Magazine Culture

Siem Reap : ils ont volé le streetfood !

Publié le 11 mars 2013 par Cambodiaexpat @Cambodiaexpat

Voilà un vrai beau scandale à Siem Reap, l’emblème touristique du Cambodge, les temples d’Angkor…

La ville n’avait pas franchement besoin de çà, tellement elle semble vide et dénuée d’intérêt, mais là, quand même, on touche le fond (peut être il y a plus profond… oui, il y a plus profond, mais il cela prendra du temps de trouver les bon mots pour le prochain article).

Si vous lisez ce blog, vous connaissez l’avis que j’ai porté sur cette ville sans aucun sens. Si vous n’avez pas lu l’article, rendez-vous ici.

Le street food, les cantines khlmeres et les plats à 50cts à Siem Reap... en Aoùut 2012

Le street food, les cantines khlmeres et les plats à 50cts à Siem Reap… en Août 2012

La nourriture de rue est un élément essentiel de la société cambodgienne. Partout, tout le temps, on mange : pour manger, pour se réunir, pour méditer… Toutes les routes du Cambodge sont émaillées de petites échoppes, de cantines, de « restuarant » qui servent, sur le pouce, des plats consistants et des friandises pour un coût plus que modique (à part celui des médicaments ensuite, si vraiment votre imprudence est sollicitée).

En plein centre touristique de Siem Reap, il y a une rue affreuse et désagréable : Pub Street. Au bout de cette rue se trouvait encore en Juin 2012 un bâtiment servant on ne sait pas trop à quoi ni à qui, genre école avec une grande cour triangulaire devant. La nuit tombée, tout ce « triangle » se remplissait de cantines khmeres délicieuses, dans lesquelles d’ailleurs les touristes jetaient les dernières ressources de la pile de leur appareil photo, « tellement typique, chéri ! », mais sans oser y pénétrer. Les gosses de rue venaient y chercher un peu à manger. Les khmers, quelques backpackers et votre serviteur y avaient leurs habitudes de wok, de fried rice et de jus de lait de coco. Tout a changé en quelques semaines.

Siem Reap : ils ont volé le streetfood !

Le « Triangle » en plain coeur de Siem Reap, ou le business contre la tradition, la froideur contre la convivialité… en janvier 2013

Janvier 2013 : l’année du « Triangle » à Siem Reap. Il n’y a plus rien. Plus de cantine, plus une seule. A la place : un centre commercial (le Triangle) hurlant la lumière blafarde de ses leds sur des sièges de massage à l’extérieur, bout de trottoir loué 500$ par mois à des masseuses en plain air. On est passé du bruit du wok qui claque sur le réchaud à « linnk msay siiiir ! »(like massage sir ?). Des enfants des rues aux vendeuses de pacotilles. Des vendeuses aguichauses aux boutisues de bijoux tellement brillants qu’on n’ose pas y entrer. Du repas à 3$ à celui à 12 au BBQ khmer avec enseigne. De la famille à l’investisseur. Du jus de noix de coco au « Pearl Tea », nouveau concept de boisson très en vogue en Asie.

On est passé d’un endroit traditionnel, drôle, vivant à une zone « aircon and free wifi and massage » pour touristes qui de toute façon ne voient pas forcément la différence en mal ou en bien.

Ainsi va l’évolution. C’est parfois triste, très triste.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Cambodiaexpat 436 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines