Barbizon, Ziem a néanmoins beaucoup peint avec eux et développé son goût pour le paysage en travaillant sur le motif. La découverte du Midi, dans la troisième section est ensuite évoquée avec une série de toiles lumineuses peintes entre Marseille et Martigues, sa terre d’élection. Une section présente Ziem à
Paris et son installation sur la Butte Montmartre. L’exposition se poursuit par l’évocation du peintre de Venise recherché par tous les marchands d’art parisiens et se termine par les œuvres orientalistes.

Félix Ziem au Petit Palais

Le peintre de Venise

« Venise, du premier coup, il le sent, ça va être la ville de sa peinture. Il y trouve tout ce qu’il aime : la coloration, la mer, le meublant pittoresque de la marine » Edmond de Goncourt, 1872

Le nom de Ziem est à jamais indissociable de la Sérénissime. Depuis son premier séjour dans la cité des Doges en 1842, jusqu’à son dernier voyage au Père-Lachaise où le lion de Saint-Marc veille sur la tombe du maître depuis 1911, Venise a fait battre le cœur du peintre. La ville lui inspira ses plus belles toiles et lui offrit même quelques conquêtes amoureuses, comme Lina, sa maîtresse, « aussi belle qu’irascible » selon le critique Pierre Miquel. Il effectue près de vingt séjours à Venise. Il y loue fréquemment des embarcations qu’il fait aménager en ateliers flottants, afin de pouvoir peindre la ville sur l’eau et ainsi choisir les points de vues les plus pittoresques offrant les plus beaux effets de lumière.

Petit Palais
Musée des Beaux-Arts
de la Ville de Paris
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Tél: 01 53 43 40 00

Expoistion jusqu’au 4 août 2013
Ouvert tous les jours, de 10h à 18h
sauf les lundis et jours fériés.
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
www.petitpalais.paris.fr

Venise, l’église des Gesuati,


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