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Fabien Olicard en ITV

Publié le 11 mars 2013 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

fabien-olicard-itv-mediateaseur-illustration© Rébécca JOSSET

Nous vous chroniquions ici il y a quelques jours le spectacle Mots de tête que Fabien Olicard joue tous les mardis soir à la Comédie des 3 bornes.

Afin de revenir un peu sur son parcours et de parler du spectacle en lui-même, Fabien a bien voulu nous rencontrer pour répondre à quelques questions en toute décontraction.

Un entretien à lice ci-dessous.

***** 

Bonjour Fabien,

On peut lire dans ta bio que tout a commencé pour toi avec un livre de magie acheté quand tu étais petit. Pourquoi ce livre t’a interpellé ?

Je ne sais pas, le voisin m’avait déjà appris des tours de magie comme on apprend tous des tours quand on est petit. Le modus operanti m’avais passionné, encore plus que le tour en  lui-même. Et quand je suis tombé sur ce livre, qui s’appelle Cours Magica de Robert Veno, j’ai aimé car ce n’était pas un livre pour enfants. C’était plutôt complexe avec des mains dessinées pour la positon des doigts sur le jeu de cartes etc, et ca a été la révélation. Ce livre je l’ai toujours et je m’y réfère de temps en temps car il est très précis.

Il y a eu un déclic qui a fait que par la suite tu as voulu devenir magicien ?

Non pas vraiment, j’ai toujours fait de la scène avec du théâtre, après j’ai eu un groupe de musique, donc j’ai gouté assez tôt aux planches. Après, pour la magie, ça s’est fait plutôt malgré moi. Je ne pensais pas en faire mon métier, et en 2006 j’étais dans un restaurant qui a fermé, et je me suis dit « tiens c’est peut-être le moment de se lancer dans le côté pro de la chose ». Je me suis donné un laps de temps d’un an pour voir comment ça prendrais, et puis tu vois on est en 2013 et je suis encore là.

Sur ton affiche, on parle de magie et de mentalisme, peut-tu expliquer un peu la différence à nos lecteurs ?

En fait le mentalisme c’est un mélange de 4 trucs : de psychologie, de suggestion, d’hypermnésie, et de magie, car c’est quand même une branche de la magie. On peut s’autoriser pour le divertissement à utiliser un trucage magique pour le mentalisme. Moi, je mélange tout ça dans le spectacle, et j’ai voulu mettre magie sur l’affiche par honnêteté intellectuelle. Je fais plus de mentalisme mais la magie rappelle que je n’ai pas de don particulier et que je ne suis pas médium.

Dans la chronique de ton spectacle, Cyril te compare notamment à Eric Antoine ou des gens comme ça pour le mélange entre rire et magie, est-ce que ça te va ?

En fait ,que ce soit Eric Antoine, moi, ou d’autres, on est tous inspirés de gens qui sont tristement méconnus, mais qui bossaient dans des cabarets. L’humour dans les cabarets parisiens par les magiciens ça se fait depuis 1950 – 1960.  Eric Antoine est le premier d’entre nous à avoir eu une belle percée médiatique en reprenant ce principe là. On a rien inventés lui et moi, mais on est bien dans cette veine du divertissement. La différence avec Eric que j’aime beaucoup, c’est qu’il ne va pas hésiter à aller dans le « tour pourris », c’est son fer de lance, moi j’essaye d’avoir le rire avec du mentalisme réussi.

Ton spectacle propose donc de la magie, du mentalisme et de l’humour, est-ce que l’écriture a pris du temps pour trouver le bon mélange ?

Mots de tête, en fait, c’est un ersatz de mon premier spectacle qui s’appelait Ultra Mental qui était plus sérieux. Ca a pris du temps pour le réécrire. Ce qui est sûr, c’est que je pars toujours de l’idée d’un tour, et pas de l’idée d’un sketch, et après je fais la mise en scène et le texte pour le rire. Il faut que le dosage soit précis, si tu fais trop rire juste avant l’effet, et bien il se casse la gueule, l’écriture doit être précise, c’est pour ça qu’on fait des scènes ouvertes comme le Chinchman Comedy Club pour rôder les numéros.

Est-ce qu’un spectacle aussi atypique est facile a « vendre » aux salles ?

Et bien en fait l’ancien spectacle Ultra Mental n’était pas facile à vendre, car à l’époque il n’y avait pas encore eu la série Le mentaliste, et ce spectacle, comme son nom l’indique, c’était du mentalisme. Mots de tête, comme je suis parti sur de l’humour, j’ai pensé à sortir des circuits de magiciens pour essayer les salles de l’humour. Ca a bien marché car je suis l’exception de la Comédie des 3 bornes et on me place sur des festivals d’humour donc je n’ai pas trop de mal de ce côté là.

Comme il y a de l’interactivité avec le public, a quel pourcentage ton spectacle est écrit ?

Alors il est 100% écrit malgré ce que ça rend quand on le regarde, on a l’impression qu’il y a beaucoup d’impro, mais ce n’est pas le cas. Après, il y a des cas d’écoles car je suis dans l’interactivité. Il faut que je sois toujours prêt pour répondre du tac au tac, il y a des fenêtres comme ça, mais comme certaines reviennent régulièrement, j’ai écris les réponses conséquentes. Ce qui me plait c’est que les gens pensent qu’il y a beaucoup d’impro, ca veut dire que je me débrouille pas trop mal.

Et pour rester au top, ce spectacle et les numéros tu les répètes entre chaque représentation ?

Oui oui. D’une part je les répète, et d’autre part j’essaye de les améliorer. Après chaque spectacle je me fais un petit débrief, j’écris ce que j’ai trouvé moyen, et une fois de temps en temps je regarde ce que j’ai écris. S’il y a 3 ou 4 fois la même remarque qui reviens, ça veut dire que je n’ai pas eu un bug ce jour-là, mais qu’il y a un problème dans la construction.

mots-de-tete-affiche

Le Mediateaseur remercie Fabien Olicard pour le temps qu’il nous a accordé et sa gentillesse.

Son spectacle Mots de tête se joue tous les mardis soirs à la Comédie des 3 bornes, et nous ne pouvons que vous inciter à aller l’applaudir.

Pour en savoir plus sur Fabien Olicard, rendez-vous sur son site officiel en cliquant ici.


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