Opter pour le lave-vaisselle, c’est aussi réduire sa consommation d’eau

Du 12 au 17 mars prochain, Marseille accueillera le 6ème forum mondial sur l’eau qui rassemble tous les acteurs soucieux de protéger l’eau et son accès. Ce sera l’occasion de revenir sur le débat vaisselle à la main ou à la machine.

Récemment le GIFAM a commandé une étude pour avoir des données précises sur ce match qui oppose vaisselle à la main et vaisselle en machine pour la consommation d’eau. Voilà plusieurs années maintenant que la victoire est donnée au lave-vaisselle mais certains doutent encore. Cette étude qui repose sur un questionnaire auprès de 775 Français mais aussi et surtout sur des tests en laboratoire, vient conforter cette idée et ne laisse plus de place au doute.

Economiser l’eau

En interrogeant les personnes qui effectuent leur vaisselle à la main, on constate qu’il existe plusieurs façons de laver, entraînant des consommations plus ou moins importantes (la plus consommatrice étant lorsque l’on laisse l’eau couler en continu). Les tests en laboratoire ont déterminé que pour 12 couverts lavés, on utilisait en moyenne 42,1 litres à la main (104,6 au maximum) contre 12,2 à la machine. En moyenne, le lave-vaisselle permet donc d’économiser 70 % d’eau par rapport à une vaisselle à la main (et même 87 % dans le pire des cas avec l’eau en continu).

Réduire les charges polluantes

Mais l’économie d’eau n’est pas le seul bénéfice à tirer d’un lave-vaisselle. Les tests en laboratoire ont également permis d’analyser les eaux de lavage, que les détergents soient classiques ou écologiques. Dans tous les cas, le lave-vaisselle rejette moins de polluants qu’un lavage à la main : une charge polluante biodégradable diminuée de 39 %, une charge polluante non biodégradable diminuée de 34 % et enfin une quantité de matières en suspension rejetée réduite de 61 %.

Et si nous avions tous un lave-vaisselle ?

Ah ce serait presque le bonheur ! Imaginez que si tous les foyers français étaient équipés d’un lave-vaisselle, nous pourrions remplir 6 fois le stade de France à ras bord ou assurer la consommation annuelle d’eau d’une ville comme Marseille. Enfin, on pourrait réduire de près de 60 % la quantité de boues des stations d’épuration des eaux usées en France. Pour une fois qu’on nous dit de nous reposer et de ne rien faire parce que c’est bon pour la planète, ce serait dommage de faire la sourde oreille !